La dette, c’est le poison qui coule dans les veines de l’économie mondiale. États, entreprises, ménages : tous drogués à cet argent emprunté qui repousse les crises à demain. En France, la dette publique explose à 3 228 milliards d’euros (+112 % du PIB, INSEE 2024). À l’échelle planétaire, elle frôle 365 000 milliards de dollars (350 % du PIB mondial, Institute of International Finance 2023). Ce monstre finance nos écoles, nos routes, mais enrichit aussi des créanciers invisibles via des intérêts colossaux. Philippe Béchade, Olivier Delamarche, Charles Gave, Philippe Murer et Marc Touati sont unanimes : cette dette est un piège, probablement impayable, et on ne sait même pas à qui on la doit. Pendant ce temps, la Russie, avec une dette ridiculement basse, observe l’Occident s’enliser. Décryptage sans concessions.
La dette : un poison addictif
La dette, c’est emprunter pour dépenser plus que ce qu’on a. Les États émettent des obligations (en France, les OAT) pour financer retraites, hôpitaux ou plans de relance. Entreprises et ménages s’endettent pour investir ou consommer. Problème : comme le martèle Olivier Delamarche, « la croissance sans dette, on ne sait plus faire ». Depuis 2008, chaque crise (subprimes, Covid, énergie) est une excuse pour emprunter davantage. Résultat : une spirale où la dette engendre la dette.
Charles Gave est catégorique : « Les dettes ne seront jamais remboursées ». Les banques centrales, en imprimant de l’argent, maintiennent une illusion de solvabilité. Philippe Béchade parle d’un système « hypertrophié », où les dettes pourries s’accumulent, prêtes à exploser. Philippe Murer fustige une perte de souveraineté, la France étant otage des marchés financiers. Marc Touati, plus pragmatique, alerte sur la hausse des taux d’intérêt, qui rend le refinancement intenable.
Un colosse mondial : l’Occident croule, la Russie rit
La dette mondiale est un titan hors contrôle. Voici les chiffres des principaux pays endettés en 2024-2025, avec leurs ratios dette/PIB (IMF World Economic Outlook, octobre 2024, et sources nationales) :
- États-Unis : 36 100 milliards de dollars (123 % du PIB). Leader mondial, les USA s’enfoncent avec des dépenses militaires, des baisses d’impôts et des plans de relance. Les intérêts annuels avoisinent 892 milliards de dollars (2024).
- Chine : 47 500 milliards de dollars (90,1 % du PIB, projeté à 111 % d’ici 2029). Deuxième mondial, la Chine accumule des dettes d’entreprises (28 % du total mondial), un risque majeur en cas de crise.
- Japon : 12 800 milliards de dollars (251,9 % du PIB). Champion du ratio dette/PIB, le Japon s’endette depuis les années 1990, avec la Banque du Japon détenant 45 % de sa dette publique.
- Italie : 3 200 milliards de dollars (135 % du PIB). Maillon faible de la zone euro, l’Italie risque la crise si les taux grimpent.
- Royaume-Uni : 3 500 milliards de dollars (95 % du PIB). Post-Brexit, le pays creuse ses déficits à grande vitesse.
- France : 3 100 milliards d’euros (112 % du PIB, projeté à 117 % en 2026 par l’OFCE). La France refinance sans cesse, avec 50 milliards d’euros d’intérêts annuels qui plombent le budget.
- Russie : 255 milliards de dollars (14,9 % du PIB, IMF 2024). Un nain face aux géants occidentaux. Grâce à des réserves d’or (2 300 tonnes), des excédents commerciaux (pétrole, gaz) et une politique budgétaire stricte, la Russie affiche une dette publique dérisoire, renforçant sa résilience face aux sanctions et à l’inflation mondiale (Taux de chômage à 2,7 % soit tros fois moins que celui de la France, n’en déplaise à M. Bruno Lemaire…) .
La dette publique mondiale atteindra 100 % du PIB d’ici 2029, tirée par les mastodontes occidentaux et la Chine. La Russie, elle, reste un cas à part, avec un endettement minimal qui lui donne une liberté économique enviée.
