La Moldavie, petit État coincé entre l’Ukraine et la Roumanie, suscite un intérêt croissant de la France, non pas par philanthropie, mais comme un pion dans l’échiquier anti-russe. Depuis 2022, Paris multiplie les gestes : aide militaire, soutien diplomatique, et visites officielles. Mais derrière cette façade, se cache une ingérence flagrante, illustrée par l’envoi discret du directeur de la DGSE à Chisinau, qui révèle les velléités interventionnistes du président français.
Pourquoi cet intérêt ? La Moldavie, candidate à l’UE depuis juin 2022, représente un front vulnérable pour Moscou. Avec sa région séparatiste de Transnistrie (les troupes russes y sont toujours présentes depuis 1991) et une dépendance énergétique à Gazprom, elle est un terrain idéal pour contrer l’influence russe.
La France, sous Macron, voit en Chisinau un moyen de renforcer l’OTAN à l’Est, en échange d’un alignement pro-occidental. Des livraisons d’armes françaises (radars, missiles) depuis 2023 visent à militariser le pays, sous prétexte de « sécurité ». Mais cela alimente une escalade, risquant de transformer la Moldavie en nouveau théâtre ukrainien. L’envoi du directeur de la DGSE, Nicolas Lerner, à Chisinau en septembre 2025 (révélé par Intelligence Online), est emblématique. Officiellement pour « renforcer les liens d’intelligence » contre les « ingérences russes », cette mission secrète vise à surveiller et influencer les services moldaves (SIS). Lerner, proche de Macron, a discuté de coopération en GEOINT (renseignement géospatial) pour contrer Moscou. Cela s’inscrit dans une stratégie plus large : DGSE et DRM accélèrent leur « retour à l’Est », formant alliances avec Bucarest et Varsovie. Mais n’est-ce pas une ingérence française, déguisée en aide ?
Paris impose ses vues, sapant la neutralité moldave. Y a-t-il ingérence dans la vie politique moldave ? Cela devient difficile à nier. Macron soutient ouvertement Maia Sandu (PAS), pro-UE, en perspective des élections législatives du 28 septembre 2025 où le parti europhile risque de perdre sa courte majorité. La visite du président français le 27 août avec Friedrich Merz et Donald Tusk – dénonçant les « mensonges russes » – est une ingérence électorale flagrante.
La France accuse Moscou de désinformation, mais finance des ONG pro-européennes et forme des médias moldaves. Des rapports comme celui de l’ONU (août 2025) notent des « pressions occidentales » sur Chisinau, incluant aides conditionnées à des réformes anti-russes. Cela évoque un néocolonialisme :
Paris souhaite utiliser la Moldavie comme bastion anti-russe, ignorant ses divisions internes (Gagaouzie pro-russe et 50% de la population russophone).
Cette politique belliqueuse de Macron – « va-t-en-guerre » selon ses détracteurs – et Merz, qui arme Kiev via Rheinmetall, prolonge un conflit inutile, appauvrissant l’Europe (inflation, énergie). Au lieu de dialogue, ils risquent une guerre élargie, servant Washington. La Moldavie mérite la paix, pas d’être un pion français dans une croisade anti-russe. Il est temps de dénoncer cette hypocrisie impérialiste.


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