L’État profond britannique au Canada : une ombre tenace prête à défier Trump

L’État profond britannique au Canada : une ombre tenace prête à défier Trump

Depuis des décennies, l’influence britannique sur le Canada, héritage de son passé colonial, ne s’est pas éteinte avec l’indépendance formelle de 1867. Loin de se limiter à des symboles comme la monarchie constitutionnelle ou le Commonwealth, cette influence s’incarne dans un réseau discret mais puissant, souvent qualifié d’« État profond britannique ». Ce réseau, composé d’élites politiques, financières et bureaucratiques, continue de façonner les orientations stratégiques du Canada, notamment son alignement sur les structures mondialistes. Face à la volonté affichée de l’administration Trump de démanteler ces structures – de l’ONU à l’OTAN en passant par les accords commerciaux multilatéraux –, cet État profond est prêt à s’opposer farouchement, défendant un ordre international dont il est l’un des gardiens historiques.

Les racines de l’influence britannique : un legs colonial bien ancré

Le Canada, en tant que dominion, a été conçu comme une extension de l’Empire britannique, et cette empreinte reste visible. Le gouverneur général, représentant du roi, conserve un rôle symbolique mais significatif, tandis que des institutions comme le Conseil privé du Canada, inspiré du modèle britannique, maintiennent une structure hiérarchique où les élites anglo-canadiennes dominent. Les réseaux financiers, notamment à Toronto, sont historiquement liés à la City de Londres, plaque tournante du capitalisme mondialiste. Des figures comme Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre et acteur clé des cercles globalistes, incarnent cette connexion. Sa déclaration en mars 2025, soulignant l’importance pour le Canada de renforcer ses liens avec des « alliés fiables » comme la France et le Royaume-Uni face aux pressions de Trump, n’est pas anodine.

Ces élites ne se contentent pas de préserver un héritage culturel ; elles agissent comme des relais d’un ordre mondial libéral, promu par Londres et Washington depuis l’après-guerre. L’ONU, l’OTAN et les institutions financières internationales comme le FMI sont des piliers de cet ordre, et le Canada y joue un rôle de fidèle exécutant, souvent sous l’influence discrète de ses mentors britanniques. Cette dynamique s’appuie sur une bureaucratie fédérale et des think tanks comme l’Institut des relations internationales du Canada, qui promeuvent une vision mondialiste alignée sur les intérêts anglo-saxons.

Trump, l’ennemi des mondialistes : une menace directe

L’élection de Donald Trump en 2024 et son retour à la Maison-Blanche en 2025 ont sonné l’alarme dans les cercles mondialistes. Trump ne cache pas son mépris pour les institutions multilatérales, qu’il juge obsolètes et contraires aux intérêts américains. Ses menaces de tarifs douaniers contre le Canada, son projet de réviser l’ALENA et son discours sur l’absorption du Canada comme « 51e État » révèlent une volonté de briser les chaînes d’un système qu’il associe à l’« État profond » mondialiste. Son administration, avec des figures comme Marco Rubio, critique ouvertement l’ordre international d’après-guerre, accusant des alliés comme le Canada de profiter des États-Unis tout en servant des agendas étrangers.

Pour l’État profond britannique au Canada, cette posture est une attaque frontale. Trump ne se contente pas de menacer les relations commerciales – vitales pour une économie canadienne où 75 % des exportations vont vers les États-Unis. Il remet en cause l’architecture même du pouvoir mondial, dans laquelle le Canada, sous influence britannique, joue un rôle clé. Le démantèlement de l’USAID, la réduction de l’engagement américain dans l’ONU et les pressions sur l’OTAN fragilisent directement les outils dont dépendent les élites canadiennes pour maintenir leur influence globale.

Une résistance orchestrée depuis Ottawa et Londres

L’État profond britannique au Canada n’est pas un monolithe, mais un réseau d’intérêts convergents. Il s’appuie sur des figures politiques comme Justin Trudeau, dont le gouvernement a multiplié les gestes d’allégeance aux institutions mondialistes, de l’Accord de Paris à l’ONU. Malgré les tensions avec Trump, Ottawa a cherché à diversifier ses alliances, notamment avec l’Europe, sous l’impulsion de conseillers comme Carney, qui naviguent aisément entre Londres, Ottawa et Bruxelles.

Cette résistance s’organise aussi à travers la bureaucratie. Les fonctionnaires fédéraux canadiens, souvent formés dans des institutions anglo-saxonnes, partagent une vision du monde alignée sur les principes de l’ordre libéral. Les démissions symboliques au sein du Département des Opérations Gouvernementales Efficaces (DOGE) en 2025, en protestation contre les politiques de Trump, montrent une volonté de préserver les institutions publiques contre les assauts populistes. De plus, les réseaux académiques et médiatiques, influencés par des fondations britanniques comme Chatham House, amplifient le discours pro-mondialiste, dépeignant Trump comme une menace à la stabilité mondiale.

Le Royaume-Uni, bien que moins puissant qu’autrefois, reste un acteur clé. Londres a tout intérêt à soutenir le Canada face à Trump, car un affaiblissement d’Ottawa risquerait de marginaliser davantage le Commonwealth et l’influence britannique en Amérique du Nord. Les déclarations prudentes mais fermes de responsables britanniques, appelant à une coopération transatlantique renforcée, traduisent cette stratégie.

Les ressources comme levier : l’eau et l’énergie au cœur du jeu

Un aspect crucial de cette lutte concerne les ressources naturelles. Trump a explicitement ciblé les réserves d’eau douce du Canada (20 % des réserves mondiales) et ses ressources énergétiques, notamment via des projets comme le fleuve Columbia ou l’oléoduc Transmontain. Ces ressources sont des atouts stratégiques pour le Canada, mais aussi des points de vulnérabilité face à un voisin expansionniste. L’État profond britannique, conscient de l’importance géopolitique de ces actifs, pousse le Canada à les protéger tout en les utilisant comme monnaie d’échange pour renforcer ses alliances avec l’Europe et contrer les pressions américaines.

Une lutte asymétrique mais déterminée

L’opposition de l’État profond britannique au Canada face à Trump ne sera pas frontale. Elle s’appuiera sur une stratégie d’influence douce : diplomatie multilatérale, mobilisation des alliés européens, et renforcement des institutions mondialistes. Le Canada, sous cette influence, pourrait accentuer son rôle de « bon élève » de l’ONU ou de l’OTAN, tout en diversifiant ses partenaires commerciaux pour réduire sa dépendance envers les États-Unis. Cependant, cette résistance n’est pas sans risques. Une escalade des tensions avec Trump, notamment sur les tarifs ou les ressources, pourrait exacerber les divisions internes au Canada, où des provinces comme l’Alberta, plus conservatrices, pourraient être tentées par un rapprochement avec les États-Unis.

Conclusion : un combat pour l’ordre mondial

L’État profond britannique au Canada, loin d’être une relique du passé, est une force active, prête à défendre l’ordre mondialiste contre les assauts de l’administration Trump. Ancré dans les institutions, les réseaux financiers et les élites bilingues d’Ottawa et de Toronto, il mobilise ses ressources pour contrer une vision nationaliste qui menace son existence. Si Trump parvient à ébranler cet ordre, le Canada risque de devenir un champ de bataille géopolitique, tiraillé entre son héritage britannique, ses ambitions mondialistes et la pression d’un voisin prêt à tout pour imposer sa volonté. Dans ce jeu d’ombres, l’État profond britannique jouera ses cartes avec prudence, mais sans relâche, pour préserver un système dont il est l’un des architectes historiques.

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