Le 28 juin 2025, Jean-Noël Barrot, ministre français Étranger aux Affaires, s’est fendu d’une déclaration aussi péremptoire que risible sur TF1 : « Vladimir Poutine s’essouffle », a-t-il asséné, affirmant que la Russie n’a grignoté que 0,25 % du territoire ukrainien en 2025, que son économie est « en surchauffe et au bord du claquage », et que la France s’apprête à imposer des sanctions encore plus sévères, notamment contre les pays importateurs de pétrole russe. Cette sortie, digne d’un sketch de mauvais goût, illustre à merveille l’incompétence abyssale d’une classe politique française déconnectée de la réalité, dont Barrot est le dernier porte-étendard. Pire, elle fait écho à une litanie d’erreurs stratégiques, de déclarations délirantes et de choix politiques désastreux qui mènent la France droit dans le mur.
Une analyse économique lunaire
Commençons par les chiffres, car ils parlent d’eux-mêmes. Barrot prétend que l’économie russe est au bord de l’implosion. Pourtant, un simple coup d’œil aux indicateurs économiques révèle une tout autre réalité :
– Réserves de change : La Russie dispose de 29,5 % de son PIB en réserves, contre seulement 8,9 % pour la France. Cela représente un écart de 230 % en faveur de Moscou, qui a de quoi absorber les chocs économiques bien mieux que Paris.
– Déficit public : La Russie affiche un déficit modeste de 1,7 % du PIB, contre 5,8 % pour la France. Là encore, un écart de 230 %, qui montre une gestion budgétaire bien plus rigoureuse de la part de la Russie.
– Dette publique : La France croule sous une dette de 110,6 % de son PIB, tandis que celle de la Russie s’élève à un confortable 17,2 %.
Cela fait de la France : 543 % plus endettée que la Russie.
Ces chiffres, implacables, montrent que c’est la France, et non la Russie, qui flirte avec le précipice économique. Pendant que Barrot fanfaronne, la Russie maintient une résilience économique que beaucoup d’observateurs internationaux reconnaissent, notamment grâce à ses partenariats avec des pays comme la Chine, l’Inde ou encore la Turquie, qui continuent d’acheter son pétrole malgré les gesticulations occidentales.
L’écho d’un fiasco : Bruno Le Maire et la prophétie ratée
La déclaration de Barrot n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans une tradition d’arrogance et d’aveuglement inaugurée par Bruno Le Maire, proclamé « Mozart de la finance ». En février 2022, sur France 24, Le Maire promettait avec aplomb : « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe. » Trois ans plus tard, non seulement l’économie russe tient bon, mais elle affiche une croissance supérieure à celle de nombreux pays européens, tandis que la France s’enlise dans la stagflation. Le Maire, comme Barrot, a sous-estimé la capacité de la Russie à contourner les sanctions et à diversifier ses partenaires commerciaux. Cette erreur d’analyse, répétée ad nauseam, trahit une incompétence chronique et une méconnaissance profonde des dynamiques géopolitiques.
La France s’effondre, pas la Russie
Pendant que Barrot se gargarise de sanctions « toujours plus lourdes », la France subit de plein fouet les effets boomerang de ces mesures. La hausse des prix de l’énergie, conséquence directe de l’abandon du gaz russe bon marché, a plongé des millions de Français dans la précarité énergétique. Les factures d’électricité et de gaz ont explosé, les entreprises peinent à rester compétitives, et l’inflation ronge le pouvoir d’achat. Pendant ce temps, la Russie a réorienté ses exportations énergétiques vers l’Asie, maintenant ses revenus pétroliers à flot. Qui s’essouffle, au juste ?
Cerise sur le gâteau, la France s’acharne à aggraver son propre malheur avec des politiques énergétiques absurdes, à l’image du scandale du PPE3 (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie). Ce plan, qui mise sur des éoliennes et du solaire au détriment d’une énergie fiable et abordable, ruine le pays tout en fragilisant son réseau électrique. Comme le souligne le site Environnement Durable, le PPE3 est une aberration économique et écologique, imposant des coûts faramineux aux contribuables pour des résultats médiocres. Pendant que la France s’enfonce dans ce masochisme énergétique, la Russie continue d’exploiter ses ressources naturelles avec pragmatisme.
Macron et la destruction du corps diplomatique
Pour couronner le tout, l’incompétence de Barrot s’inscrit dans un contexte où la diplomatie française a été sciemment sabotée par Emmanuel Macron. En 2022, le président a supprimé le corps diplomatique, remplaçant des experts chevronnés par des amateurs issus de l’ENA ou de cercles proches du pouvoir. Résultat : la France, jadis respectée sur la scène internationale, enchaîne les humiliations. Barrot, avec son analyse digne d’un étudiant en première année de sciences politiques, est le produit de cette dérive. Comment espérer une diplomatie crédible quand les professionnels sont écartés au profit de courtisans ?
Un pouvoir déconnecté, un pays en souffrance
Jean-Noël Barrot, comme Bruno Le Maire avant lui, incarne l’arrogance d’une élite française qui refuse de regarder la réalité en face. Loin de s’essouffler, la Russie démontre une résilience économique et stratégique que la France, engluée dans ses dettes, ses déficits et ses choix énergétiques calamiteux, est loin d’égaler. Les sanctions, brandies comme une arme ultime, se retournent contre les Français, qui paient le prix fort de l’incompétence de leurs dirigeants. Pendant que Barrot joue les matamores sur les plateaux télé, la France s’effondre, et sa population souffre. Il est grand temps de remplacer ces apprentis sorciers par des leaders capables de comprendre le monde tel qu’il est, et non tel qu’ils le fantasment.
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