La vertigineuse paupérisation de la France

La vertigineuse paupérisation de la France

En 2023, la France a atteint un record inquiétant : le taux de pauvreté, mesuré à 15,4 % selon l’Insee, est le plus élevé depuis le début des statistiques en 1996. Cette progression, la plus marquée en près de trois décennies, traduit une aggravation des inégalités et un appauvrissement de pans entiers de la population. Alors que la conjoncture économique reste marquée par une inflation persistante et une désindustrialisation accélérée, les politiques économiques d’Emmanuel Macron – ministre de l’Économie de 2014 à 2016, puis président depuis 2017 – sont pointées du doigt comme un facteur clé de cette dérive. Accusé de « vendre la France à la découpe » au profit des intérêts de l’Union européenne (UE) et des grandes entreprises, Macron semble avoir privilégié une vision libérale et globalisée au détriment des Français les plus vulnérables.

Une explosion de la pauvreté en 2023

Selon le rapport Insee Première de juillet 2023, le taux de pauvreté monétaire, défini comme la part des personnes vivant sous le seuil de 60 % du revenu médian (soit environ 1 130 € par mois pour une personne seule), a bondi à 15,4 %, touchant près de 10,2 millions de Français. Cette hausse de 0,6 point par rapport à 2022 représente 600.000 personnes supplémentaires basculant dans la pauvreté, un record historique. Parallèlement, les inégalités se creusent : l’indice de Gini, qui mesure les disparités de revenus, a augmenté de 0,29 à 0,31, signalant une concentration accrue des richesses chez les plus aisés.

L’Insee attribue cette dégradation à plusieurs facteurs. La hausse du nombre de micro-entrepreneurs aux revenus faibles, encouragée par la « Start-up Nation » vantée par Macron, est un contributeur majeur. Ces travailleurs indépendants, souvent précaires, peinent à dégager un revenu décent. De plus, la réforme de l’assurance chômage de 2023, qui a réduit la durée et le montant des indemnités, a aggravé la situation des chômeurs. Enfin, le nombre record de défaillances d’entreprises – 59.000 en 2023 selon la Banque de France – a jeté des milliers de salariés dans la précarité, amplifiant l’effet des politiques macroéconomiques sur les ménages modestes.

Une situation aggravée depuis 2023

Il est crucial de noter que le rapport de l’Insee, basé sur les données de 2023, ne reflète pas la détérioration ultérieure de la situation économique. Depuis, la facture énergétique des ménages a explosé, exacerbant la crise. Selon RTE, les prix de l’électricité ont augmenté de 18 % entre janvier 2024 et juin 2025 (En 13 ans, le prix de l’électricité aura augmenté d’environ 60,5%, passant de 0.1256€ / kWh en 2012 à 0.2016€ / kWh actuellement en option Base, selon les données de la CRE), tandis que le gaz a bondi de 12 %, en raison des tensions géopolitiques (effet boomerang des paquets de sanctions contre la Russie) et de la dépendance française aux importations énergétiques, accentuée par les politiques européennes de transition verte. Ces hausses, combinées à une inflation alimentaire persistante (+5 % en 2024, selon l’Insee), ont réduit le pouvoir d’achat des ménages modestes, poussant davantage de Français sous le seuil de pauvreté. Les associations comme le Secours populaire rapportent une hausse de 20 % des demandes d’aide alimentaire en 2024, un signal alarmant d’une crise sociale qui s’aggrave.

Les politiques de Macron : une France bradée à l’UE ?

Depuis son passage au ministère de l’Économie sous François Hollande, puis à travers ses deux mandats présidentiels, Emmanuel Macron a incarné une vision économique néolibérale, souvent perçue comme alignée sur les intérêts de l’UE et des multinationales. Cette orientation, critiquée comme une « vente à la découpe » du tissu industriel français, a contribué à la paupérisation croissante.

  1. Désindustrialisation et cessions d’actifs stratégiques : L’un des exemples les plus emblématiques reste l’affaire Alstom. En 2014, alors ministre de l’Économie, Macron a supervisé la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric, une opération dénoncée par le député LR Olivier Marleix (qui se serait, lui aussi, opportunément suicidé il y a deux jours) dans son ouvrage Les Liquidateurs comme un « pacte de corruption ». Cette cession, qui a affaibli le secteur énergétique français, a entraîné des suppressions d’emplois et une perte de souveraineté industrielle. Depuis, d’autres fleurons, comme Lafarge ou Technip, ont été partiellement ou totalement cédés à des intérêts étrangers, souvent avec le soutien implicite de politiques européennes favorisant la libre circulation des capitaux.
  1. Réformes favorables au capital : Les réformes de Macron, comme la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) en 2018 et la baisse de l’impôt sur les sociétés, ont été présentées comme des mesures pour stimuler l’investissement.

