Un piège britannique contre Trump : une frappe sur l’Iran menacerait-elle un nouvel ordre mondial ?
Cet article de prospective, crédible mais spéculatif, s’appuie sur des observations pointues et une connaissance approfondie des rouages souterrains de l’État profond, tels qu’analysés par des sources comme Executive Intelligence Review (EIR).
Une frappe de missiles américains contre l’Iran ne se limiterait pas à embraser le Moyen-Orient. Selon un éditorial percutant de Executive Intelligence Review (EIR), média anti-mondialiste inspiré par Lyndon LaRouche, elle torpillerait des négociations cruciales entre les États-Unis et la Russie. Ces pourparlers, porteurs d’une opportunité historique, visent à établir une nouvelle architecture mondiale de sécurité et de développement. Mais qui chercherait à faire dérailler ce projet ambitieux ? Pour l’auteur Dennis Small, la réponse est claire : les Britanniques.
Les visées de Londres : préserver un empire déclinant
« Qui veut saboter les discussions prometteuses entre Trump et Vladimir Poutine ? Les Britanniques, bien sûr. Les mêmes qui s’acharnent à empêcher la paix en Ukraine et à sauver leur empire politico-financier moribond », écrit Small. Il s’appuie sur un document troublant : un rapport de 2018 de la Chambre des Lords, intitulé « La politique étrangère du Royaume-Uni dans un ordre mondial en mutation ». Ce texte désigne Donald Trump comme la « menace n°1 » pour les intérêts britanniques, son éviction étant jugée cruciale pour préserver la « relation spéciale » entre Londres et Washington, pilier de leur influence mondiale.
Le rapport ne mâche pas ses mots : « L’administration [Trump] a pris des décisions unilatérales contraires aux intérêts du Royaume-Uni… Si Trump est réélu ou remplacé par une équipe similaire, les dommages à la relation américano-britannique seront profonds et durables. » Pour Small, ce document révèle une stratégie de longue date : neutraliser Trump et son agenda.
Le Signalgate : un coup contre l’équipe Trump
Small pointe un scandale récent, le Signalgate, lié à des discussions sur des frappes contre les Houthis. Selon lui, l’objectif véritable était d’affaiblir l’équipe de renseignement choisie par Trump : Tulsi Gabbard (Directrice du renseignement national), John Ratcliffe (CIA) et Kash Patel (FBI). « Les Britanniques ont tout fait pour bloquer leur confirmation au Sénat, sans succès. Ils sont donc passés à l’étape suivante », affirme-t-il. Cette étape ? Pousser Trump à une erreur stratégique, comme une attaque « insensée » contre l’Iran, en le privant de renseignements fiables.
L’auteur y voit un écho du premier mandat de Trump, lorsque le général Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale, fut évincé après seulement 22 jours. « Cette manœuvre nous a valu John Bolton, Mike Pompeo et consorts », rappelle Small, suggérant que les mêmes réseaux, pilotés depuis Londres, cherchent à reproduire ce schéma.
Une alternative : un nouvel ordre mondial
Face à ce « piège britannique », EIR propose une voie radicalement différente : une architecture internationale de sécurité et de développement, fondée sur un partenariat entre les États-Unis, la Russie, la Chine et les pays du Sud global. Small note une coïncidence révélatrice dans le rapport de la Chambre des Lords, qui critique les droits de douane imposés par Trump lors de son premier mandat : « Ces tarifs sapent les efforts pour résoudre les grands défis mondiaux cruciaux pour le Royaume-Uni. » Pour Londres, préserver les institutions et accords actuels est vital. Pour Trump, ils sont un obstacle à une nouvelle vision.
Les pièces du puzzle
Négociations américano-russes, tensions au Moyen-Orient, Signalgate, tarifs douaniers : ces éléments semblent disparates, mais pour Small, ils forment un tout cohérent. Une frappe contre l’Iran, loin d’être un simple acte militaire, serait une arme pour faire dérailler un projet bien plus vaste. Comme Trump le déclarait en 2024 : « La mission des forces armées américaines n’est pas de mener des guerres interminables et absurdes pour des changements de régime. »
Reste une question : les États-Unis tomberont-ils dans ce piège, ou saisiront-ils l’opportunité de redessiner l’ordre mondial ? Pour EIR, la réponse dépendra de la capacité de Trump à déjouer les manœuvres de ses adversaires, à commencer par ceux d’outre-Manche.
Source : Rapport « UK Foreign Policy in a Shifting World Order », Chambre des Lords, 2018, disponible ici.
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