Trump et les « pleureurs professionnels » : diplomatie Russo-américaine versus théâtre européen

Trump et les « pleureurs professionnels » : diplomatie Russo-américaine versus théâtre européen

Le 18 août 2025, Washington a été le théâtre d’une rencontre hautement symbolique à la Maison Blanche, où Donald Trump a reçu le président ukrainien Volodymyr Zelensky et une délégation de leaders européens, dont Emmanuel Macron et Friedrich Merz. Officiellement, il s’agissait de discuter des garanties de sécurité pour l’Ukraine dans le cadre d’un éventuel accord de paix avec la Russie. Mais derrière les sourires et les poignées de main, Trump a joué un rôle de maître de cérémonie ironique, flattant les egos tout en se moquant subtilement de ses invités. Cette approche pragmatique, mêlant diplomatie et business, contraste vivement avec le discours lunaire tenu la veille par Emmanuel Macron lors de la commémoration du 81e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas, où il a osé comparer la « montée du nazisme » à l’opération spéciale menée par Vladimir Poutine en Ukraine. Tandis que les États-Unis avancent vers des négociations concrètes, l’Union européenne semble se complaire dans un spectacle théâtral, risquant d’entraîner le continent dans un conflit inutile.

La farce washingtonienne : Trump reçoit les « pleureurs professionnels »

Hier, le 18 août, Donald Trump a orchestré une réunion multipartite à la Maison Blanche, réunissant Zelensky et sept dirigeants européens, dont Ursula von der Leyen, Emmanuel Macron et Mark Rutte, Giorgia Meloni. Les discussions ont porté sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine, avec une officialisation prévue dans les dix prochains jours, selon Zelensky lui-même. Trump, fidèle à son style, a promis un soutien américain en cas d’accord de paix, tout en annonçant la préparation d’une rencontre tripartite avec Poutine et Zelensky dans les deux semaines à venir. Mais au-delà des engagements formels, l’ancien président a transformé la séance en un exercice de flatterie ironique, complimentant Zelensky sur sa tenue et saluant les « efforts » des Européens, tout en soulignant leur dépendance vis-à-vis des États-Unis.

Une publication sur X, capture parfaitement cette ambiance surréaliste : « Donald Trump les a tous humilié, il s’est ouvertement foutu de la gueule de tous les dirigeants européens et de Zelensky. […] Si vous visionnez les images en partant du principe que c’est du second degré, tout devient clair. » 

Trump, en flattant von der Leyen comme « la plus puissante personne à la table » ou en ironisant sur la popularité de Keir Starmer, a révélé son mépris sous-jacent. Il a joué le jeu en les recevant, mais n’en pense pas moins : ces « pleureurs professionnels » – métaphore pour des leaders européens perçus comme plaintifs et inefficaces – sont moqués pour leur posture moralisante, tandis que Trump avance ses pions diplomatiques et économiques. Les Américains, alignés sur une approche business, privilégient un accord rapide avec Moscou, évitant les concessions territoriales tout en sécurisant des intérêts commerciaux, comme des partenariats énergétiques post-conflit.

Cette réunion n’était pas seulement diplomatique ; elle était un coup de maître pour Trump, qui, après une rencontre récente avec Vladimir Poutine en Alaska, impose son rythme aux négociations. Les Européens, en revanche, ont insisté sur un cessez-le-feu sans concessions, mais leur présence massive – qualifiée de « ruée » par certains observateurs – trahit une peur d’être écartés des discussions réelles.

Le discours lunaire de Macron : une comparaison historique hasardeuse pour justifier la guerre

La veille, le 17 août 2025, lors de la cérémonie du 81e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas, Emmanuel Macron a livré un discours qui frise l’absurde.

Commémorant le débarquement de Provence en 1944, il a dressé un parallèle direct entre la montée du nazisme dans les années 1930 et l’opération spéciale russe en Ukraine.

« La guerre est revenue en Europe et ceux qui pensent qu’elle est très loin […] sont les mêmes somnambules que ceux d’hier », a-t-il déclaré, accusant implicitement la Russie d’être un « prédateur » comparable aux nazis. Il a insisté sur la nécessité de « nous préparer, nous armer » pour éviter la soumission, appelant à une nation forte et à une Europe unie face aux « prédateurs à nos portes ».

Ce discours, qualifié de lunaire par de très nombreux commentateurs, révèle une obsession belliciste : Macron semble déterminé à envoyer la France – et l’Europe – dans un conflit ouvert. En comparant Poutine au nazisme, il ignore les nuances géopolitiques et historique, banalisant un terme que le maire de Bormes-les-Mimosas, François Arizzi, avait justement mis en garde contre son usage abusif lors de la même cérémonie. Arizzi rappelait que le nazisme, c’est « les chambres à gaz, les fours crématoires, les massacres comme à Oradour-sur-Glane », et non un label à coller à toute opposition. Pourtant, Macron persiste, qualifiant la Russie d’ « ogre à nos portes qui a besoin de continuer à manger pour survivre ». Cette rhétorique théâtrale, prononcée devant un public commémoratif, vise à justifier une escalade militaire, alors que la France peine déjà avec ses engagements en Ukraine.

