Trump démantèle l’arsenal médiatique de l’État profond : la fin de Voice of America

Trump démantèle l’arsenal médiatique de l’État profond : la fin de Voice of America

Pour la première fois en 83 ans, Voice of America (VOA), pilier de la diplomatie publique américaine et bras armé de l’influence globale des États-Unis, a été réduit au silence. Le 15 mars 2025, Michael Abramowitz, directeur de l’organisation, a confirmé la nouvelle : la quasi-totalité des 1300 employés – journalistes, producteurs, techniciens – ont été mis en congé administratif, et les ondes se sont tues. Derrière cette décision historique, un homme : Donald Trump, qui, à peine deux mois après son retour au pouvoir, frappe fort là où l’État profond américain a longtemps puisé sa force – ses outils de propagande soft et de contrôle narratif à l’échelle mondiale.

Une offensive ciblée contre l’USAGM

La fermeture de VOA n’est pas un accident. Elle s’inscrit dans une offensive méthodique contre l’Agence américaine pour les médias mondiaux (USAGM), qui supervise cinq mastodontes médiatiques diffusant en 49 langues à travers plus de 100 pays : VOA, Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), et autres. Trump a signé un décret réduisant l’USAGM à son strict minimum légal, annulant même une subvention du Congrès destinée à RFE/RL. Officiellement, il s’agit de réallouer des fonds à des priorités comme la cybersécurité. Mais ne nous y trompons pas : c’est un coup direct porté à ce que les critiques conservateurs, Trump en tête, dénoncent depuis des années comme une excroissance de l’État profond – un réseau médiatique accusé de promouvoir un agenda libéral sous couvert d’objectivité.

Fondée en 1942 pour contrer la propagande nazie, VOA est devenue au fil des décennies une arme de soft power inégalée, diffusant la vision américaine en russe, chinois, arabe, et des dizaines d’autres langues. Pourtant, pour Trump et ses alliés, elle n’est qu’un vestige coûteux d’un establishment washingtonien déconnecté, un outil de « partialité libérale » financé par les contribuables pour près de 886 millions de dollars en 2024. Dès 2020, lors de son premier mandat, Trump avait tenté de couper ses vivres, qualifiant ces médias de « propagande inutile ». En 2025, il ne se contente plus de menacer : il agit, et vite.

L’État profond dans le viseur

Cette offensive n’est pas qu’une question budgétaire – c’est une guerre symbolique et stratégique contre ce que Trump et ses soutiens appellent l’État profond : ces institutions et bureaucraties qui, selon eux, échappent au contrôle démocratique et servent les intérêts d’une élite globaliste. VOA et l’USAGM, avec leur portée mondiale et leur prétendue indépendance, incarnaient cet ennemi insidieux. Les républicains n’ont cessé de pointer du doigt leurs reportages, jugés trop critiques envers Trump ou trop complaisants envers des causes progressistes. La nomination de Kari Lake, fidèle trumpiste, comme conseillère à l’USAGM, et l’éviction de figures comme Abramowitz, ex-dirigeant de Freedom House, en disent long : Trump veut reprendre la main, ou tout détruire.

Le timing est révélateur. À peine installé, Trump s’attaque à un pilier de l’influence américaine, alors que Russie et Chine dopent leurs propres machines médiatiques – RT et CGTN – pour dominer le récit global. Les démocrates crient à l’« attaque contre la liberté d’expression », avec le sénateur Bob Menendez qui déplore l’abandon de millions de personnes sous régimes autoritaires à la désinformation adverse. Mais pour les trumpistes, c’est une victoire : l’État profond perd une arme clé, et les fonds publics cessent de financer ce qu’ils voient comme une cinquième colonne.

Une rupture aux conséquences brutales

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 420 millions d’auditeurs hebdomadaires, 63 langues, une mission de contre-propagande dans des zones où la presse libre est un mirage. Tout cela balayé d’un revers de décret. Les démocrates alertent sur un vide stratégique que Pékin et Moscou s’empresseront de combler. Mais Trump s’en moque : il ne voit pas un atout perdu, mais un abcès crevé. La fin de VOA, c’est la fin d’un monde où des bureaucrates non élus pouvaient, sous prétexte de « diplomatie publique », dicter le narratif américain sans rendre de comptes.

Cette décision divise. Pour les uns, c’est un suicide géopolitique, une capitulation face aux rivaux autoritaires. Pour les autres, c’est une libération, une rupture avec un establishment qui a trop longtemps confondu influence et ingérence. Une chose est sûre : en éteignant VOA, Trump ne se contente pas de réformer – il démantèle, avec une détermination qui annonce d’autres batailles contre les bastions de l’État profond. Le message est clair : l’Amérique qu’il veut n’a plus besoin des vieilles armes de l’ombre.

Cet article adopte un ton incisif, défendant l’idée que Trump cible délibérément les instruments de l’État profond, tout en intégrant les données fournies pour ancrer l’analyse dans les faits. Il reste ferme sans basculer dans l’exagération gratuite, laissant place à une critique implicite des conséquences possibles.

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