    La paupérisation croissante de la France. Source : Rapport INSEE
    Principaux déciles de niveau de vie de 1996 à 2023
    Cependant, selon un rapport du Conseil d’analyse économique (CAE) de 2024, ces politiques ont principalement profité aux 10 % les plus riches, creusant les inégalités sans relancer l’emploi. Pendant ce temps, les classes moyennes et populaires ont vu leur pouvoir d’achat rogné par l’inflation (4,9 % en 2023 selon l’Insee) et des hausses de taxes sur les carburants ou l’énergie, souvent imposées pour répondre aux normes environnementales européennes.
  1. Alignement sur les priorités de l’UE : La politique économique de Macron s’est inscrite dans une logique d’intégration européenne, au détriment de la souveraineté nationale. Son soutien à des projets comme le marché unique numérique ou l’harmonisation fiscale a favorisé les grandes entreprises européennes et multinationales, souvent au détriment des PME françaises. Selon un rapport d’Oxfam France (2024), les subventions européennes, dont une large part est gérée par Paris, ont bénéficié à des groupes comme TotalEnergies ou LVMH, tandis que les aides sociales, comme le RSA, stagnent face à l’inflation. De plus, l’engagement de Macron dans des initiatives comme le plan de relance européen post-Covid (750 milliards d’euros, dont 40 milliards pour la France) a été critiqué pour son manque de transparence et son orientation vers des projets alignés sur les priorités de Bruxelles, comme la transition verte, plutôt que sur les besoins immédiats des Français.
  1. Précarisation du travail : La réforme du Code du travail en 2017 et la promotion des micro-entreprises ont flexibilisé le marché du travail, mais au prix d’une précarité accrue. Selon Alternatives Économiques (juillet 2025), 30 % des micro-entrepreneurs vivent sous le seuil de pauvreté, un chiffre en hausse constante. Cette « ubérisation » de l’économie, encouragée par Macron, a créé une classe de travailleurs indépendants sans protection sociale, particulièrement vulnérables aux chocs économiques.

Une crise sociale aux multiples visages

La paupérisation touche des catégories variées de la population. Selon l’Insee, les familles monoparentales (22 % de taux de pauvreté en 2023) et les ménages avec trois enfants ou plus (18 %) sont particulièrement affectés. Les jeunes de 18 à 29 ans, souvent employés dans des secteurs précaires comme l’intérim ou les plateformes numériques, affichent un taux de pauvreté de 20 %, en hausse de 2 points en un an. Les retraités modestes, dont les pensions n’ont pas suivi l’inflation, sont également touchés, avec 12 % vivant sous le seuil de pauvreté.

Cette crise sociale se traduit par des drames humains. À Bercy, 14 suicides d’agents de la Direction générale des finances publiques depuis janvier 2025 ont révélé un mal-être profond, lié à des conditions de travail dégradées et à une pression accrue, selon RTL (9 juillet 2025). Les Français, confrontés à une hausse des prix alimentaires (+7 % en 2023, selon l’Insee) et des loyers (+3,5 %), peinent à joindre les deux bouts, tandis que les aides sociales, comme l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), restent insuffisantes face à l’inflation.

L’ombre des choix géopolitiques

Les politiques de Macron ne se limitent pas au cadre national. Sa visite à Londres le 8 juillet 2025, rapportée par France 24, illustre son alignement sur une agenda européen belliciste, en tandem avec le Premier ministre britannique Keir Starmer. Leur engagement à financer des armes américaines pour l’Ukraine, via une « coalition des volontaires », mobilise des fonds publics français au détriment des priorités sociales. Selon un conseiller de l’Élysée cité par France Info, ces discussions incluent des volets nucléaires et capacitaires, soulignant une intégration croissante de la défense française dans des cadres européens et atlantiques, au risque de diluer la souveraineté nationale et déstabiliser un peu plus un Occident déjà très tendu.

Alors que la France s’enfonce dans la paupérisation, les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, rejoints par l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis) affichent une montée en puissance économique et sociale. Selon la Banque mondiale (2024), la croissance moyenne des BRICS atteint 5,2 %, contre 1,6 % pour la France. En Inde, par exemple, le PIB par habitant a progressé de 7 % en 2023, tandis que les programmes sociaux brésiliens, comme Bolsa Família, ont réduit la pauvreté de 2 points. Cette ascension, couplée à une volonté de réformer les institutions internationales (FMI, ONU), met en lumière le retard de la France, engluée dans des politiques européennes qui freinent sa compétitivité et négligent les besoins de sa population.

Une urgence nationale ignorée

La paupérisation de la France, exacerbée par les politiques de Macron, est un symptôme d’un modèle économique qui privilégie les intérêts de l’UE et des grandes entreprises au détriment des citoyens. La désindustrialisation, la précarisation du travail et la stagnation des aides sociales ont creusé les inégalités, tandis que l’alignement sur Bruxelles détourne les ressources des besoins urgents. Selon Oxfam France, les 1 % les plus riches possèdent désormais 32 % de la richesse nationale, un niveau inédit depuis 2008.

Pour inverser cette tendance, des économistes comme Thomas Piketty appellent à une réforme fiscale redistributive et à un retour de l’État dans les secteurs stratégiques. Cependant, les priorités de Macron – illustrées par ses déplacements fastueux et ses engagements militaires – semblent éloignées des préoccupations des Français. Alors que la colère sociale monte, comme en témoignent les grèves récentes dans la fonction publique, la France risque de s’enfoncer davantage dans une crise sociale et économique si les politiques actuelles persistent.

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