Emmanuel Macron semble avoir oublié son rôle principal : président de la République française, pas gestionnaire de communauté en ligne. Tandis que les agriculteurs descendent dans la rue pour crier leur désespoir face à une agriculture agonisante, le chef de l’État préfère « sonner le tocsin » sur les dangers des réseaux sociaux, comme s’il s’agissait de la priorité nationale.
À Toulouse, le 12 novembre 2025, environ 250 agriculteurs avec une cinquantaine de tracteurs ont manifesté contre l‘accord UE-Mercosur, bousculant l’agenda présidentiel pour exiger des garanties. Macron a répondu par un « non très ferme » à l’accord en l’état, mais ce n’est que du vent pour apaiser la crise, sans engagements concrets. Pendant ce temps, il multiplie les discours sur la régulation de TikTok et X, qualifiant les réseaux d’ « agora avec des cagoules » où « celui qui crie le plus fort » domine. Monseigneur, les vrais cris de détresse viennent des champs, pas des algorithmes !
Une agriculture en agonie, ignorée par un président « connecté »
Les paysans français ne manifestent pas pour le plaisir : leur secteur est en train de mourir sous les coups de la concurrence déloyale et des politiques européennes que Macron semble avaliser. À Toulouse, les agriculteurs, soutenus par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, ont bloqué routes et rocades pour interpeller le président sur Mercosur, cet accord qui ouvrirait grand les portes aux importations sud-américaines de viande et sucre à bas prix, sans respecter les normes phytosanitaires et environnementales françaises. « Macron nous plante un poignard dans le dos » , ont-ils clamé, après sa volte-face apparente sur un traité qu’il avait promis de bloquer. L’impact serait dévastateur : une baisse des droits de douane entraînerait une inondation du marché par des produits bon marché, ruinant les exploitations locales et menaçant la souveraineté alimentaire. 78 % des Français estiment que cet accord est une mauvaise chose pour les agriculteurs, et ils ont raison : il signerait la mort d’une partie de l’agriculture française.
Pourtant, au lieu de se pencher sur ces enjeux vitaux, Macron s’obstine à réguler les réseaux sociaux.
En octobre 2025, il a fustigé TikTok et X comme des « lieux où on ne peut plus s’informer » , appelant à une régulation plus stricte des algorithmes et de l’anonymat. Il a même posté des reels sur Instagram pour dénoncer les contenus haineux, comme si c’était sa mission première. Peut-être n’a-t-il pas compris que son job n’est pas de modérer les commentaires en ligne, mais de sauver une économie réelle qui s’effondre. Les agriculteurs, eux, n’ont pas besoin de likes ; ils ont besoin de soutien concret contre une Europe qui les sacrifie sur l’autel du libre-échange.
De la déindustrialisation à la désagriculturalisation : la perte de souveraineté sous macron
Ce mépris pour les paysans n’est que le prolongement d’une politique qui a déjà ravagé l’industrie française. Sous le mandat de Macron, la déindustrialisation s’est accélérée : 38.000 emplois industriels détruits depuis 2017, avec une centaine d’usines fermées par an. Malgré ses discours sur la « réindustrialisation » et des plans comme France 2030, le bilan est noir : entre 1974 et 2022, la France a perdu plus de 2,2 millions d’emplois industriels, et Macron n’a inversé aucune tendance. 84 % des ingénieurs ont perdu confiance dans la reconquête industrielle, voyant un pays qui ne croit plus en son avenir productif.
Maintenant, Macron applique la même recette à l’agriculture : via Mercosur, il prépare une « désagriculturalisation » qui nous rendra dépendants des importations étrangères, au détriment de notre souveraineté. La France, autrefois grenier de l’Europe, risque de devenir un importateur net, vulnérable aux crises mondiales.
Vers un « Disneyland géant » : insécurité, fuite des cerveaux et vide productif
Si cette trajectoire continue, la France ne sera plus qu’un pays de services, un vaste Disneyland pour touristes, mais avec une insécurité galopante en bonus. Macron parle de « brainwashing » sur l’insécurité, minimisant les problèmes réels d’immigration de masse et de violence qui font fuir les talents. Chaque année, 15.000 jeunes élites quittent le pays pour cause de fiscalité écrasante, de faibles rémunérations et d’un déclin perçu, aggravé par l’instabilité politique. Cette fuite des cerveaux vide la nation de son savoir-faire et de son innovation, nous laissant dépendants du luxe et de l’aéronautique, sans capacité à produire biens ou aliments.
Macron, obsédé par les likes et les algorithmes, transforme la France en une coquille vide : plus de souveraineté, plus de production, juste un parc d’attractions dangereux. Il est temps de rappeler au « community manager » de l’Élysée qu’un président doit protéger ses paysans, pas scroller sur les réseaux sociaux en quête de suppression de tout contenu qui lui serait hostile. Sinon, la République risque de n’être plus qu’un hashtag oublié.


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