Article de la rédaction
Le scandale des violences sexuelles à Betharram : un silence accusateur et des hypocrisies politiques
Les révélations concernant les violences sexuelles commises au sein de l’institution Notre-Dame de Bétharram continuent de secouer la société française. Ce lieu, autrefois perçu comme une référence spirituelle et éducative pour de nombreux jeunes, est aujourd’hui associé à des actes abominables qui auraient été dissimulés pendant des décennies. Au cœur du débat se trouve François Bayrou, actuel Premier ministre et ancien maire de Pau, dont le rôle et ses connaissances présumées dans ces affaires posent de nombreuses questions.
Un déni contesté
François Bayrou a toujours affirmé qu’il n’était pas au courant des agressions sexuelles et des violences perpétrées au sein de Bétharram. Cependant, plusieurs témoignages contredisent cette version des faits. Des anciens juges d’instruction, des victimes elles-mêmes, ainsi que des parents d’élèves, assurent que ces crimes étaient connus de certains responsables locaux. Certains soulignent même que des signalements avaient été portés à l’attention des autorités compétentes, y compris lorsqu’ils occupaient des postes publics.
La question centrale reste donc : comment peut-on ignorer de telles atrocités lorsque l’on détient un pouvoir décisionnel ? Pourquoi ces accusations ont-elles été minimisées ou étouffées pendant si longtemps ? Ces interrogations alimentent la colère des victimes et de leurs proches, qui réclament justice et vérité.
L’hypocrisie politique
Pendant que ce scandale continue de faire surface en France, une double standard morale semble émerger chez certains partis politiques, notamment ceux de l’extrême gauche, tels que La France Insoumise (LFI). Ces formations ne manquent pas de critiquer violemment l’Église catholique et ses institutions, pointant du doigt leur implication dans des affaires similaires. Mais curieusement, elles restent silencieuses face aux scandales impliquant d’autres communautés religieuses, notamment musulmanes.
En effet, entre les années 1980 et 2010, en Grande-Bretagne, des dizaines de milliers de jeunes filles ont été victimes de viols collectifs orchestrés par des gangs indo-pakistanais. Ces crimes odieux ont marqué toute une génération et ont entraîné des procès retentissants. Pourtant, ces affaires semblent passer sous silence dans les discours des dirigeants mélenchonistes. Cette attitude sélective suscite l’incompréhension : pourquoi critiquer une religion tout en épargnant une autre, même lorsqu’elle est également impliquée dans des pratiques criminuelles ?
Une croisade à la sauce socialiste et d’extrême gauche
Le député LFI Jean-François Coulomme a annoncé ce vendredi sur son compte X avoir saisi la justice pour non-dénonciation de mauvais traitements ou d’agressions sexuelles infligés à des mineurs en précisant : « je viens de signaler au procureur de la Cour de cassation de Paris et à la Cour de justice de la République des faits concernant M. François Bayrou lorsqu’il était ministre de l’Éducation nationale« .
Tout comme, le député LFI Jean-François Coulomme qui a annoncé avoir saisi le « procureur de la cour de Cassation de Paris et la Cour de justice de la République » pour non-dénonciation de mauvais traitements ou d’agressions sexuelles infligés à des mineurs.
Si ces saisines sont souhaitables, car il faudra bien purger ces accusations et déterminer les responsabilités de chacun afin d’en punir les coupables, il n’en demeure pas moins que tout cet emballement judiciaro-médiatique n’est pas dénué d’un opportunisme malsain qui tenterait de rétablir un certain équilibre avec l’épuration en cours des énormes scandales liés aux subventions de l’USAID. Cette gauche, prompte à accuser ses adversaires politiques de « faire de la récupération » nous en donne ici, un excellent cas d’école.
