Introduction :
Une érosion silencieuse de la souveraineté
Depuis plusieurs décennies, le concept de gouvernance mondiale s’impose comme un paradigme central dans les relations internationales, présenté comme une réponse aux défis globaux tels que le changement climatique, les crises économiques ou les conflits transnationaux. Cependant, sous couvert de coopération et d’unité, ce système soulève des questions critiques quant à son impact sur la souveraineté des peuples et leur capacité à déterminer librement leur destin. À travers une analyse approfondie, appuyée par des sources telles que les enquêtes de Sylvie Charles, les analyses du Cercle Aristote et divers rapports, cet article explore les mécanismes de la gouvernance mondiale, ses dérives potentielles et les menaces qu’elle fait peser sur la démocratie et l’autonomie nationale. En opposition, il défend la primauté de la souveraineté populaire, incarnée par le droit des peuples à choisir leur propre voie, sans ingérence extérieure ni assujettissement à des structures supranationales opaques.
I. Comprendre la gouvernance mondiale : origines et mécanismes
1.1. Une genèse dans l’ombre des conflits mondiaux
La gouvernance mondiale, telle que nous la connaissons aujourd’hui, trouve ses racines dans les bouleversements du XXe siècle, notamment après la Seconde Guerre mondiale. L’idée d’une coopération internationale pour éviter de nouveaux conflits dévastateurs a conduit à la création d’organisations comme l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1945, succédant à la Société des Nations. Cependant, comme le souligne Sylvie Charles dans son enquête, ces institutions, bien qu’initialement conçues pour promouvoir la paix, ont progressivement évolué vers des structures dotées de privilèges et d’immunités qui les placent au-dessus des lois nationales. L’ONU, par exemple, bénéficie d’un statut d’extraterritorialité, ses fonctionnaires échappant à la juridiction des États membres, ce qui soulève des interrogations sur leur responsabilité.
Le G20, créé en 1999, illustre également cette dynamique. Bien qu’il n’ait pas de statut juridique formel, il réunit les principales puissances économiques pour coordonner des politiques globales. Sylvie Charles note que sa devise, adoptée en 2023 – « Une seule planète, une même famille, un même avenir » – trahit une ambition unificatrice qui pourrait masquer des objectifs moins avouables, notamment la centralisation du pouvoir au détriment des spécificités nationales. De même, des entités comme la Banque des Règlements Internationaux (BRI), qualifiée de « banque centrale des banques centrales », opèrent dans une opacité troublante, avec des immunités similaires à celles de l’ONU, ce qui leur permet d’influencer les politiques financières sans rendre de comptes aux citoyens.
1.2. Une architecture de pouvoir supranational
La gouvernance mondiale repose sur un réseau complexe d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks et de cabinets de conseil, qui forment une architecture de pouvoir supranational. Parmi ces acteurs, l’Organisation de Coopération Islamique (OCI), le G77+Chine, et des cercles comme le Groupe Bilderberg ou le Council on Foreign Relations (CFR) jouent des rôles clés. L’OCI, par exemple, fonctionne comme un quasi-État, avec une charte (article 19) garantissant l’indépendance de ses fonctionnaires vis-à-vis des gouvernements nationaux, ce qui limite la capacité des États à contester ses décisions.
Sylvie Charles met en lumière l’infiltration de ces structures dans les institutions nationales, y compris en France. Elle cite l’exemple de la Francophonie, créée sous François Mitterrand, qui, loin d’être une simple communauté linguistique, intervient dans la formation des élites et la politique intérieure des États membres, souvent au détriment de leur souveraineté. Cette infiltration s’étend aux cabinets de conseil comme McKinsey, qui, selon Charles, ont joué un rôle déterminant lors de la crise Covid-19, supplantant les institutions publiques dans la prise de décisions stratégiques.
1.3. Une gouvernance antidémocratique ?
L’un des aspects les plus problématiques de la gouvernance mondiale est son caractère antidémocratique. Contrairement aux gouvernements nationaux, qui, en théorie, sont redevables à leurs citoyens via des élections, les organisations supranationales opèrent souvent sans contrôle populaire. Les décisions prises au sein de l’ONU, du G20 ou de la BRI ne sont pas soumises à un scrutin public, et leurs dirigeants ne sont pas élus. Cette déconnexion entre les décideurs et les populations alimente le sentiment d’une élite globaliste imposant ses priorités sans égard pour les aspirations locales.
De plus, la gouvernance mondiale s’appuie sur des mécanismes de soft power, tels que la manipulation cognitive et la désinformation, pour légitimer son emprise. Charles évoque des « attaques cognitives », comparables à celles condamnées lors du procès de Nuremberg pour leur usage par le régime nazi. Ces stratégies visent à façonner les perceptions publiques, notamment en discréditant les institutions nationales et en promouvant l’idée que la souveraineté est obsolète face aux défis globaux.
II. Les dérives de la gouvernance mondiale : corruption et terrorisme d’État
2.1. Une enquête révélatrice : le témoignage de Sylvie Charles
L’enquête menée par Sylvie Charles, fruit de 14 années de travail avec un collectif de citoyens, gendarmes et policiers, met en lumière des dérives graves au cœur de la gouvernance mondiale. Partant de l’assassinat de son père en 2010, Charles a découvert un réseau de corruption impliquant des institutions françaises (ministère des Finances, justice) et des entités internationales comme la BRI. Son père, un ancien financier, aurait été utilisé comme prête-nom dans des opérations de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, orchestrées par un consortium mêlant grand banditisme et élites politiques.
