Il y a deux jours, Israël a assassiné neuf scientifiques iraniens — des professeurs d’université et des chercheurs — lors de frappes aériennes « ciblées ». Certains d’entre eux ont été tués avec leur famille. Les médias occidentaux agissent comme s’il s’agissait d’un acte de guerre.
Pourtant, il s’agit d’un crime de guerre, voici pourquoi : en vertu du droit international, ces scientifiques sont des civils. Un professeur d’université ne perd pas son statut de civil simplement parce que son expertise peut avoir des applications militaires.
À moins d’être membres actifs des forces armées ou de participer directement aux hostilités au moment des faits, les scientifiques sont protégés par les Conventions de Genève.
Ce principe existe pour protéger les universitaires, les ingénieurs et les chercheurs partout dans le monde afin qu’ils ne deviennent pas des cibles sacrifiables dans les conflits géopolitiques.
Ce n’est pas seulement en Iran que des universitaires, des ingénieurs et même des médecins palestiniens ont été assassinés ou tués et ce, à plusieurs reprises lors de frappes aériennes contre des universités et des centres de recherche à Gaza.
Dans divers pays, des experts en recherche nucléaire et balistique ont également été assassinés par Israël.
Pourtant, où est l’indignation de la communauté universitaire mondiale ? Où sont les déclarations des universités, des associations scientifiques, des défenseurs des droits humains et de ceux qui prétendent défendre la liberté académique ?
Il faut se poser la question suivante : le silence serait-il le même si un autre État tuait neuf professeurs israéliens ou occidentaux dans leurs bureaux ou leurs laboratoires ? [et plus exactement : dans des appartements, avec leur familles et voisins].
La liberté académique ne doit pas être sélective. Le principe de distinction en vertu du droit international humanitaire doit s’appliquer de manière égale à tous.
Les assassinats ciblés de chercheurs créent un dangereux précédent qui menace l’expertise civile dans le monde entier, indépendamment de la nationalité ou du contexte politique. Une fois de plus, les pratiques criminelles d’Israël et l’impunité dont il bénéficie constituent un danger pour tous.
Cette impunité doit cesser.
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