Le lourd tribut des dissidents en France : le prix de l’opposition au système

Le lourd tribut des dissidents en France : le prix de l’opposition au système

En France, défier le système – qu’il s’agisse de critiquer l’Union européenne, le néocolonialisme ou les élites – est un acte risqué qui expose les dissidents à une répression multiforme. Censure médiatique, shadow banning sur les réseaux sociaux, refus d’ouverture de compte bancaire, procès devant la XVIIe chambre correctionnelle, mises au placard professionnelles : les outils pour faire taire les opposants sont nombreux et implacables. Cet article explore le coût exorbitant que la dissidence endure en France, en mettant en lumière les mécanismes de répression et les cas de figures comme Juan Branco, Kémi Séba, Pierre Jovanovic, parmi d’autres, qui illustrent les dangers de s’opposer au pouvoir.

Censure médiatique : une omerta sur les voix critiques

La censure médiatique est un obstacle majeur pour les dissidents en France. Les partis eurosceptiques comme Les Patriotes, l’Union Populaire Républicaine (UPR) et Debout la France (DLF) en subissent les conséquences. Selon une analyse de Marianne (2022), ces partis, qualifiés de « petits », obtiennent un temps de parole dérisoire dans les médias mainstream, souvent inférieur à 5 % du total, contre plus de 30 % pour les partis pro-UE comme LREM ou LR. Cette marginalisation prive les citoyens d’un débat pluraliste, renforçant l’hégémonie des récits pro-système. Par exemple, l’UPR, avec ses 1,17 % aux européennes de 2019, est quasi absente des plateaux télévisés, limitant sa capacité à diffuser son message anti-UE.

Shadow banning et restrictions numériques

Les réseaux sociaux, souvent perçus comme des refuges pour la liberté d’expression, sont également un terrain de répression. Le shadow banning – réduction de la visibilité des publications sans notification – touche de nombreux dissidents. Des figures comme Florian Philippot (Les Patriotes) dénoncent une baisse drastique de portée sur X et Facebook, leurs publications atteignant parfois moins de 10 % de leurs abonnés, selon des témoignages relayés sur leur site officiel (les-patriotes.fr). En 2023, des collectifs comme les Gilets jaunes ont vu leurs pages Facebook suspendues ou leurs publications signalées pour « contenu inapproprié », une censure qui étouffe leur capacité à mobiliser.

Refus d’ouverture de compte et pressions économiques

Les pressions économiques sont un autre moyen de répression. Le refus d’ouverture de compte bancaire est une pratique courante pour isoler les dissidents. En 2022, des associations proches des Gilets jaunes, comme celles organisant des cagnottes solidaires, ont rapporté des refus de banques sous des prétextes administratifs, selon Mediapart. Ces exclusions financières limitent la capacité des mouvements critiques à collecter des fonds ou à fonctionner. De même, des militants panafricanistes ont été confrontés à des fermetures de comptes PayPal ou à des blocages de transactions, une tactique visant à les asphyxier financièrement.

La XVIIe chambre correctionnelle : un outil judiciaire pour museler

La XVIIe chambre correctionnelle de Paris, spécialisée dans les affaires de presse, est un instrument clé pour réprimer les dissidents. Véritable courroie de transmission du Pouvoir en place, elle est souvent utilisée pour poursuivre des opposants sous des accusations comme « diffamation » ou « incitation à la haine ». En 2023, Alain Soral, polémiste controversé, a été condamné à une amende de 5 000 euros pour des propos tenus sur YouTube, jugés « injurieux » envers des figures politiques. Ces procès, même lorsqu’ils aboutissent à des peines légères, drainent les ressources des dissidents et les poussent à l’autocensure. Des militants des Gilets jaunes ont également été poursuivis pour des publications dénonçant les violences policières, avec des amendes pouvant atteindre 3 000 euros, selon des rapports de L’Humanité.

L’une des spécialités de leur accusateur réside dans la constitution de partie civile qui leur permet de renflouer leur caisse sans débourser un centime, les frais de justice leur étant remboursés par leurs adversaires ou pris en charge par l’association qu’il représente (souvent largement subventionnées par l’Etat).

Mises au placard et ostracisation professionnelle

L’ostracisation professionnelle est une autre forme de répression. Les « mises au placard » touchent les fonctionnaires ou employés du privé exprimant des positions critiques. Des enseignants ayant soutenu les Gilets jaunes ont rapporté, via Sud Éducation, des mutations forcées ou des suspensions de salaire. Dans le privé, des employés critiques de l’UE ou des politiques gouvernementales ont été licenciés sous des prétextes comme « incompatibilité avec les valeurs de l’entreprise ». Par exemple, un cadre d’une grande entreprise, ayant publiquement soutenu l’UPR, a été écarté de ses fonctions en 2022, selon un témoignage relayé par Valeurs Actuelles. Ces pratiques visent à décourager l’opposition en menaçant les moyens de subsistance.

