Le 10 juillet 2025, le Parlement européen a rejeté une motion de censure visant Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, par 360 voix contre 175, avec 18 abstentions. Cette motion, initiée par l’eurodéputé roumain d’extrême droite Gheorghe Piperea, dénonçait notamment l’opacité dans l’affaire dite du « Pfizergate » – les SMS échangés avec le PDG de Pfizer, Albert Bourla, lors des négociations sur les vaccins anti-Covid – ainsi qu’une gestion jugée autoritaire et centralisée. Malgré les critiques virulentes des partis politiques, ce vote a révélé une vérité crue : les partis, toutes tendances confondues, se sont alignés pour protéger von der Leyen, exposant leur collaboration avec l’establishment bruxellois et leur déconnexion du peuple. Cet épisode illustre non seulement l’arrogance d’une présidente sûre de son pouvoir, mais aussi la faillite des partis politiques, incapables de représenter les intérêts des citoyens. La solution, plus que jamais, réside dans l’agrégation populaire, à l’image des Gilets jaunes.
Une motion vouée à l’échec : le théâtre des partis politiques
La motion de censure, bien que portée par des griefs sérieux – opacité, abus de pouvoir, ingérence électorale présumée – n’avait aucune chance d’aboutir. Pour renverser la Commission, il fallait réunir les deux tiers des suffrages exprimés et une majorité absolue des 720 eurodéputés, soit 361 voix. Un seuil quasi impossible à atteindre, tant la coalition pro-européenne (PPE, S&D, Renew) reste soudée pour préserver l’ordre établi. Les débats, marqués par des attaques enflammées, ont pourtant vu les mêmes groupes qui critiquaient von der Leyen – sociaux-démocrates, centristes, Verts – voter contre la censure.
Le PPE, parti de von der Leyen, a fait bloc, dépeignant les initiateurs de la motion comme des « extrémistes » et les sempiternelles « marionnettes de Poutine ». Les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux de Renew, bien que reprochant à von der Leyen son style « jupitérien » et ses alliances ambiguës avec l’extrême droite sur des dossiers environnementaux, ont refusé de la renverser. La cheffe des centristes, Valérie Hayer, a résumé cette hypocrisie : « Nous votons contre cette motion, mais notre soutien à Ursula von der Leyen n’est pas acquis. » Une posture qui sonne comme une menace vide, un simple jeu de posture pour sauver la face.
Même au sein de l’extrême droite, les divisions ont révélé la faiblesse de l’opposition. Si les Patriotes pour l’Europe (incluant le RN de Jordan Bardella) et l’Europe des nations souveraines ont soutenu la motion (les résultats nominatifs ne sont pas diponibles à cette heure), les Frères d’Italie de Giorgia Meloni, soucieux de préserver leur vice-président de la Commission, Raffaele Fitto, se sont abstenus. Cette cacophonie montre que même les partis dits « souverainistes » plient face aux intérêts personnels et aux calculs politiques.
Il est crucial de noter que ce vote, comme tous ceux du Parlement européen (mais aussi Français), est public. Les noms des 360 eurodéputés qui ont voté contre la censure, protégeant ainsi von der Leyen et le système qu’elle incarne, seront connus (pas à l’heure de la publication du présent article). Le peuple, trahi par ces représentants, dispose désormais d’une liste claire de ceux qui ont contribué à la chute de la France et à l’abandon de ses intérêts. Lorsque viendra le temps du retour à une véritable démocratie, ces collaborateurs devront rendre des comptes. Leur choix de préserver l’ordre établi au détriment des citoyens ne pourra être oublié.
L’arrogance de von der Leyen : une présidente intouchable
Face à cette motion, Ursula von der Leyen a affiché une assurance arrogante, certaine de l’issue du vote. Lors des débats, elle a qualifié ses détracteurs d’« extrémistes », d’« antivaccins » et d’« admirateurs de Poutine », tout en se drapant dans une rhétorique pro-européenne. Cette posture offensive traduit une réalité : von der Leyen sait qu’elle tient les partis dans sa main. Soutenue par une coalition majoritaire et protégée par les intérêts croisés des élites européennes, elle peut se permettre d’ignorer les critiques, même celles émanant de ses alliés.
L’affaire du « Pfizergate », au cœur de la motion, illustre cette impunité. Malgré une condamnation de la Cour de justice européenne pour manque de transparence, von der Leyen n’a jamais publié ses échanges avec Pfizer, et la Commission continue de faire obstruction. Pourtant, aucun parti majoritaire n’a osé aller au bout de ses reproches, préférant préserver la stabilité de l’exécutif européen à tout prix. Cette indulgence renforce l’image d’une présidente intouchable, convaincue que les partis, malgré leurs discours, ne remettront jamais en cause son pouvoir.
