En juillet 2023, François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine (UPR) et fervent défenseur du Frexit, a publié une série de posts sur X (anciennement Twitter) dénonçant ce qu’il qualifie de censure orchestrée par les « mondialistes » à l’encontre du Dr John Clauser, lauréat du Prix Nobel de physique 2022.
Dans son post principal, daté du 30 juillet 2023, Asselineau écrit : « ENCORE UN PRIX NOBEL CENSURÉ PAR LES MONDIALISTES. Le Dr Clauser, Nobel de physique 2022, devait intervenir sur le climat au FMI. Sa venue a été annulée car il voulait montrer que la théorie du réchauffement climatique dû à la hausse du CO² est une foutaise. » Il accompagne son message d’un lien vers un article de Newsweek relatant l’annulation de la conférence.
Les faits rapportés
John Clauser, co-lauréat du Prix Nobel de physique pour ses travaux en mécanique quantique, était invité à donner une conférence au Fonds monétaire international (FMI) sur le thème du climat. Selon l’article cité par Asselineau, l’intervention a été annulée après que John Clauser a exprimé publiquement ses doutes sur la théorie dominante du réchauffement climatique anthropique dû au CO₂. il a qualifié le narratif de la « crise climatique » de « canular dangereux » et de « pseudoscience » .
Asselineau développe son fil d’actualité en comparant cette annulation à d’autres cas : des « fact-checkers » ayant critiqué le Prix Nobel de médecine Luc Montagnier sur le Covid, ou encore la réception médiatique accordée à Greta Thunberg à l’ONU, contrastant avec le traitement réservé à Clauser.
Une critique plus large du débat public
Dans la suite de ses publications, François Asselineau élargit sa critique : « Ces faits prouvent que les mondialistes, vaccinolâtres et réchauffistes, REFUSENT LA LIBRE CONFRONTATION DES OPINIONS. » Il étend cette accusation à d’autres sujets comme l’Union européenne, l’euro ou la guerre en Ukraine, affirmant que la seule réponse des élites est la censure.
Il conclut en alertant sur une « décadence morale et intellectuelle vertigineuse » de l’Occident depuis 2001, où « le libre-débat, l’autorisation de douter de tout, l’esprit scientifique […] sont désormais pourchassés » , risquant de faire mourir la civilisation occidentale.
Réactions et contexte
La publication d’Asselineau a connu un fort engagement à l’époque, avec plus de 13.000 likes et 11.000 reposts sur le post principal. Il a suscité de nombreuses réactions, certaines soutenant la thèse d’une censure systématique, d’autres relayant des critiques similaires du narratif climatique dominant.
Ce sujet s’inscrit dans un débat plus large sur la liberté d’expression scientifique concernant le changement climatique. John Clauser n’est pas isolé parmi les scientifiques sceptiques ; une « Déclaration mondiale sur le climat » signée par plusieurs centaines de professeurs affirme qu’il n’y a « pas d’urgence climatique » .
Cependant, la grande majorité des institutions scientifiques internationales, comme le GIEC, maintiennent que le réchauffement est principalement dû aux activités humaines et représente un risque majeur.
L’intervention d’Asselineau illustre les tensions croissantes autour du débat climatique, où les voix dissidentes, même issues de lauréats prestigieux, font face à des obstacles pour s’exprimer dans certains forums institutionnels. Ce cas soulève des questions sur la pluralité des opinions dans les instances internationales comme le FMI.
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