L’armée française au bord du gouffre : entre entrepôts vidés et illusions macronistes, la souveraineté en péril.
Paris, 5 mars 2025 – La nouvelle est tombée comme un couperet : face au désengagement américain en Ukraine, la France a décidé de « ratisser » les entrepôts de son armée pour envoyer du matériel à Kyiv. Une décision qui sonne comme un aveu d’impuissance et met en lumière une réalité crue : l’armée française, jadis fleuron de la puissance nationale, est aujourd’hui une coquille vide, minée par des décennies de sous-investissement, des choix politiques désastreux et une dépendance chronique à l’Oncle Sam. Alors que Macron bombe le torse sur la scène internationale, la vérité éclate : nos soldats manquent de tout, et ce « sauvetage » ukrainien pourrait bien être le chant du cygne d’une défense nationale déjà à genoux.
Matériel : des stocks en ruine, une armée désossée.
Commençons par le nerf de la guerre : le matériel. Les chiffres sont accablants. Sur les 222 chars Leclerc de l’armée de Terre, à peine la moitié serait opérationnelle, selon des rapports internes qui circulent depuis des années. Les hélicoptères ? Sur 265 en dotation, moins de 40 % volent régulièrement, faute de pièces détachées et d’entretien. L’artillerie ? Les 76 Caesar, fleuron exporté à tour de bras, sont si peu nombreux que les envoyer en Ukraine revient à désarmer nos propres régiments. Quant aux munitions, les stocks sont « préoccupants », comme l’admettaient déjà deux rapports parlementaires en 2023. Avec à peine 10 000 obus de 155 mm disponibles, on est loin des besoins d’un conflit de haute intensité – et encore, une bonne partie part direction Kyiv.
Ce « ratissage » des entrepôts, c’est la cerise sur un gâteau déjà bien rance. Les réserves, déjà squelettiques après des années de livraisons à l’Ukraine (obus, missiles Mistral, véhicules blindés), sont maintenant pillées pour compenser le retrait américain. « On donne ce qu’on n’a pas », ironise un officier sous couvert d’anonymat. Les entrepôts de la 13e base de soutien du matériel à Moulins-sur-Yzeure, censés être modernisés via le programme VIPEROPS, sont aujourd’hui des coquilles vides, incapables de soutenir nos propres forces. Et pendant ce temps, la Russie produit 2 millions d’obus par an, quand la France peine à en aligner 600 000. Le contraste est cruel.
Personnel : des soldats abandonnés, au bord de la rupture.
Côté humain, le tableau n’est pas plus reluisant. Avec 80 000 soldats « de combat » sur 205 000 au total, l’armée française repose sur une poignée de combattants déployables – 30 000 au mieux, selon certains experts. Mais ces hommes et femmes, entraînés et professionnels, sont laissés à l’abandon. Les treillis manquent, les rangers sont usées jusqu’à la corde, et beaucoup achètent leur propre équipement sur des sites comme Stock US pour tenir le coup. « On dirait une armée du tiers-monde », lâche un sergent de la Légion, écœuré.
La formation, elle aussi, trinque. Faute de budget, les exercices grandeur nature se raréfient, et les munitions d’entraînement sont rationnées. « On tire trois cartouches là où il en faudrait trente », confie un instructeur. Les réservistes, 24 000 sur le papier, sont sous-équipés et sous-entraînés, incapables de pallier les lacunes d’une armée active exsangue. Et que dire des départs ? Les vocations s’effritent, les burn-outs explosent, et le moral est dans les chaussettes. Vidée de ses moyens, l’armée voit ses meilleurs éléments fuir vers le privé ou l’étranger.
Conséquences : la France nue face au danger.
Et voilà qu’on envoie le peu qu’il reste à l’Ukraine, dans une croisade macroniste aussi héroïque que suicidaire. Les conséquences ? Elles sont dramatiques, et elles se dessinent déjà. Sans stocks, sans munitions, sans matériel opérationnel, la France devient une cible facile. Nos frontières, notre territoire, nos intérêts stratégiques – tout est exposé. Si un conflit éclate demain, que ce soit en Europe de l’Est ou sur notre propre sol, on n’aura rien pour se défendre. Les 50 milliards du budget 2025 ? Une goutte d’eau face à une dette de 3200 milliards et des années de retard industriel.
L’abandon américain n’est qu’un révélateur. Pendant des décennies, on a compté sur l’OTAN et les États-Unis pour boucher les trous d’une armée qu’on a laissée pourrir. Aujourd’hui, Trump dit « stop », et Macron répond par un baroud d’honneur qui vide nos placards. Résultat : on désarme la France pour armer Zelensky, pendant que Poutine rigole et que nos voisins européens, eux, rechignent à suivre. L’Allemagne regarde ses caisses, la Pologne ses propres besoins, et nous, on joue les grands seigneurs avec des poches trouées.
Un sursaut ou la chute
Il est temps d’ouvrir les yeux. Cette politique de la pompe à vide, c’est la fin de notre souveraineté. Sans armée digne de ce nom, la France n’est plus qu’une voix qui crie dans le désert, un pays qui parade mais ne pèse plus. Macron rêve d’une « Europe puissance », mais il sacrifie la nôtre sur l’autel de ses ambitions. Si rien ne change – un vrai réarmement, des usines qui tournent, des soldats équipés –, la prochaine crise nous trouvera nus, et l’Histoire ne pardonnera pas. Alors, messieurs les décideurs, arrêtez de ratisser les ruines et reconstruisez. Sinon, ce ne sera pas seulement l’Ukraine qui tombera, mais nous avec.
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