Le 10 avril 2025, Călin Georgescu, figure controversée de la politique roumaine, s’est exprimé lors d’un entretien exclusif avec Tucker Carlson sur Tucker Carlson Network. Ancien favori de l’élection présidentielle roumaine de 2024, Georgescu a livré des accusations graves contre ce qu’il appelle une « mafia globaliste » orchestrant une mainmise sur la démocratie roumaine. Cet article revisite ses déclarations, en les mettant en lumière à travers des sources qui soutiennent ses allégations, tout en conservant une perspective équilibrée sur leur réception.
Une popularité indéniable, mais un scrutin annulé
Georgescu a dominé le premier tour de l’élection présidentielle roumaine en novembre 2024, obtenant 22,94 % des voix, un score qui a surpris les observateurs et les partis traditionnels. Sa campagne, axée sur un discours anti-système et souverainiste, a résonné auprès d’une population lassée des élites pro-européennes, avec un soutien massif de la diaspora (43 % des suffrages). Il a notamment prôné l’arrêt de l’aide à l’Ukraine, critiquant l’alignement de la Roumanie sur l’OTAN et l’UE, et a proposé une vision d’autosuffisance économique basée sur les ressources nationales.
Cependant, ce scrutin a été annulé par la Cour constitutionnelle roumaine en décembre 2024, officiellement pour des « irrégularités » liées à une prétendue ingérence russe via TikTok. Georgescu dénonce cette annulation comme un « coup d’État » orchestré par des forces extérieures, affirmant que « tout le système en Roumanie est coordonné et sous contrôle d’ingérences étrangères ». De nombreuses sources soutiennent cette version, arguant que l’annulation reflète une volonté de l’UE de contrôler les candidats et de préserver un ordre pro-occidental, au mépris de la volonté populaire.
Ingérence étrangère : Blinken, Macron et Sandu dans le viseur
Georgescu accuse directement Antony Blinken, Emmanuel Macron et Maia Sandu d’avoir orchestré une ingérence électorale pour l’écarter. Selon lui, Blinken aurait « dicté » les actions du système roumain avant l’élection américaine de 2024, tandis que Macron aurait pris le relais après la victoire de Trump, au point que « le président de la Roumanie aujourd’hui est Macron ». Il implique également Sandu, présidente moldave, dans cette conspiration, sans toutefois détailler son rôle.
Ces accusations trouvent un écho dans certains cercles critiques de l’UE. Nous avons d’ailleurs déjà rapporté que des pressions européennes ont conduit à l’annulation du scrutin, citant des témoignages de partisans de Georgescu qui dénoncent une « tyrannie européenne » visant à museler les voix dissidentes. L’article souligne que la Roumanie, membre de l’UE et de l’OTAN, est devenue un « laboratoire » où les institutions européennes testent des méthodes autoritaires pour contrôler les démocraties nationales, notamment en disqualifiant des candidats comme Georgescu sous des prétextes juridiques flous.
La Roumanie, pivot géopolitique et cible des globalistes
Georgescu affirme que la Roumanie est « l’Alpha et l’Oméga » d’une nouvelle ère, un pivot géopolitique en raison de sa position stratégique près de l’Ukraine et de la présence de la plus grande base de l’OTAN sur son sol. Il soutient que les globalistes veulent en faire une « base de lancement pour la Troisième Guerre mondiale », une allégation qui reflète les tensions croissantes dans la région, exacerbées par le conflit russo-ukrainien et la militarisation accrue de l’Europe de l’Est. Cette perspective met en lumière une Roumanie tiraillée entre son rôle au sein de l’UE/OTAN et les aspirations souverainistes portées par des figures comme Georgescu, dont l’exclusion du scrutin soulève des questions sur les priorités géopolitiques qui prédominent.