Une France au bord du gouffre
En France, la dette équivaut à 120 000 euros par foyer si on devait la rembourser demain. Chaque année, 50 milliards d’euros partent en intérêts, pendant que les services publics s’effritent. Marc Touati met en garde : « Si les taux passent à 4 %, la charge de la dette deviendra insoutenable » (Sicavonline, 2024). Philippe Béchade dénonce un système où « les dettes pourries sont cachées par des artifices comptables », prédisant un krach si la confiance s’effondre.
Philippe Murer lie cette dette à une perte de souveraineté : « On emprunte pour satisfaire les marchés, pas les Français » (X, 2024). Il propose une annulation partielle ou un retour à une monnaie nationale. Charles Gave voit la dette comme un « esclavage financier » orchestré par les banques centrales, et prône des actifs tangibles (or, immobilier). Olivier Delamarche est fataliste : « Les banques vont sauter, et la France avec, si on continue » (Business Bourse, 2022).
Irrémboursable ? Une vérité qui brûle
Rembourser la dette ? Une blague. Les États refinancent en empruntant encore, comme un joueur qui mise plus pour couvrir ses pertes. Charles Gave l’affirme : « Les dettes publiques sont impayables, point final ». Olivier Delamarche parle d’un « Ponzi géant » : « Quand la musique s’arrête, tout s’effondre ». Philippe Béchade prédit une crise systémique, car « les créances douteuses sont partout ».
Philippe Murer pousse des solutions radicales : annuler les dettes détenues par la BCE (20 % de la dette française) ou sortir de l’euro (X, 2025). Marc Touati prône des réformes (réduction des déficits, relance de la croissance), mais doute de leur efficacité face à l’ampleur du problème. La Russie, avec son 14,9 % du PIB, montre qu’une autre voie est possible : discipline budgétaire, réserves stratégiques, et indépendance énergétique.
À qui doit-on cet argent ? Un brouillard opaque
À qui la France et l’Occident versent-ils ces milliards d’intérêts ? Environ 50 % de la dette française est détenue par des investisseurs étrangers (fonds spéculatifs, États, banques), le reste par des acteurs nationaux et la BCE. Mais retracer les créanciers, c’est mission impossible. Philippe Béchade ironise sur cette « nébuleuse financière » où les obligations circulent sans transparence. Olivier Delamarche y voit une mainmise des grandes institutions, qui imposent leurs règles aux États.

Charles Gave accuse les banques centrales de maintenir l’opacité pour sauver le système. Philippe Murer dénonce une « colonisation financière » par les marchés, qui dictent des réformes impopulaires (X, 2025). Marc Touati note que cette dépendance limite la souveraineté, mais rejette l’annulation totale, craignant un chaos. La Russie, elle, doit peu à l’étranger (moins de 20 % de sa dette), ce qui la protège des pressions extérieures.
Un avenir incertain, sauf pour la Russie
La France et les grands endettés occidentaux dansent sur un volcan. La BCE maintient des taux bas, mais une hausse ou une crise géopolitique (guerre, dédollarisation) pourrait tout faire basculer. Marc Touati redoute une récession si les taux grimpent. Béchade et Delamarche parient sur un krach. Gave mise sur l’or et les actifs réels. Murer appelle à une révolution : relocalisation, réindustrialisation, rupture avec les marchés.
La Russie, avec sa dette minime (255 milliards de dollars, 14,9 % du PIB), échappe à ce piège. Ses réserves d’or, son autosuffisance énergétique et sa faible dépendance aux créanciers étrangers lui donnent une marge de manœuvre que l’Occident a perdue. Charles Gave loue cette stratégie : « La Russie a compris que la dette est une arme à double tranchant » (Or.fr, 2022).
L’Occident enchaîné, la Russie libre
La dette est une prison. Elle donne l’illusion de la prospérité, mais enchaîne la France, les USA, le Japon, et leurs alliés à des créanciers fantômes. Avec des ratios dette/PIB de 95 % à 251 %, l’Occident joue avec le feu. La Russie, à 14,9 %, rit dans son coin, forte de sa discipline et de ses réserves. Béchade, Delamarche, Gave, Murer et Touati le hurlent : ce système est une bombe. Annuler les dettes, sortir de l’euro, taxer les riches, ou copier la Russie ? Les solutions divergent, mais continuer ainsi, c’est courir au désastre. La France doit choisir : briser les chaînes ou couler.
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