En 2026, la 30e Conférence des Parties (COP 30) sur le climat se tiendra à Kiev, en Ukraine, dans un contexte de crise géopolitique et de méfiance croissante envers les politiques climatiques mondiales. Annoncée comme un événement symbolisant la « résilience » face à la guerre, cette conférence suscite déjà des critiques acerbes, certains y voyant une nouvelle mise en scène des agendas mondiaux plutôt qu’une réponse concrète à l’urgence climatique.
Un choix de lieu controversé
L’Organisation des Nations Unies a choisi Kiev pour accueillir la COP 30, une décision présentée comme un message d’espoir dans un pays en proie à un conflit depuis février 2022. Pourtant, ce choix soulève des interrogations. L’Ukraine, classée 122e sur 180 dans l’indice de perception de la corruption 2023 par Transparency International, est critiquée pour la gestion opaque de ses ressources, notamment après des révélations du Kyiv Independent sur des fraudes dans la gestion foncière en février 2025. Pour certains observateurs, organiser une conférence climatique dans ce contexte est perçu comme un affront aux contribuables, alimentant les soupçons d’une instrumentalisation politique au détriment des enjeux environnementaux.
Une défiance croissante envers les politiques climatiques
La COP 30 intervient dans un climat de scepticisme grandissant. Un sondage réalisé par MIS Group pour BonSens.org en mars 2025 révèle que 77 % des Français souhaitent une révision des politiques climatiques, jugées dogmatiques, tandis que 66 % dénoncent les Zones à Faible Émission (ZFE) comme discriminatoires, frappant les classes populaires avec des amendes de 135 € pour les véhicules non conformes. À Lille et Marseille, des automobilistes ont bloqué des routes en mars 2025 pour protester contre ces mesures, perçues comme injustes face à l’inaction sur les émissions du transport maritime, responsable de 30 % des gaz à effet de serre mondiaux. Une étude publiée dans Science of Climate Change le 21 mars 2025, menée avec l’IA Grok 3 beta et des scientifiques comme Willie Soon, remet en question le rôle dominant du CO2 anthropique, suggérant que des facteurs naturels, comme les variations solaires, influenceraient davantage le réchauffement.
Les enjeux de la COP 30
La conférence devra aborder des dossiers cruciaux, hérités des COP précédentes, comme la COP 29 à Bakou en novembre 2024, qui s’est concentrée sur le financement climatique. Les pays en développement, particulièrement vulnérables, exigent des milliers de milliards de dollars pour réduire leurs émissions et s’adapter aux catastrophes climatiques. Pourtant, seuls 25 % des financements climatiques actuels sont consacrés à l’adaptation, contre 75 % pour les technologies vertes, selon les Nations Unies. La COP 30 devra également évaluer les plans d’action nationaux (CDN) dans le cadre de l’Accord de Paris, visant à limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, un objectif jugé de plus en plus hors de portée face à des émissions toujours insuffisamment réduites.
Une mobilisation citoyenne contrastée
Les critiques envers les COP se multiplient, notamment pour leur incapacité à répondre aux attentes des populations les plus touchées. À Paris, le Plan Biodiversité 2025-2030, adopté en avril 2025, promet de protéger les écosystèmes urbains, mais est perçu par certains comme une restriction des libertés, au profit d’intérêts agroalimentaires. Les agriculteurs néerlandais, qui bloquaient les autoroutes en 2023 contre des mesures similaires, illustrent cette révolte croissante. Parallèlement, le Vote populaire pour le climat 2024 montre un consensus mondial : 81 % des sondés soutiennent la protection de la biodiversité, et 72 % prônent une transition rapide vers les énergies renouvelables, même dans les pays producteurs de combustibles fossiles.
Un rendez-vous sous pression
La COP 30 à Kiev s’annonce comme un moment charnière, entre ambitions climatiques et tensions géopolitiques. Si l’ONU insiste sur l’urgence d’une action concertée, les critiques dénoncent un système mondialisé qui privilégierait les intérêts économiques et politiques au détriment des citoyens. Cette conférence pourrait-elle réconcilier les attentes divergentes, ou deviendra-t-elle, comme le prédisent certains, un « show » médiatique de plus ? L’avenir dira si Kiev marquera un tournant ou confirmera la défiance.
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