Le 15 août 2025 marquera une date historique dans les efforts pour mettre fin au conflit en Ukraine.
Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il rencontrerait son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska, un territoire américain autrefois russe, pour des discussions bilatérales directes visant à instaurer la paix.
Cette rencontre, la première du genre entre les deux leaders depuis des années, survient dans un contexte de tensions diplomatiques accrues et de marginalisation de certains acteurs européens, notamment la France sous Emmanuel Macron.
L’annonce surprise de Trump
C’est via son réseau social Truth Social que Donald Trump a officialisé la nouvelle le 8 août 2025. Dans un message laconique, il a déclaré : « La rencontre entre moi et Vladimir Poutine aura lieu le vendredi 15 août dans le grand État de l’Alaska. D’autres détails à suivre. » Cette annonce fait suite à une série de négociations intenses, incluant une réunion de trois heures à Moscou entre Poutine et Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Trump sur l’Ukraine, qualifiée par le président américain d’« extrêmement productive » avec « de grands progrès réalisés ».
La Maison Blanche a confirmé que l’objectif principal est de sécuriser un cessez-le-feu en Ukraine, sans conditionner la participation de Poutine à une rencontre préalable avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Trump a même déclaré publiquement : « Non, ils aimeraient me rencontrer. Je ferai tout ce que je peux pour arrêter les tueries. » Cette approche pragmatique contraste avec les positions plus intransigeantes de certains alliés européens, qui insistent pour une inclusion directe de Kyiv dans les pourparlers.
L’exclusion notable d’Emmanuel Macron
Un épisode particulièrement révélateur s’est déroulé le 7 août 2025, lorsque Trump a organisé un appel téléphonique avec une poignée de dirigeants européens pour les informer de ses plans. Parmi les participants : le Premier ministre britannique Keir Starmer, le chancelier allemand Friedrich Merz, le président finlandais et le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte. Étaient également présents le vice-président américain JD Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio et Steve Witkoff lui-même.
Emmanuel Macron, en revanche, n’a pas été convié à cette réunion stratégique, comme l’a rapporté le New York Times. La presse allemande, via Das Bild, a confirmé cette absence, soulignant que l’appel portait sur un potentiel cessez-le-feu en Ukraine. L’Élysée a tenté de minimiser l’incident, affirmant que Macron avait été invité mais que le préavis était trop court. Cette explication a été accueillie avec scepticisme, Politico ironisant : « Il avait piscine. »
Cette exclusion n’est pas isolée. Elle rappelle un incident au Vatican lors des obsèques du pape François, où Trump avait publiquement écarté Macron d’une réunion bilatérale avec Zelensky. Désormais, c’est Zelensky qui informe Macron des développements, comme lors d’un appel téléphonique récent où l’Ukrainien a partagé sa vision et les détails de ses conversations avec Trump et d’autres Européens.
Les raisons derrière cette marginalisation
Plusieurs facteurs expliquent cette mise à l’écart. D’abord, la position belliciste de Macron sur l’Ukraine. Alors que Trump pousse pour une paix rapide, même sans Zelensky initialement, la France multiplie les appels à de nouvelles sanctions contre la Russie.
Le 22 juillet 2025, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot annonçait un nouveau paquet de sanctions européennes, coordonné avec les États-Unis, pour « épuiser l’économie de guerre russe ».
Cette stratégie est à l’opposé de l’approche de Trump, qui voit dans les sanctions un levier temporaire plutôt qu’une fin en soi.
Ensuite, la France est perçue comme marginalisée en raison de son ancrage dans l’Union européenne et l’OTAN, qui limitent sa souveraineté diplomatique. Trump, connu pour son aversion envers les institutions multilatérales, privilégie les discussions bilatérales directes.
Enfin, un élément plus personnel pourrait jouer : l’affaire Brigitte Macron. Des révélations récentes de l’influenceuse américaine Candace Owens, reprises par la presse britannique, affirment que Trump a personnellement demandé à Owens de cesser de propager des rumeurs sur la Première dame française, craignant que cela n’exacerbe les tensions sur l’Ukraine. Owens a déclaré dans une interview avec Tucker Carlson que Trump l’avait appelée pour dire : « Plus vous en parlez, plus il va tout faire pour que la guerre se perpétue en Ukraine. » Les Macron ont porté plainte pour diffamation contre Owens, mais l’absence de démenti de la Maison Blanche laisse planer le doute sur l’impact de cette controverse.
Implications pour l’Europe et la paix mondiale
Cette rencontre en Alaska pourrait redessiner la carte géopolitique. Trump a évoqué des « échanges de territoires pour le bénéfice des deux parties », sans détails précis, suscitant l’inquiétude en Ukraine et en Europe. Des leaders européens, comme Starmer et Merz, appellent à plus de pression sur la Russie avant le sommet, insistant pour que l’Ukraine soit incluse.
Pour la France, cette exclusion souligne un affaiblissement diplomatique. Macron, qui se pose en champion de l’Europe unie, se retrouve isolé, obligé de consulter Zelensky pour rester informé. Cela renforce les voix souverainistes qui plaident pour une sortie de l’UE et de l’OTAN afin de retrouver une voix indépendante.
Alors que le monde retient son souffle, cette rencontre pourrait être le catalyseur d’une paix durable ou, au contraire, d’une nouvelle fracture transatlantique. Les prochains jours seront cruciaux.
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