Gestion de la crise COVID-19 : le rapport accablant de la Cour de Justice de la République

Gestion de la crise COVID-19 : le rapport accablant de la Cour de Justice de la République

La gestion de la pandémie de COVID-19 par le gouvernement français en 2020 continue de faire couler beaucoup d’encre. Récemment, un post sur X (anciennement Twitter) publié par Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a relancé le débat en qualifiant de « rapport explosif » un document judiciaire de la Cour de justice de la République (CJR). Ce fil de discussion, daté du 17 octobre 2025, liste dix points critiques tirés d’analyses médiatiques, notamment celles du Monde, et appelle à une prise de conscience collective sur les « mensonges d’État » et les défaillances systémiques. Malgré un non-lieu prononcé pour les anciens ministres concernés – Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran,

ce rapport de 1.482 pages, rendu le 7 juillet 2025 par la commission d’instruction de la CJR, dresse un portrait impitoyable d’une gestion marquée par l’impréparation, les erreurs et les omissions.

Bien que le document complet n’ait pas été retrouvé en accès public direct lors de nos recherches (il semble réservé à des cercles judiciaires ou médiatiques), les analyses détaillées publiées par des médias comme Le Monde et Le Journal du Dimanche (JDD) permettent de reconstituer ses principales conclusions. Cet article explore ces révélations, en s’appuyant sur les faits rapportés, pour éclairer les dysfonctionnements qui ont coûté cher à la France.

Un contexte judiciaire chargé : de l’enquête au non-lieu

La CJR, instance unique chargée de juger les actes commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions, a enquêté pendant cinq ans sur la période critique de janvier à juillet 2020.

Cette investigation, initiée à la suite de plaintes de victimes et de leurs familles, visait à déterminer si des délits comme la mise en danger de la vie d’autrui ou l’abstention de combattre un sinistre avaient été commis. Le 7 juillet 2025, les trois magistrats de la commission d’instruction ont rendu un arrêt de non-lieu général, estimant que les éléments constitutifs d’une infraction pénale n’étaient pas réunis. Cependant, loin d’être une absolution, ce document volumineux – qualifié de « Bible » par le JDD – compile des preuves accablantes de négligences qui ont contribué à un bilan tragique :

près de 32.000 décès lors de la première vague, dont une partie aurait pu être évitée avec une meilleure anticipation.

Les magistrats soulignent que leur travail n’est pas motivé par un « acharnement procédural », mais par un devoir de vérité. Ils ont rencontré des résistances, notamment des refus de coopérer de la part de certains hauts responsables, y compris Emmanuel Macron, qui n’a pas répondu aux convocations. Le rapport sert ainsi de « salutaire rappel à l’ordre » pour l’avenir, contrastant avec la doxa officielle d’une gestion exemplaire (NDLR : que nous serait-il arrivé si nous, simples citoyens,  étions responsables d’une partie de ces 32.000 décès…??).

Les défaillances systémiques : un système sanitaire sous-financé et mal préparé

Au cœur des critiques figure l’impréparation structurelle du système de santé français. Dès 2004, une loi avait créé un fonds dédié à la gestion des crises sanitaires, mais celui-ci n’a jamais été alimenté financièrement, le rendant totalement inopérant lors de la pandémie. Jérôme Salomon, directeur général de la Santé de 2018 à 2023, n’a formulé aucune demande de moyens supplémentaires, aggravant cette inertie. Le rapport pointe un « dispositif sanitaire sous-financé et mal préparé », avec une absence de financement alternatif sur les vingt dernières années.

Parmi les exemples concrets :

  • Stocks de masques insuffisants : Le 9 mars 2020, seuls 86 millions de masques chirurgicaux étaient disponibles, contre un milliard minimum requis. Aucun masque FFP2 n’était en stock. Les autorités connaissaient cette pénurie depuis octobre 2018, mais ont adapté leur communication pour minimiser l’utilité des masquesSibeth Ndiaye affirmait qu’ils n’étaient « pas nécessaires si on n’est pas malade », tandis qu’Édouard Philippe déclarait qu’ils « ne servaient à rien en population générale ». Cela est qualifié de « mensonge d’État, au moins par omission ».
  • Politique de dépistage tardive : La France a réagi avec retard aux alertes internationales, malgré des signaux clairs dès fin 2019 (78 communiqués de Pékin entre décembre 2019 et janvier 2020). Agnès Buzyn n’a alerté l’exécutif que le 11 janvier 2020, et un SMS du 24 janvier (« Oups ! Cela va vite ») illustre l’inertie.

Le plan Orsan-REB, activé le 23 février 2020, était même inconnu de Buzyn elle-même, comme révélé par un SMS : « C’est quoi le plan Orsan-REB ? ». De plus, toutes les conversations Telegram entre Buzyn et Salomon de septembre 2019 à avril 2020 ont disparu, suscitant des soupçons.

Erreurs opérationnelles et concertation suspecte

Le rapport dénonce un « manque d’anticipation crucial », où « le temps en matière d’épidémie est primordial ». Des décisions ont aggravé la situation, comme la déshospitalisation des patients âgés sans précautions le 13 mars 2020, augmentant la mortalité en Ehpad. Olivier Véran est critiqué pour des contradictions sur les masques périmés.

Par ailleurs, les auditions parlementaires post-crise apparaissent truquées : des échanges de SMS entre Buzyn et des députés LREM, comme Julien Borowczyk, montrent une concertation pour modifier les témoignages (« Tu n’hésites pas à me dire ce que tu veux modifier »). Le Conseil scientifique, créé par l’Élysée, est jugé illégitime, alors que des agences existantes avaient les compétences nécessaires.

Aucun responsable n’a admis d’erreurs, contrairement aux pays voisins, malgré 170.000 décès en France.

Réactions et implications : un « effondrement de l’état » ?

Médiatiquement, Le Monde parle d' »erreurs – et, parfois, les mensonges – de l’exécutif », tandis que le JDD évoque un « effondrement de l’État ». Le Conseil d’État, de son côté, a rejeté des demandes d’indemnisation en octobre 2025, affirmant que l’État a respecté ses obligations.

Malgré l’absence de sanctions pénales, ce rapport pose des questions sur la responsabilité politique et la préparation aux futures crises. Il rappelle que la France, mal équipée avec une gouvernance peu lisible, a payé un lourd tribut.
Il est totalement inacceptable et immoral que de tels actes délictueux – mensonges, négligences et défaillances ayant entraîné des milliers de morts évitables – ne soient pas poursuivis et punis, laissant les victimes et leurs familles sans justice véritable.

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