Une Bundeswehr au bord de l’implosion
La Bundeswehr est dans une situation critique, incapable de répondre aux exigences d’un conflit moderne. Le colonel André Wüstner, sur ZDF, dresse un tableau alarmant : des chars immobilisés faute de carburant, un objectif de 1 000 chars réduit à 70 (dont 60 affectés à la 45e brigade en Lituanie), et un déficit en défense aérienne – sur 200 systèmes Skyranger nécessaires (34 millions d’euros l’unité), seuls 19 ont été commandés, sans date de livraison fixée. Wüstner souligne un problème majeur de recrutement : « Nous avons plus de sous-marins que d’équipages. » Avec 181 174 soldats en 2024, loin des 203 000 visés pour 2031, et une moyenne d’âge de 34 ans, la Bundeswehr manque de jeunes recrues.
L’inspecteur de l’armée Alfons Mais, dans FAZ, déplore une situation financière inchangée depuis février 2022, aggravée par les livraisons massives à l’Ukraine avant que l’industrie allemande ne soit prête. Les retards s’accumulent, et l’objectif de 3,5 % du PIB pour la défense reste hypothétique. Florian Hahn insiste sur un service militaire obligatoire, mais sans consensus politique, cette mesure semble lointaine. Les lacunes en drones, cyberespace et espace achèvent de rendre la Bundeswehr incapable de dissuasion face à une Russie qui produit 1 550 chars par an.
L’armée française : Une armée du tiers-monde avec la bombe nucléaire
L’armée française est tout aussi mal préparée. La Loi de Programmation Militaire 2024-2030 fixe un budget à 2,25 % du PIB d’ici 2030, insuffisant face aux 3 % nécessaires pour rivaliser avec la Russie. Avec 203 000 soldats et environ 222 chars Leclerc (dont 34 modernisés au standard XLR en 2024), la France mise sur la qualité technologique, mais ses capacités sont limitées. La défense aérienne est déficiente : sur les 42 systèmes SAMP/T nécessaires, seuls 12 sont déployés. Les drones et la guerre électronique, domaines où la Russie excelle, font défaut. Même en doublant ses capacités industrielles d’ici 2030, la France ne pourra pas combler ce retard en cinq ans. La composante nucléaire sur laquelle compte tant Emmanuel Macron n’est pas prise au sérieux par les Russes qui dispose d’une puissance de frappe 20 fois supérieure et d’un territoire 20 fois plus étendu que celui de la France.
L’armée britannique : un nain aux pieds d’argile
L’armée britannique, avec 180 780 soldats en 2024, a souffert elle aussi de coupes budgétaires historiques. Sur les 227 chars Challenger 2, seuls 148 sont opérationnels, et le programme Challenger 3 accuse des retards. La défense aérienne est quasi inexistante : 6 systèmes Sky Sabre pour protéger l’ensemble du territoire. Les sous-marins nucléaires, fleuron de la Royal Navy, souffrent de pannes à répétition. Le budget de la défense, à 2,3 % du PIB, est insuffisant pour combler ces lacunes. Comme ses homologues, l’armée britannique est épuisée par les livraisons à l’Ukraine, sans capacité de reconstitution rapide. Et les armes nucléaires dont dispose Londres sont subordonnées à la bonne volonté de Washington de les utiliser.
Face à la Russie : un fossé infranchissable d’ici 2030
La Russie, avec 1,15 million de soldats actifs et 2 millions de réservistes, surclasse ces armées européennes. Elle dispose de 12 000 chars, dont 2 000 T-90 modernisés, et sa défense aérienne, avec plus de 400 systèmes S-400, est redoutable. Ses capacités cyber et de drones surpassent largement celles de l’Europe. Ni maintenant, ni dans cinq ans, la Bundeswehr, l’armée française ou britannique ne pourront rivaliser avec l’armée russe. Les retards, le sous-financement et l’épuisement des stocks face à l’Ukraine ont créé un fossé béant laissant l’Europe totalement incapable de mener une guerre d’envergure malgré les rodomontades de M. Macron. Si vis pacem para bellum ? Il aurait peut-être fallu y penser plus tôt !
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