Il est également à noter, que François Bayrou, dans un élan de courage, n’a pas hésité à entraîner dans sa chute, d’autres protagonistes qui, selon lui, auraient joué également un rôle actif (devrions-nous plutôt dire passif ?) dans cette affaire sordide :
Mis sous pression depuis plusieurs jours dans l’affaire Notre-Dame de Bétharram, François Bayrou a assuré devant les députés, ce mardi 18 février, que le procureur général avait « tenu informé », dès 1998, le ministère de la Justice – dont la titulaire était à l’époque Élisabeth Guigou – au sein du gouvernement socialiste de Lionel Jospin. Il affirme également que Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l’Enseignement scolaire, était au courant.
Une lutte contre toutes les formes d’oppression
Il est essentiel de condamner fermement toutes les formes de violences sexuelles, quelles que soient leur origine ou leur contexte. Que ces crimes proviennent d’institutions religieuses catholiques, musulmanes ou autres, il est impératif de ne pas tomber dans des logiques de partialité ou de stigmatisation. Les victimes méritent justice, respect et reconnaissance, indépendamment de la communauté à laquelle appartiennent leurs bourreaux.
Cette affaire rappelle aussi combien il est crucial de briser le mur du silence et de permettre aux victimes de s’exprimer sans crainte de représailles. Les institutions publiques, qu’elles soient religieuses ou politiques, doivent être tenues responsables de leurs actions et de leurs omissions. Le rôle des médias et des citoyens est primordial pour maintenir la pression sur ceux qui chercheraient à éluder leurs responsabilités.
Conclusion
Le scandale de Bétharram est symptomatique d’un problème plus large : celui de l’impunité accordée à certaines figures institutionnelles, qu’elles soient religieuses ou politiques. Il est temps de mettre fin à ces pratiques insidieuses et de garantir que toutes les voix, quelle que soit leur origine, puissent être entendues. Simultanément, il est nécessaire de dénoncer avec la même vigueur tous les crimes, peu importe la couleur idéologique ou religieuse de leurs auteurs. Seul un engagement sincère contre toutes les formes de violence permettra de construire une société plus juste et plus humaine.
Question de : M. Auguste Evrard
Pas-de-Calais (8e circonscription) – Rassemblement National
M. Auguste Evrard alerte M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur les mesures prises à l’encontre des auteurs d’actes anti-chrétiens visant les lieux de culte en France. Ces dernières années, une série d’incendies criminels et autres actes de vandalisme a ciblé des édifices religieux catholiques, suscitant une vive émotion au sein de la population, attachée à ce patrimoine historique et spirituel.
La recrudescence des attaques visant les bâtiments et les biens religieux et l’héritage historique de la France soulève des questions quant à l’efficacité des dispositifs judiciaires et de sécurité existants pour prévenir et réprimer de tels actes. Ainsi, le 2 septembre 2024, l’église de l’Immaculée-Conception de Saint-Omer a été incendiée par un individu multirécidiviste, déjà condamné pour avoir incendié quatre églises dans le Pas-de-Calais en 2021.
Auparavant, le 18 juillet 2020, c’était la cathédrale de Nantes qui subissait un incendie criminel provoqué par un demandeur d’asile rwandais sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et qui, plus tard, a assassiné un prêtre alors qu’il était en liberté conditionnelle. Ces évènements s’inscrivent dans une série de vandalisme ciblant les églises et les fidèles catholiques de France.
Un rapport parlementaire de mars 2022 relevait d’ailleurs une « gravité croissante » des actes antireligieux dans le pays, avec 857 actes antichrétiens signalés pour l’année 2021, bien que ces chiffres soient déjà considérés comme sous-estimés par le Sénat et le ministère de l’intérieur. Dans ce contexte, M. le député demande à M. le garde des sceaux, ministre de la justice, de préciser les dispositifs de suivi et d’accompagnement mis en œuvre pour les individus aux antécédents criminels connus, notamment en matière de prévention de la récidive, ainsi que les critères de leur éventuelle remise en liberté ou de leur maintien en détention.
Il l’interroge enfin sur les actions spécifiques envisagées pour renforcer la réponse pénale face aux actes anti-chrétiens, en particulier dans les cas impliquant des récidivistes ou des individus identifiés comme potentiellement dangereux, afin d’améliorer la prévention et la répression de ces actes et de garantir la sécurité des lieux de culte.
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