Juan Branco démolit l’oligarchie française

Dans une conférence captivante donnée à Lausanne et diffusée sur YouTube le 31 août 2025, l’avocat et intellectuel français Juan Branco, figure controversée connue pour ses enquêtes sur les élites et son best-seller Crépuscule (qui dénonçait les liens entre Emmanuel Macron et les puissances d’argent), a livré une charge explosive contre ce qu’il qualifie d’oligarchie en France. Intitulée « Juan Branco démolit 6 milliardaires – démonstration d’une oligarchie », cette intervention, vue plus de 120.000 fois en quelques jours, expose un système circulaire où la fortune, le contrôle médiatique et les faveurs de l’État s’entrelacent pour perpétuer une domination économique et politique au détriment des citoyens. Branco, qui a souvent été au cœur de polémiques pour ses positions très marquées notamment son rôle dans l’affaire Assange ou ses critiques du pouvoir macronien,

utilise des exemples concrets pour démontrer comment une poignée de milliardaires accaparent les ressources publiques, influencent l’information et sapent les fondements démocratiques de la République.

Cette conférence s’inscrit dans un contexte de tensions sociales croissantes en France, où les inégalités explosent et où le débat sur la concentration des médias fait rage.

Selon Branco, la France n’est pas une démocratie véritable, mais un régime oligarchique où l’État sert de tremplin à des fortunes privées.

Il s’appuie sur des cas emblématiques pour illustrer ce « cercle vicieux » : des individus accumulent des richesses grâce à des concessions publiques, investissent dans les médias pour protéger leurs intérêts, et influencent les politiques pour obtenir davantage de privilèges. « Elles sont rares en France aujourd’hui les fortunes qui ne viennent pas directement ou indirectement de l’État« , martèle-t-il, pointant du doigt des secteurs comme les télécoms ou la logistique, autrefois services publics, transformés en rentes privées.

Qu’est-ce que l’oligarchie française selon Branco ?

Branco définit l’oligarchie comme un système où une élite restreinte utilise sa fortune pour acquérir des « instruments de propagande » – les organes de presse – afin d’influencer les décideurs politiques. Ces derniers, en retour, accordent des accès privilégiés à des ressources étatiques, permettant une accumulation exponentielle de richesse. « C’est un système circulaire dans lequel vous devenez riche en achetant votre influence auprès des dirigeants qui eux-mêmes ont une autorité sur l’État », explique-t-il. Ce mécanisme repose sur l’oligopole : dans des secteurs essentiels comme les télécoms, limités à trois ou quatre acteurs, les profits sont garantis par une entente implicite, au détriment des consommateurs. Branco rappelle que ces marchés étaient autrefois des monopoles publics, ouverts à la concurrence pour des « raisons idéologiques et de corruption ».

Le contrôle de l’information est central : dans un système représentatif, le vote des citoyens n’a de valeur que s’il est informé.

En monopolisant les médias, les oligarques fabriquent un consensus idéologique, privant les électeurs de leur pouvoir.

Branco cite des exemples où les médias, subventionnés par l’État et détenus par ces milliardaires, deviennent des outils de manipulation. « Si on arrive à vous faire croire qu’un individu a toutes les qualités du monde alors qu’il n’en a aucune, on vous retire le pouvoir qui est le vôtre », affirme-t-il. Cette analyse résonne avec des débats actuels sur la concentration médiatique en France, où 90 % des quotidiens nationaux appartiennent à une dizaine de milliardaires.

Les six milliardaires au cœur de la critique

Branco cible six figures emblématiques, dont les empires reposent sur des faveurs étatiques et se protègent via un empire médiatique. Chacun illustre un aspect du système oligarchique.

