Français, sortez encore votre porte-monnaie !

Français, sortez encore votre porte-monnaie !

Le 27 mai 2025, le Premier ministre François Bayrou a annoncé la création d’une commission pour redresser les finances publiques, déclarant que « cela va demander un effort à tous les Français » (CNews). Une fois de plus, les citoyens sont sommés de se serrer la ceinture pour combler un déficit chronique. Mais cet appel récurrent des gouvernements successifs occulte une réalité criante : les responsables de la situation économique actuelle sont ceux qui dirigent, sans jamais se remettre en question. Pendant que les Français triment, les élites politiques s’octroient des avantages, dépensent sans compter dans des engagements coûteux, et refusent d’assumer leurs erreurs.

Une litanie d’efforts imposée aux citoyens

La dette publique française s’élève à 3 300 milliards d’euros en 2025, soit 121 % du PIB (Insee). Ce fardeau, accumulé sur des décennies, résulte de choix politiques : dépenses publiques mal contrôlées, exonérations fiscales sans retour sur investissement, réformes reportées. Pourtant, ce sont les citoyens qui paient la facture via des hausses d’impôts, des réformes des retraites ou des restrictions budgétaires. Depuis 2008, les gouvernements successifs ont multiplié les plans d’austérité, réduisant le pouvoir d’achat des ménages (baisse de 1,5 % en moyenne depuis 2010, selon l’OFCE) tout en préservant les privilèges des élites.

Si l’État était une entreprise, il aurait fait faillite depuis longtemps. Une société qui emprunte 200 milliards d’euros par an (déficit 2024) sans plan de remboursement viable ne survit pas. Mais l’État, lui, continue, soutenu par les contribuables, qui subissent l’inflation (2,5 % en 2024, Insee) et des salaires stagnants. Cette gestion désastreuse n’est pas imputable aux citoyens, mais à ceux qui décident.

L’absence d’autocritique des élites

Les responsables politiques, de François Bayrou à ses prédécesseurs, évitent toute introspection. Les erreurs – plans de relance inefficaces, dettes Covid (400 milliards d’euros supplémentaires) – sont passées sous silence. À la place, on demande aux Français de « faire des efforts ». Pire, les élus s’octroient des avantages croissants. En novembre 2023, les sénateurs ont augmenté leur avance de frais de mandat (AFM) de 700 euros par mois, passant de 5 900 à 6 600 euros, soit un coût annuel de 2,9 millions d’euros pour les 348 sénateurs (Mediapart, 29 janvier 2024). Les députés, eux, ont relevé leur AFM de 305 euros, atteignant 5 950 euros mensuels (Le Monde, 25 janvier 2024). Ces hausses, justifiées par « l’inflation », contrastent avec la stagnation des salaires minimum (1 383 € net/mois en 2024).

Ces frais, censés couvrir des dépenses professionnelles (permanences, déplacements), sont contrôlés, mais leur augmentation dans un contexte de crise agricole et sociale a suscité l’indignation. Sur les réseaux sociaux, des utilisateurs dénoncent une « déconnexion » : « Les sénateurs s’augmentent de 700 € pendant que des agriculteurs gagnent moins de 1 000 € par mois ! ». En octobre 2024, face à la polémique, l’Élysée, l’Assemblée et le Sénat ont renoncé à augmenter leur budget global (Libération, 15 octobre 2024), mais les hausses des frais de mandat restent en vigueur, alimentant le sentiment d’injustice.

L’Union européenne : un coût net exorbitant

L’engagement européen de la France est un autre gouffre financier. En 2023, la France a contribué à hauteur de 26,8 milliards d’euros au budget de l’UE, recevant 16,3 milliards en retour, soit un déficit net de 10,5 milliards (Commission européenne). Ce coût, équivalent à 0,4 % du PIB, s’ajoute aux contraintes des réglementations européennes, comme les normes environnementales qui pèsent sur les agriculteurs (coût estimé à 2 milliards/an, FNSEA). Si le marché unique offre des avantages, les bénéfices sont mal répartis, et les fonds européens souvent dilapidés dans des projets bureaucratiques. À l’heure où Bayrou appelle à l’effort, pourquoi ne pas questionner ce déséquilibre ?

Des guerres coûteuses et risquées

La politique étrangère française aggrave la situation. Les opérations militaires extérieures (Mali, Sahel, Ukraine) coûtent environ 1,5 milliard d’euros par an (Ministère des Armées, 2023). L’aide à l’Ukraine, incluant armes et soutien financier, a dépassé 3,2 milliards d’euros depuis 2022 (Le Monde, novembre 2023). Ces engagements, décidés sans débat public, n’apportent ni bénéfices économiques ni stabilité géopolitique. Au contraire, ils accroissent les tensions mondiales, avec des risques d’escalade militaire. Les Français, qui financent ces aventures via leurs impôts, n’ont pas leur mot à dire, mais subissent les conséquences.

Vivre au-dessus de nos moyens : une responsabilité politique

La France vit au-dessus de ses moyens, avec un déficit public de 6 % du PIB en 2024 (Insee). Mais imputer cela aux citoyens est une imposture. Les Français travaillent dur, paient des impôts (près de 47 % du PIB, parmi les plus élevés de l’OCDE), et beaucoup peinent à joindre les deux bouts. Les responsables sont les dirigeants qui ont accumulé les dettes, multiplié les dépenses inefficaces et refusé les réformes structurelles.

Plutôt que de pressurer davantage les citoyens, Bayrou et son gouvernement devraient rationaliser les dépenses publiques (1 400 milliards d’euros en 2024), réduire les niches fiscales inutiles (100 milliards/an, Cour des comptes), et réévaluer des engagements coûteux comme l’UE ou les guerres. Surtout, ils doivent cesser de s’octroyer des privilèges pendant que le pays souffre. En 2025, un député gagne 7 637 € brut/mois, un sénateur 7 676 €, sans compter les avantages (retraites, frais de transport). Cette déconnexion alimente la défiance : seuls 14 % des Français font confiance à Bayrou (sondage Elabe, avril 2025).

La France n’est pas une entreprise, mais elle mérite une gestion responsable. Tant que les élites refuseront de se remettre en question, les appels à l’effort resteront injustes et inefficaces. Il est temps que ceux qui décident assument enfin leurs responsabilités.

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