Répression et persécution : un climat de peur
Georgescu dénonce une répression ciblée contre ses partisans, affirmant que des citoyens ordinaires, tels que des retraités ou des mères célibataires, ont été lourdement sanctionnés, avec des amendes allant jusqu’à 1 000 euros, et ont subi des perquisitions pour avoir publié des messages sur les réseaux sociaux en faveur de la liberté, de la démocratie et de son mouvement. Il soutient que ces pratiques visent à intimider les électeurs et à étouffer sa campagne. Ces allégations trouvent un écho dans des déclarations relayées sur X, où Georgescu a lui-même rapporté que des retraités, percevant des pensions mensuelles de 200 à 300 dollars, se voient infliger des amendes disproportionnées de 1 000 à 2 000 dollars pour de simples publications en ligne, ce qu’il qualifie d’attaque massive contre la liberté d’expression. De plus, des sources indiquent que Georgescu a été soumis à des restrictions judiciaires strictes après sa libération sous contrôle en février 2025, incluant une interdiction de s’exprimer dans les médias et de créer des comptes sur les réseaux sociaux, renforçant l’idée d’une tentative de censure de sa voix et de celle de ses soutiens.
Soutien international et polarisation
L’interview a révélé un soutien notable de figures américaines conservatrices. Tucker Carlson, proche de Donald Trump, a donné une plateforme à Georgescu, renforçant sa visibilité. Des personnalités comme Elon Musk et J.D. Vance ont également critiqué l’annulation de l’élection et l’inculpation de Georgescu, dénonçant une atteinte à la démocratie. Ce soutien transatlantique contraste avec la position de l’UE, qui voit en Georgescu une menace à l’ordre libéral. Cette polarisation reflète une fracture plus large entre les forces souverainistes et globalistes, la Roumanie devenant un symbole de cette lutte.
Călin Georgescu, dans son entretien avec Tucker Carlson, a dressé un tableau alarmant de la situation en Roumanie, dénonçant une « mafia globaliste » qui, selon lui, manipule la démocratie pour préserver ses intérêts. Ses accusations mettent en lumière des tensions réelles entre souverainisme et globalisme, ainsi que des pratiques potentiellement autoritaires de la part des institutions européennes. Cet entretien a néanmoins amplifié sa voix sur la scène internationale, faisant de lui une figure emblématique pour ceux qui s’opposent à l’ordre mondial actuel. La Roumanie, à travers cette crise, pourrait bien devenir un précédent dans la lutte entre démocratie nationale et influences supranationales.
🇷🇴 Călin Georgescu:
— 🇲🇩official Lulu Lupea (@LuluLupea1) April 13, 2025
"A pensioner in Romania gets around $200-300 a month and they get fines of $1,000-2,000 just for posting on social media phrases to support freedom, democracy, to support me and, in fact, to support peace.
Freedom of expression is under massive attack." pic.twitter.com/mA3Tht40bV
🇷🇴 Călin Georgescu:
— Daily Romania (@daily_romania) April 13, 2025
"A pensioner in Romania gets around $200-300 a month and they get fines of $1,000-2,000 just for posting on social media phrases to support freedom, democracy, to support me and, in fact, to support peace.
Freedom of expression is under massive attack." pic.twitter.com/f0mRyeN78B
Incroyable ! ⤵️
— Florian Philippot (@f_philippot) March 20, 2025
Ce matin, la police roumaine a fait des descentes chez tout un tas de gens qui soutiennent sur les réseaux sociaux le candidat souverainiste interdit #Georgescu ! (cf vidéo ⤵️)
La dictature totale sur ordre de l’UE !
L’UE veut éradiquer toute opposition… pic.twitter.com/9YEJpynwWU
🇪🇺 Bienvenue dans l’UE des droits de l’Homme… et des descentes de police politiques à l’aube.
— Camille Moscow 🇷🇺 🌿 ☦️ (@camille_moscow) February 15, 2025
Roumanie : le directeur de campagne de Georgescu perquisitionné à 6h du matin, sous les yeux de sa fille de 6 ans. Mandat abusif, méthodes d’intimidation… Pourquoi ? Parce qu’il… pic.twitter.com/Wmq7do1BUc
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