  1. Xavier Niel : Fondateur de Free et Iliad, Niel est présenté comme un archétype de l’oligarque des télécoms. Sa fortune, estimée à plus de 10 milliards d’euros, provient de l’ouverture du marché des télécoms en 2012, sous Nicolas Sarkozy, qui a permis à Free d’entrer dans un oligopole de quatre opérateurs. Branco accuse Niel d’avoir investi dans les médias pour neutraliser les critiques : il détient des parts dans Le Monde, L’Obs, Le Huffington Post, Brut, Mediapart et d’autres. « Xavier Niel, comme il a dit lui-même, achète des canards pour qu’ils arrêtent de l’emmerder », cite Branco. Un anecdote révélatrice : une enquête timide de Mediapart sur Niel a provoqué un appel injurieux à Édwy Plenel, rappelant son investissement. Niel utilise ces médias pour éviter les investigations sur ses affaires, tout en influençant l’opinion publique.
  2. Patrick Drahi : Propriétaire d’Altice (incluant SFR), Drahi incarne la dette comme outil de conquête. Sa fortune de 8 milliards d’euros repose sur l’acquisition de SFR en 2014, autorisée par Emmanuel Macron (alors à l’Élysée) en échange d’achats médiatiques comme Libération, L’Express, BFM et RMC. Branco dénonce les 2.100 licenciements pour rembourser une dette colossale de 50 milliards d’euros, contractée auprès de banques comme Goldman Sachs. Ces médias, autrefois progressistes, sont devenus des « torchons propagandistes » pro-Macron, pillant leur réputation historique. Drahi a dû vendre des actifs récemment pour éponger ses dettes, illustrant la fragilité de ces empires.
  3. Martin Bouygues : Héritier du groupe Bouygues (télécoms et construction), sa richesse (environ 4 milliards d’euros) découle de concessions publiques. Branco raconte comment Sarkozy, témoin de son mariage, lui a octroyé le chantier du Tribunal de Paris (plusieurs milliards d’euros) pour compenser l’entrée de Free sur le marché, réduisant les profits de Bouygues Telecom. Il contrôle TF1 et TMC, influençant des millions via des émissions comme Quotidien, qui, sous couvert de divertissement, propagent une idéologie favorable aux élites.
  4. Bernard Arnault : L’homme le plus riche du monde (fortune de 200 milliards d’euros), PDG de LVMH, a bâti son empire grâce à Laurent Fabius, qui lui a cédé le groupe Boussac (incluant Dior) pour une mise dérisoire en 1984. Branco critique ses médias (Le Parisien, Les Échos, Radio Classique, Paris Match) et ses recrutements politiques : Nicolas Bazire (ex-Sarkozy) ou Christophe Girard (ex-Fabius), propulsé à la Mairie de Paris pour favoriser LVMH. Les JO 2024 illustrent cela : les malles Louis Vuitton pour les médailles, au détriment d’autres sponsors, montrent comment Arnault « vole l’image de Paris » pour son groupe.
  5. Arnaud Lagardère : Héritier d’un empire dilapidé (fortune résiduelle de 2 milliards d’euros), Lagardère a vendu des actifs à Arnault. Juan Branco le décrit comme incompétent, ayant gaspillé un patrimoine incluant Airbus, pour finir « débranché doucement » par ses pairs, symbolisant la fin d’une génération d’oligarques.
  6. Daniel Kretinsky et Rodolphe Saadé : Kretinsky, un milliardaire tchèque (fortune de 9 milliards d’euros), enrichi par des usines à charbon, a racheté des médias comme Elle et Marianne via des failles réglementaires. Saadé, de CMA CGM (logistique portuaire, fortune familiale de 50 milliards d’euros post-Covid), a profité de l’explosion des prix du transport. Branco révèle que CMA CGM était un bien public vendu par Chirac à la famille Saadé pour 20 millions de francs après un investissement étatique d’un milliard. Ces « nouveaux » oligarques comblent les vides laissés par Drahi.

Les implications pour la démocratie et la société française

Branco argue que ce système n’offre pas d’alternance réelle : gauche et droite s’entendent pour préserver l’oligarchie, privant les citoyens d’une presse indépendante. Les médias, non rentables sans subventions ou injections milliardaires, deviennent des outils de pouvoir plutôt que d’information. « Tous ces projets sont non rentables et seraient en faillite s’il n’était pas régulièrement abondé par ces milliardaires », ironise-t-il. Cela crée une « prédation organisée » : les profits des oligarques proviennent des « efforts et sacrifices » de la population, via des services essentiels devenus rentes privées. Branco lie cela à la crise des classes moyennes, où l’inconfort économique grandit face à cette concentration de richesse.

Cette analyse fait écho à des débats plus larges : en 2025, la France fait face à des enquêtes sur la concentration médiatique, avec des appels à réguler les subventions publiques (plus de 1 milliard d’euros annuels aux médias). Des figures comme Branco amplifient ces voix, influençant des mouvements comme les Gilets Jaunes ou les critiques post-JO.

Un appel à la conscience collective

La conférence de Branco n’est pas qu’une dénonciation ; c’est un appel à démanteler ce système.

En exposant les liens entre État, fortune et médias, il invite à repenser la démocratie française.

« C’est là où le point est fondamental pour définir ce qui est une oligarchie : c’est un espace où il n’y a pas d’alternative réelle », conclut-il. Avec des reprises sur des plateformes comme Odysee et Facebook, cette intervention gagne en visibilité, défiant les récits dominants. Reste à voir si elle inspirera des réformes, ou si l’oligarchie, comme Branco le prédit, continuera à s’auto-perpétuer.

Aïe caramba, encore raté !!

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