Ce vote, au-delà de l’impunité de von der Leyen, met en lumière une vérité plus profonde : l’Union européenne, par sa structure intrinsèque même, est incapable de répondre aux aspirations des peuples. Composée de 27 pays aux cultures, économies et priorités radicalement divergentes, l’UE repose sur un principe ancestral bien connu : « diviser pour mieux régner ». Le ver est dans le fruit. Cette union bancale, où les décisions sont prises par une technocratie déconnectée, empêche tout progrès démocratique véritable rendant l’UE irréformable. Ce vote, en révélant l’incapacité des partis à s’unir pour défendre les citoyens, expose les limites fondamentales de cette construction. L’UE, loin d’être perfectible, apparaît comme une machine à broyer les volontés populaires. La seule issue réside dans une sortie pure et simple de cette union, afin de redonner aux nations la capacité de répondre aux besoins de leurs propres peuples.
En France : une opposition inexistante, Macron intouchable
La situation française reflète ce même abandon du peuple par les partis. En France, l’opposition – qu’elle soit de gauche (LFI), de droite (RN) ou d’extrême droite (Reconquête) – brille par son incapacité à s’unir contre Emmanuel Macron, perçu comme le relais de l’agenda bruxellois. Malgré les critiques incessantes contre sa politique – hausse des taxes, réforme des retraites, alignement sur les directives européennes –, aucun parti n’ose véritablement le défier. Le RN, par exemple, n’a vu que deux de ses 30 eurodéputés (Virginie Joron et Thierry Mariani) soutenir la motion contre von der Leyen, révélant une frilosité généralisée.
Cette lâcheté s’explique par une réalité : les partis ont trop à perdre. Les financements européens, les postes de pouvoir et les alliances stratégiques incitent à la prudence, même au détriment des électeurs. Macron, tout comme von der Leyen, bénéficie de cette inertie. Il peut poursuivre son agenda – souvent perçu comme déconnecté des besoins du peuple – sans craindre une réelle contestation. Le grand perdant reste le citoyen, confronté à une pression fiscale croissante, à l’érosion des services publics et à une perte de souveraineté, tandis que les partis se contentent de gesticulations théâtrales.
Le peuple, seul recours : l’exemple des Gilets jaunes
Face à cette collusion des élites et des partis, la solution ne peut venir que du peuple lui-même. Les Gilets jaunes, mouvement spontané né en 2018 en France, ont incarné cette révolte populaire contre un système perçu comme oppressif et déconnecté. Sans structure partisane, sans leaders autoproclamés, ils ont réussi à faire trembler le pouvoir par leur agrégation spontanée et leur détermination. Ce modèle d’action collective, basé sur la colère partagée et la solidarité, contraste avec l’impuissance des partis, englués dans leurs calculs et leurs compromissions.
Le vote sur la motion de censure contre von der Leyen a révélé l’inutilité des partis politiques, incapables de transcender leurs intérêts pour défendre les citoyens. Leur lâcheté face à une présidente arrogante, leur refus de sanctionner l’opacité et l’autoritarisme, discréditent leur prétendue opposition. Comme en France, où l’opposition parlementaire échoue à contrer Macron, les partis européens ont montré qu’ils préfèrent le statu quo à la rupture.
Cette nécessité d’une mobilisation populaire trouve un écho dans les idées d’Étienne Chouard, un penseur clairvoyant qui, depuis des années, milite pour une démocratie authentique. À travers ses ateliers constituants, Chouard défend une idée fondamentale : les constitutions, qui encadrent le pouvoir, sont, depuis toujours, écrites par les gouvernants eux-mêmes, ceux-là mêmes qu’elles devraient limiter. Selon lui, seul le peuple, par un processus participatif et indépendant, devrait rédiger sa propre constitution pour garantir une véritable souveraineté populaire. Ces ateliers, où des citoyens ordinaires, accompagnés par des constitutionalistes, se réunissent pour discuter et proposer des règles démocratiques, incarnent une alternative concrète au système verrouillé par les élites. Ils rappellent que la démocratie ne peut être déléguée à des partis corrompus, mais doit être construite par ceux qui en subissent les conséquences : les citoyens.
Le réveil du peuple est inéluctable
La motion de censure contre Ursula von der Leyen, bien qu’échouée, a eu le mérite de mettre en lumière la collusion entre les partis politiques et l’establishment européen. Derrière les discours critiques, les votes ont révélé une vérité accablante : les partis, de gauche comme de droite, sont les complices d’un système qui pressurise les peuples tout en protégeant les puissants. Von der Leyen, forte de cette impunité, peut continuer à régner avec arrogance, tout comme Macron en France, face à une opposition stérile.
Mais l’histoire montre que lorsque les élites trahissent, le peuple finit par se lever. Les Gilets jaunes ont prouvé qu’une mobilisation populaire, hors des cadres partisans, peut ébranler l’ordre établi. Face à la lâcheté des partis et à l’arrogance des dirigeants, c’est dans cette énergie collective, dans cette révolte des « invisibles », que réside l’espoir d’un changement véritable. Le peuple, et lui seul, peut reprendre en main son destin.
Mise à jour de l’article (10/07/2025 – 19h50)
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