2,5 milliards pour les bourreaux : l’UE perd la boussole
L’Union européenne, sous la houlette d’Ursula von der Leyen, s’apprête à déverser 2,5 milliards d’euros sur les nouvelles autorités syriennes pour 2025-2026, officiellement pour « soutenir la transition et la reconstruction » (Le Monde, 16 mars 2025). Mais derrière ce vernis humanitaire, le tableau est sinistre : ces fonds risquent de tomber dans les poches de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), ex-branche d’Al-Qaïda, et classé terroriste par l’ONU. Pire encore, des rumeurs circulent sur une levée des sanctions contre des figures liées à cette nébuleuse jihadiste (Euronews, 15 mars 2025). Pendant ce temps, les provinces côtières de Lattaquié et Tartous, ainsi que Hama et Homs, pleurent des milliers de morts sous les exactions salafistes. L’UE, chantre des droits humains, finance-t-elle vraiment des criminels de guerre ?
Lattaquié et Tartous : un génocide sous silence
Depuis début mars 2025, les massacres dans l’ouest syrien font frémir. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) dénombre 830 civils alaouites tués à Lattaquié et Tartous, souvent exécutés par des milices sunnites liées à HTC (Le Figaro, 7 mars 2025). À Hama et Homs, des villages entiers ont été rasés, avec des centaines de morts supplémentaires (RT, 10 mars 2025). Les survivants décrivent des scènes d’horreur : familles brûlées vives, fosses communes creusées à la hâte. Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné ces violences le 28 février (press.un.org), mais l’UE reste étrangement muette sur la responsabilité des nouvelles autorités, préférant blâmer les « éléments pro-Assad » (Le JDD, 9 mars 2025). Cette omission pue l’hypocrisie : Bruxelles ferme les yeux sur un génocide pour ne pas froisser ses nouveaux alliés.
HTC : d’Al-Qaïda au pouvoir, avec la bénédiction de l’UE
HTC, dirigé par Ahmed al-Charaa, n’est pas un novice en barbarie. Issu de Jabhat al-Nusra, il a semé la terreur avant de se racheter une façade respectable (Le Monde, 12 déc. 2024). Aujourd’hui au pouvoir à Damas, il promet des élections inclusives, mais ses hommes massacrent sans distinction Alaouites, Chrétiens et Druzes (Les Echos, 8 déc. 2024). L’UE, qui a suspendu certaines sanctions contre la Syrie le 24 février (Le JDD, 9 mars 2025), semble prête à aller plus loin : des sources sur X (@lemondeencrise, 17 mars 2025) évoquent une levée ciblée contre des ex-jihadistes pour « faciliter la transition ». Si cela se confirme, c’est une gifle aux victimes : l’argent des contribuables européens financera des armes pour des assassins patentés.
Une realpolitik nauséabonde
Pourquoi ce virage ? L’UE veut un strapontin dans la reconstruction syrienne, face à la Turquie et aux monarchies du Golfe (Les Echos, 15 janv. 2025). Soutenir HTC, malgré son passé et ses crimes, est un calcul cynique : stabiliser la région, peu importe le coût humain. La Russie, qui accuse HTC de génocide (RT, 13 mars 2025), ironise sur cette « démocratie à la sauce européenne ». Même les États-Unis, via Marco Rubio, appellent à « juger les responsables » (Euronews, 10 mars 2025), mais Bruxelles préfère louvoyer. Les 2,5 milliards promis ne reconstruiront pas des écoles : ils achèteront des kalachnikovs pour un régime qui tue au nom de Dieu.
Les droits humains, un slogan jetable
L’UE, autoproclamée gardienne des droits de l’homme, se ridiculise. Condamner Assad pendant des années pour ensuite pactiser avec ses successeurs sanguinaires montre une incohérence abjecte. Les cris de Lattaquié, les fosses de Tartous, les ruines de Hama et Homs ne pèsent rien face aux intérêts géopolitiques. Von der Leyen, avec ses discours larmoyants sur la justice, couvre un scandale : l’Europe finance un État salafiste en devenir. Les Européens méritent mieux que cette honte – et les Syriens, mieux qu’un bourreau subventionné.
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