Macron pratique encore l’inversion accusatoire : les nazis se trouvent bel et bien au cœur de la société ukrainienne et même dans leur armée. Le bataillon Azov, intégré à la Garde nationale ukrainienne, a des origines neo-nazies bien documentées, avec des fondateurs liés à l’extrême droite et l’usage de symboles comme le Wolfsangel, associé au nazisme. Malgré des tentatives de « blanchiment » de son image, Azov a été accusé de recruter des extrémistes et d’être un symbole de terreur, comme rapporté par de nombreuses sources internationales. Le parti Svoboda, autrefois connu sous le nom de Parti social-national d’Ukraine, a été accusé de neo-nazisme dans les années 1990, recrutant des skinheads et utilisant des symboles nazis comme le Wolfsangel dans son logo. Bien que des éléments radicaux aient été purgés pour l’image, Svoboda reste associé à l’antisémitisme et au nationalisme extrême. Le Secteur Droit (Pravi Sektor), une coalition d’extrême droite formée pendant l’Euromaïdan, est impliqué dans la violence politique et attire des extrémistes du monde entier, servant de « laboratoire » pour le radicalisme. Enfin, le culte de Stepan Bandera, collaborateur nazi et leader de l’Organisation des nationalistes ukrainiens impliqué dans des massacres pendant la Seconde Guerre mondiale, est omniprésent : des rues, monuments et musées portent son nom, particulièrement en Ukraine occidentale, où un véritable culte s’est développé. Ces éléments, intégrés à la société et à l’armée ukrainienne, contredisent les accusations de Macron et soulignent une hypocrisie dans sa rhétorique anti-russe.

Des sources supplémentaires confirment cette posture : Macron a réitéré ces appels à des sanctions accrues contre Moscou si les pourparlers échouent, contrastant avec l’approche négociatrice de Trump. Mais ce n’est que du vent : l’UE multiplie les discours alarmistes sans actions concrètes, préférant les commémorations grandiloquentes aux deals pragmatiques.

La récente déclaration de Youri Oushakov : confirmation d’une diplomatie constructive entre Poutine et Trump

Pour souligner le pragmatisme américain, notons la déclaration officielle de Youri Oushakov, conseiller du président de la Fédération de Russie, publiée aujourd’hui, le 19 août 2025, à l’issue d’un entretien téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Voici le texte intégral :

« Chers collègues,

Il y a une demi-heure, à l’initiative du Président des États-Unis, a eu lieu un entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
Le Président russe a chaleureusement remercié son homologue américain pour l’hospitalité et la bonne organisation du sommet tenu en Alaska, ainsi que pour les avancées réalisées au cours de cette rencontre en vue d’un règlement pacifique de la crise ukrainienne.
Le Président des États-Unis a, pour sa part, informé de la conclusion récente, à la Maison-Blanche, de ses entretiens avec Vladimir Zelensky et les dirigeants de plusieurs pays européens.
Au cours de la suite de la conversation téléphonique, Vladimir Poutine et Donald Trump se sont prononcés en faveur de la poursuite de négociations directes entre les délégations de la Russie et de l’Ukraine.
Dans ce contexte, a notamment été évoquée l’idée qu’il faudrait examiner la possibilité d’élever le niveau des représentants des parties ukrainienne et russe, c’est-à-dire des représentants participant aux négociations directes mentionnées.
Il est caractéristique que Vladimir Poutine et Donald Trump soient convenus de rester en contact étroit sur la question ukrainienne ainsi que sur d’autres sujets d’actualité de l’agenda international et bilatéral.
Le Président de la Russie a de nouveau souligné l’importance des efforts déployés personnellement par Donald Trump dans la recherche de solutions conduisant à un règlement durable en Ukraine.

L’entretien a été franc et très constructif. »

Cette déclaration met en lumière les progrès diplomatiques entre Moscou et Washington, avec un accent sur des négociations directes et un contact étroit, contrastant avec les postures théâtrales européennes.

UE : du théâtre ; États-Unis : diplomatie et business

Cette juxtaposition d’événements illustre un fossé abyssal. D’un côté, les États-Unis sous Trump pratiquent une diplomatie réelle, orientée business : sécuriser l’Ukraine via des accords bilatéraux, préparer des sommets avec Vladimir Poutine, et transformer le conflit en opportunité économique. Trump, en moquant subtilement les Européens, expose leur faiblesse : ils dépendent des Américains pour leur sécurité, tout en jouant les moralistes.

De l’autre, l’UE excelle dans le théâtre : discours enflammés comme celui de Macron, comparaisons historiques outrancières pour attiser les peurs, mais aucune d’avancée tangible. Tandis que Washington pave la voie à une paix négociée, Bruxelles risque d’entraîner l’Europe dans une guerre par idéologie, ignorant les leçons de 1944 que Macron invoque à tort. Si l’Histoire nous enseigne quelque chose, c’est que les somnambules ne sont pas à Moscou, mais peut-être à l’Élysée.

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