Les plans secrets déclassifiés de la CIA pour une invasion de l’Ukraine

Les plans secrets déclassifiés de la CIA pour une invasion de l’Ukraine

Une histoire qui résonne aujourd’hui

Le document déclassifié de la CIA daté d’août 1957, intitulé « Resistance Factors and Special Forces Areas: Ukraine (U) » Téléchargeable ici), est un rapport exhaustif de 219 pages préparé par un projet de recherche externe sous contrat avec le Département de l’Armée des États-Unis.

Ce document, marqué « SECRET » et déclassifié partiellement en 2014, évalue le potentiel de résistance en Ukraine soviétique et identifie des zones propices aux opérations des forces spéciales américaines.

Il divise l’Ukraine en 12 zones opérationnelles, analysant des facteurs géographiques, démographiques, économiques et sécuritaires pour soutenir une stratégie d’insurrection anti-soviétique. Bien que datant de la Guerre Froide, ses renseignements résonnent avec les événements post-2014 en Ukraine, comme le soulignent des analyses contemporaines telles que celle de Kit Klarenberg.

Contexte historique et facteurs de résistance

Le rapport commence par une introduction soulignant l’importance stratégique de l’Ukraine : « La plus grande des nationalités minoritaires en Union soviétique est l’ukrainienne, qui occupe une zone importante de 232.600 miles carrés (602.432 km²) dans le coin sud-ouest de la Russie européenne… Il totalise 37 millions de personnes, soit environ 18 % de la population de l’Union soviétique. » Il met en évidence une histoire de résistance, remontant à la séparation linguistique et culturelle des Ukrainiens des Russes, et à des griefs accumulés depuis l’union de 1654.
Dans la section « Contexte de la résistance » , le document détaille les traditions séparatistes : « Sous-jacente à l’opposition ukrainienne à la domination russe, il y a un certain nombre de racines profondes qui ont stimulé le sentiment séparatiste. La première et la plus tangible est la langue ukrainienne qui, bien qu’une division du groupe linguistique slave oriental, diffère substantiellement de ses langues alliées, le russe et le biélorusse. » Il couvre la résistance pendant la Guerre Civile (1917-1921), contre le régime soviétique (1921-1941), et pendant la Seconde Guerre Mondiale, où des groupes ultra-nationalistes comme l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens (OUN) et l’Armée Insurgée Ukrainienne (UPA) ont opéré. Pour la période post-1945, il note une activité résiduelle : « Activité de résistance, 1945-1957 » , avec des participants comme l’OUN-B (faction Stepan Bandera), l’UPA, et le Conseil Suprême Ukrainien de Libération. Des types d’activités incluent des sabotages et des propagandes, variant par année, comme indiqué dans les tableaux I et II du rapport.

Facteurs géographiques et division en zones

La Partie II du document analyse les « facteurs géographiques affectant les opérations de résistance et des forces spéciales » . Il décrit le terrain : « Caractéristiques du terrain » inclut les steppes ukrainiennes, le Poles’ye (marécageux), les Carpates, et les montagnes de Crimée. Par exemple : « Les steppes ukrainiennes » sont plates et ouvertes, tandis que « Ukrainian Poles’ye » offre des forêts et marais idéaux pour la guérilla.

Le climat est détaillé : « Caractéristiques climatiques » pour les hautes terres (Carpates et Crimée), avec des hivers rigoureux. La végétation varie : « Les Zone de forêts mixtes » , « Les zones forêts-steppes » , et « Les zones de steppes » . Le rapport évalue la mobilité : « Déplacements à travers le pays » et l’utilisation des terres : « Utilisation des terres : Ukrainian SSR, 1955 » (Table III).

Les cartes jointes (A à X) montrent les subdivisions administratives, régions de terrain, température, précipitations, couverture neigeuse, végétation, densité forestière, mouvement cross-country, utilisation des terres, densité de population, et activités partisanes pendant la seconde guerre mondiale et post-1945.

Carte des régions administratives ukraine soviétique
Carte des régions administratives

Facteurs de population et attitudes régionales

La Partie III examine les « Facteurs démographiques affectant les opérations des forces spéciales » . La population totale est estimée, avec une composition ethnique : « Composition ethnique » (Table V), où les Ukrainiens dominent, suivis des Russes, Juifs, et Polonais (Table VI pour les villes).

Les attitudes varient régionalement : « Regional Variations in Population Attitudes ». Par exemple, en Crimée : « Péninsule de Crimée » est jugée loyale à Moscou, avec peu de sentiments nationalistes. Le Donbass : « The Donbass » est pro-russe, tandis que les districts occidentaux comme « Les districts de Galice orientale » montrent une forte hostilité anti-soviétique.

Facteurs de sécurité et vulnérabilités économiques

La Partie IV couvre les « Facteurs de sécurité affectant les forces spéciales » , incluant troupes frontalières, intérieures, et l’armée soviétique, avec des zones de sécurité frontalières (Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie).

La Partie V analyse la « Vulnérabilité économique » : transports (chemins de fer, voies navigables, routes), énergie électrique, minéraux (charbon, fer, manganèse, pétrole), et télécommunications. Par exemple : « Chemins de fer » sont cruciaux, avec des vulnérabilités identifiées.

Zones pour les Forces Spéciales

La Partie VI définit cinq « Zones des forces spéciales » , excluant certaines zones. Chaque zone inclut des « Zones couvertes » , facteurs de population/résistance, et vulnérabilités économiques. Par exemple, « Zone 1 des forces spéciales » couvre des régions comme les Carpates, propices à la guérilla.
Enfin, l’appendice liste les activités de résistance par parties.

Parallèles contemporains et implications

Ce document préfigure des stratégies modernes : les zones occidentales (Lviv, Volhynie) identifiées comme nationalistes correspondent aux bastions pro-Maïdan en 2014. La Crimée et le Donbass, vus comme pro-russes, ont été des points de conflit en 2022. Comme le note le rapport : « De nombreuses positions influentes dans la vie ukrainienne sont occupées par des Russes ou par des Ukrainiens sympathisants à la domination russe… Néanmoins, d’importants griefs existent, et parmi d’autres Ukrainiens, il y a une opposition à l’autorité soviétique qui a souvent pris une forme nationaliste. »

Ces révélations soulignent une ingérence occidentale persistante, questionnant les motivations géopolitiques actuelles.

Avec la guerre en Ukraine s’enlisant – seulement 24 % des Ukrainiens favorables à sa poursuite selon Gallup 2025 – ce plan historique (août 1957) invite à une réflexion sur les coûts humains des stratégies de déstabilisation.

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