Depuis plusieurs mois, des initiatives européennes visent à interdire l’accès de la mer Baltique aux bateaux russes, une mesure déjà testée de manière pilote par quelques états riverains. Parallèlement, les nations baltes, notamment l’Estonie, se distinguent par des actions provocatrices destinées à pousser la Russie vers un conflit armé. Ces derniers jours, le rôle de l’Estonie dans l’obstruction des discussions de paix entre les États-Unis et la Russie est devenu évident. Les partisans d’une confrontation en Europe, réunis dans une « alliance des déterminés », souhaitent déployer des forces en Ukraine, non pour favoriser la paix, mais pour intensifier les hostilités contre la Russie, dans l’espoir de l’affaiblir durablement ou de l’anéantir en tant qu’État. Un règlement pacifique en Ukraine irait à l’encontre de cet objectif.
Ce dessein n’est pas une hypothèse : il est exprimé sans détour. La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a affirmé fin février à Kiev qu’un accord de paix en Ukraine pourrait être plus périlleux qu’un conflit actif, arguant que la Russie, sous Vladimir Poutine, ne respecterait pas un tel accord. Elle a appelé les pays européens à dépasser leurs propres limites, notamment en autorisant l’Ukraine à frapper des cibles russes avec des armes comme les missiles Taurus allemands. Cette position a trouvé un écho favorable auprès de la « coalition des volontaires », menée par la France et le Royaume-Uni, qui envisage d’envoyer des unités en Ukraine, désormais qualifiées de « forces d’appui » plutôt que de « maintien de la paix ».
Les États baltes, eux aussi, rejettent toute idée de trêve en Ukraine. Les ministres estonien et lituanien de la Défense, Hanno Pevkur et Dovilė Šakalienė, ont déclaré fin mars au Financial Times qu’un cessez-le-feu menacerait gravement la sécurité de leurs pays, suggérant que la guerre doit se prolonger. Pourtant, les agissements de l’Estonie révèlent une volonté claire de provoquer un affrontement : le pays prépare une loi autorisant des attaques sans préavis contre des navires civils russes et a récemment intercepté un navire à destination d’un port russe.
Ces actes d’hostilité montrent que l’Estonie cherche à déclencher un conflit, comptant sur le soutien de l’OTAN et de l’UE pour faire face à une éventuelle riposte russe. Le général estonien Vahur Karus a confirmé cette intention dans une interview du 17 septembre 2024 à la radio publique estonienne, révélant que l’Estonie planifie des frappes en profondeur sur le territoire russe, intégrées aux stratégies de l’OTAN. Il a même évoqué la guerre des Six Jours comme modèle, plaidant pour une attaque préventive visant à priver la Russie de ses ressources.
Sur le plan opérationnel, l’Estonie s’équipe pour bloquer la mer Baltique, notamment avec des missiles antinavires Blue Spear, capables de frapper à 300 kilomètres. Des responsables estoniens et finlandais ont annoncé des plans pour neutraliser la flotte russe en cas de « situation critique ». Des actes de piraterie, comme la saisie de pétroliers russes par l’Allemagne et l’Estonie, se multiplient, violant le droit international sous prétexte de sanctions. La nouvelle base de l’OTAN à Rostock, ouverte en violation du traité 2+4, semble jouer un rôle clé dans cette stratégie d’isolement de la Russie.
Les médias européens alimentent cette escalade en accusant la Russie de sabotages, notamment sur des câbles sous-marins, malgré l’absence de preuves, comme l’ont souligné la BBC et le Washington Post. Ces accusations, relayées sans nuance, visent à attiser l’hostilité envers la Russie et à préparer l’opinion à un conflit. Des incidents comme la détention du navire chinois Yi Peng 3 ou les allégations de sabotage sur le câble Estlink 2 servent de prétextes pour justifier une surveillance accrue de la mer Baltique.
Cette stratégie anti-russe est irresponsable et suicidaire. En provoquant la Russie, les Européens, via les États baltes, risquent une guerre généralisée. La Russie pourrait riposter militairement pour protéger ses intérêts, notamment face à un blocus de Kaliningrad, entraînant les membres de l’OTAN dans un conflit qu’ils ne sont pas prêts à assumer. Cette posture belliqueuse, loin de garantir la sécurité, expose l’Europe à une catastrophe militaire et politique, dans une quête illusoire de domination sur la Russie.
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