Internement d’office : une menace extrême

Le système n’hésite pas à recourir à des mesures extrêmes, comme l’internement d’office, pour neutraliser les dissidents. Pierre Jovanovic, journaliste et écrivain connu pour ses critiques du système financier, en a fait les frais. En mai 2025, une opération spectaculaire du GIPN a visé son domicile et sa maison d’édition, Le Jardin des Livres, sous prétexte de « protéger sa vie » en invoquant une procédure d’internement psychiatrique. Selon Yenisafak, Jovanovic, absent lors de l’intervention, a dénoncé une tentative de censure liée à la sortie de son livre 2008, qui critique la financiarisation depuis la crise de 2008. Aucune procédure judiciaire n’a été ouverte, et l’opération, jugée illégale par un ancien officier de police cité par Jazairhope, visait à intimider Jovanovic et à empêcher la diffusion de ses idées.

Exemples de dissidents ciblés : un prix exorbitant

Juan Branco, avocat et critique de la Françafrique, incarne les risques de la dissidence. En août 2024, il a été arrêté et expulsé du Sénégal alors qu’il défendait Ousmane Sonko. En 2025, il a été victime d’une tentative d’empoisonnement à Brazzaville, comme rapporté par Apar.tv. Cet incident, survenu alors qu’il enquêtait sur des réseaux d’influence, s’ajoute à des poursuites judiciaires en France devant la XVIIe chambre pour ses écrits sur les élites. Par ailleurs, Branco a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2027, en créant un mouvement politique pour porter ses idées, ce qui dérange profondément les élites établies. Sa candidature, perçue comme une menace par le système, intensifie les pressions contre lui, notamment via un harcèlement judiciaire visant à le réduire au silence.

Kémi Séba, leader panafricaniste, subit une répression tout aussi intense. Déchu de sa nationalité française en juillet 2024, il a été interpellé à Paris en octobre 2024 par la DGSI, accusé d’« intelligence avec une puissance étrangère » – une charge passible de 30 ans de prison – en lien avec des soupçons de proximité avec le groupe Wagner. Bien que relâché sans poursuites immédiates, Séba est victime de shadow banning sur les réseaux sociaux et de refus bancaires, limitant son influence. Ces mesures illustrent comment le système cherche à briser sa lutte contre le néocolonialisme.

Dieudonné M’bala M’bala, humoriste controversé, est un autre exemple. Depuis ses prises de position anti-système, il a été condamné à de multiples reprises par la XVIIe chambre pour « provocation à la haine », avec des amendes cumulées dépassant 100 000 euros. Ses spectacles sont régulièrement interdits, et il a été banni de plusieurs plateformes comme YouTube et Facebook. Cette marginalisation systématique montre comment le système peut détruire une carrière pour étouffer une voix dissidente.

Un système qui broie les opposants

Le système français utilise un arsenal varié pour réprimer la dissidence. Les procès devant la XVIIe chambre criminalisent l’opposition, la censure médiatique et le shadow banning limitent la visibilité des idées critiques, les refus bancaires asphyxient financièrement les opposants, et les mises au placard menacent les moyens de subsistance. Des mesures extrêmes, comme la déchéance de nationalité ou les arrestations arbitraires, visent à intimider. Ces pratiques créent un climat de peur, où s’opposer au système devient un choix risqué, tant sur le plan personnel que professionnel.

Une lueur d’espoir face à la répression

Malgré ces obstacles, les dissidents continuent de résister. Les Gilets jaunes, malgré la répression, ont imposé un débat sur les inégalités sociales. Les partis comme l’UPR ou Les Patriotes maintiennent la pression sur l’UE, même avec une visibilité réduite. Cependant, le prix reste élevé : chaque procès, chaque censure, chaque mise au placard rappelle que s’opposer au système est un combat périlleux. Les cas de Branco, Séba ou Dieudonné montrent que la défense des libertés a un coût, mais aussi une valeur essentielle pour l’avenir de la démocratie française.

Un combat coûteux mais nécessaire

En France, les dissidents paient un lourd tribut pour leur opposition. Censure, shadow banning, refus bancaires, procès, mises au placard, et internements d’office, comme celui tenté contre Pierre Jovanovic, montrent l’arsenal répressif du système. Les cas de Juan Branco, Kémi Séba et Dieudonné confirment les risques encourus. Pourtant, leur lutte est cruciale pour dénoncer les abus et préserver la liberté d’expression, dans un pays où le système tolère mal la critique, même en démocratie.

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