Comment les partis politiques trompent leurs électeurs face à l’UE

Comment les partis politiques trompent leurs électeurs face à l’UE

La grande imposture : comment les partis politiques français trompent leurs électeurs en promettant l’impossible face à l’union européenne.

Dans le paysage politique français, un spectacle navrant se joue depuis des années : des partis de tous bords promettent monts et merveilles à leurs électeurs, en jurant de restaurer la souveraineté nationale sur des sujets cruciaux comme la défense, l’immigration ou les frontières. Pourtant, ces engagements sont rendus caducs par le droit européen, qui prime sur le droit français – une aberration absolue qui transforme notre République en simple vassale de Bruxelles. Cette suprématie du droit de l’UE, inscrite dans les traités et confirmée par la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne, rend illusoire toute politique nationale divergente sans sortie préalable de l’Union.

Pire encore, les leaders politiques feignent l’ignorance ou l’indifférence, préférant le théâtre électoral à la vérité.

Examinons cette contradiction flagrante à travers un exemple emblématique : la sortie de l’OTAN, promise par plusieurs partis, mais rendue impossible par les engagements européens.

L’exemple criant de la sortie de l’OTAN : une promesse vide de sens sans FREXIT

Prenons le cas récent de Clémence Guetté, députée de La France Insoumise (LFI) et vice-présidente de l’Assemblée nationale. Dans une interview accordée à la presse allemande le 29 juillet 2025, elle déclare avec aplomb : « Nous devons quitter l’OTAN ! », arguant que la France doit devenir « la voix de la paix et de la diplomatie » plutôt que le « docile vassal des États-Unis d’Amérique ». Elle critique les liens trop étroits avec les États-Unis via l’OTAN, qui empêcheraient les peuples européens de décider souverainement de leur sécurité, et plaide pour un non-alignement et des coopérations alternatives avec les pays du Sud global. Sur le papier, cette position gaulliste séduit : qui ne rêverait d’une France indépendante, libérée de l’emprise atlantiste ?

Mais voilà le hic, soulevé avec pertinence par François Asselineau, président de l’Union Populaire Républicaine (UPR), dans une publication sur X daté du 29 juillet 2025 : cette promesse est incompatible avec le refus catégorique de LFI de quitter l’UE. En effet, l’article 42 du Traité sur l’Union européenne (TUE) impose une Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) à tous les États membres, subordonnée explicitement à l’OTAN. L’alinéa 2 stipule que cette politique respecte les obligations des États membres au sein de l’OTAN, qui reste « le fondement de leur défense collective » pour ceux qui en font partie. L’alinéa 7 introduit une clause de défense mutuelle, obligeant les États à s’assister en cas d’agression, mais toujours en compatibilité avec l’Alliance atlantique. Modifier cet article ? Impossible sans l’unanimité des 27 États membres, dont la majorité est fermement ancrée dans l’OTAN. Comme le souligne Asselineau, Guetté « veut une chose et son contraire » : sortir de l’OTAN tout en restant dans une UE juridiquement assujettie à cette organisation. C’est non seulement incohérent, mais cela donne de faux espoirs aux électeurs de LFI, invités à se documenter plutôt qu’à gober ces mirages.

LFI n’est pas seule : le Rassemblement National et les autres jouent le même jeu malsain

Attention, LFI n’est pas l’exception ; c’est la règle. Le Rassemblement National (RN), sous la houlette de Marine Le Pen et Jordan Bardella, verse dans la même hypocrisie. Bien que le parti ait adouci sa rhétorique ces dernières années, il promet toujours de quitter le commandement intégré de l’OTAN – une mesure symbolique, mais qui reste entravée par les engagements européens. Dans une publication sur X daté du 29 mai 2024, Le Pen affirme : 

« Nous ne souhaitons pas quitter l’OTAN, mais le commandement intégré de l’OTAN ». 

Or, comme pour LFI, cela bute sur l’article 42 du TUE, qui lie la PSDC à l’OTAN et impose une cohésion européenne incompatible avec une sortie unilatérale du commandement intégré sans renégocier les traités – un processus voué à l’échec sans unanimité. Des analyses soulignent que l’arrivée du RN au pouvoir pourrait fragiliser la cohésion de l’OTAN, mais sans FREXIT, ces promesses restent du vent.

Et ce n’est pas limité à la défense. Sur l’immigration et les frontières, la contradiction est tout aussi patente. Le RN, comme d’autres partis (y compris Les Républicains ou Reconquête), clame vouloir restaurer les contrôles aux frontières et expulser massivement les migrants irréguliers. Pourtant, le droit européen – via le règlement Dublin, le pacte sur la migration et l’asile, ou l’espace Schengen – impose une gestion commune des frontières extérieures et interdit les contrôles systématiques internes sans justification exceptionnelle. La Cour de justice de l’UE a maintes fois sanctionné des États pour non-respect de ces règles, rendant illusoires les promesses de « souveraineté retrouvée » sans sortie de l’UE. Même Emmanuel Macron, europhile assumé, se heurte à ces limites, comme le montrent les débats sur l’immigration qui divisent les partis français tout en ignorant la primauté européenne.

Pratiquement tous les partis, de LFI au RN en passant par Les Républicains, Reconquête ou même le Parti socialiste, tombent dans ce piège. Ils critiquent l’UE pour ses excès, mais refusent le FREXIT, préférant des « réformes de l’intérieur » chimériques qui nécessiteraient l’unanimité – un mirage dans une Union divisée à 27 pays.

Les exceptions honorables : UPR, les patriotes et debout la France

Heureusement, quelques formations échappent à cette farce. L’UPR de François Asselineau, Les Patriotes de Florian Philippot et Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan prônent ouvertement le FREXIT comme préalable à toute reconquête de souveraineté. Eux seuls reconnaissent que sans sortie de l’UE, via l’article 50 du TUE, aucune politique indépendante n’est possible. Asselineau, par exemple, martèle depuis des années que désobéir aux traités sans FREXIT mènerait à des sanctions financières dévastatrices, comme un arrêt des rachats d’obligations par la BCE, plongeant la France en cessation de paiements.

Arrêtons le théâtre, réclamons la vérité

Cette contradiction généralisée n’est pas anodine : elle trompe les électeurs, attise les frustrations et affaiblit la démocratie. En promettant l’impossible, ces partis perpétuent l’illusion d’une France souveraine au sein d’une UE qui l’étouffe. La suprématie du droit européen n’est pas une fatalité ; c’est une abomination choisie par nos élites. Il est temps que les Français exigent la cohérence : soit on accepte la vassalisation (rejetée par les Français le 29/05/2005), soit on opte pour le FREXIT. Sinon, le spectacle continuera, au détriment de tous.

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