Ce cas n’est pas isolé. Charles affirme que la France est sous l’emprise d’un « terrorisme d’État », caractérisé par une attaque systématique contre ses institutions régaliennes (armée, police, justice) et ses services publics. Elle cite l’hybridation des structures publiques et privées, où des partenariats public-privé (PPP) et des cabinets de conseil externes érodent la souveraineté de l’État. Par exemple, l’Agence Française de Développement (AFD), dirigée par Rémy Rioux, opérerait de manière autonome, sans reddition de comptes claire, et son budget serait détourné au profit d’intérêts extérieurs.
2.2. La falsification de la Constitution : un acte de trahison
L’un des points les plus troublants de l’enquête de Charles est la découverte d’une falsification de la Constitution française de 1958. Selon elle, des articles clés, notamment l’article 65, qui désigne le président de la République comme garant du Conseil supérieur de la magistrature, ont été modifiés sans consultation publique. Cette altération permet à des magistrats d’occuper des fonctions incompatibles avec la séparation des pouvoirs, créant un conflit d’intérêts structurel. Charles qualifie cet acte de « trahison nationale », arguant qu’il vise à affaiblir la démocratie française pour la rendre plus perméable aux injonctions de la gouvernance mondiale.
Cette falsification, selon Charles, a été présentée au G20 comme une révision légitime, trompant ainsi les partenaires internationaux sur l’état de la démocratie française. Elle reflète une stratégie plus large visant à discréditer la Constitution de la Ve République, présentée comme « obsolète » par certains acteurs politiques et médiatiques, pour justifier un passage à un régime plus aligné sur les intérêts globalistes.
2.3. L’infiltration des institutions : un réseau d’influence
Les travaux du Cercle Aristote, notamment les analyses d’André Rougé, complètent le tableau dressé par Charles. Rougé critique l’illusion d’une « Europe impériale », portée par des figures comme Josep Borrell ou Kaja Kallas, qui promeuvent une intégration européenne au détriment des souverainetés nationales. Il argue que l’Union européenne, bien qu’officiellement respectueuse de la souveraineté des États (selon le traité de Lisbonne), est devenue un relais de la gouvernance mondiale, imposant des directives qui privilégient les intérêts des grandes puissances économiques et des multinationales.
Charles va plus loin, dénonçant l’infiltration d’organisations comme l’ONU et l’OCI dans les ministères français, notamment celui des Affaires étrangères, où des fonctionnaires internationaux opèrent sous immunité. Elle cite également le rôle des cercles de réflexion, comme le Cercle K2 ou le Siècle, qui réunissent des élites politiques, économiques et médiatiques pour coordonner des stratégies à l’abri du regard public. Ces réseaux, selon elle, constituent une « opposition contrôlée », manipulant le débat public pour maintenir l’illusion d’un pluralisme tout en servant les mêmes intérêts globalistes.
III. La souveraineté des peuples : une alternative à la gouvernance mondiale
3.1. La souveraineté nationale : un rempart contre l’hégémonie
Face à la gouvernance mondiale, la souveraineté des peuples apparaît comme un rempart essentiel. En France, la Constitution de 1958 consacre la souveraineté nationale, affirmant que « la souveraineté appartient au peuple, qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum » (article 3). Cette disposition, unique parmi les 27 États membres de l’UE, fait de la France une cible particulière pour les tenants de la gouvernance mondiale, qui cherchent à éroder ce principe pour imposer un modèle de gouvernance centralisé. Dans ce contexte, l’Union européenne agit souvent comme un marchepied vers la gouvernance mondiale, en servant d’intermédiaire qui prépare les États à céder leur autonomie sous prétexte d’intégration régionale, avant de les soumettre à des structures supranationales encore plus éloignées des citoyens, comme l’ONU ou le G20.
Sylvie Charles insiste sur l’importance de défendre cette souveraineté, non seulement comme un droit, mais comme une obligation civique. Elle rappelle que jusqu’aux années 1970, l’éducation civique française enseignait aux jeunes citoyens leurs droits et devoirs, y compris la défense de la Constitution. Cette connaissance, aujourd’hui largement oubliée, est essentielle pour contrer les tentatives de manipulation et de désinformation.
3.2. Résistance citoyenne : une mobilisation nécessaire
L’enquête de Charles illustre le potentiel de la résistance citoyenne. En formant un collectif de citoyens, gendarmes et policiers, elle a réussi à documenter des abus systémiques et à alerter les institutions internationales, comme Europol et la Cour pénale internationale (CPI). Ses actions, bien que marginalisées par les médias mainstream, ont eu des effets concrets, comme la réduction du budget de l’AFD ou la réactivation de la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires).
Charles encourage les citoyens à s’organiser localement, à diffuser l’information et à utiliser les outils légaux à leur disposition, comme l’envoi de courriers recommandés aux autorités. Elle annonce la création d’une chaîne de podcasts, « Résistance Française Nouvelle Génération », pour centraliser les informations et coordonner les efforts. Cette démarche s’inscrit dans une logique de reconquête de la souveraineté, où chaque citoyen devient un acteur de la défense de la démocratie.
3.3. Réaffirmer le contrôle populaire
Pour contrer la gouvernance mondiale, il est crucial de réaffirmer le contrôle populaire sur les institutions. Cela passe par plusieurs mesures concrètes :
- Rétablir la transparence : Exiger des comptes des organisations internationales et des institutions nationales hybridées (public-privé).
- Renforcer la justice : Restaurer l’indépendance du système judiciaire, notamment en abrogeant les modifications inconstitutionnelles de l’article 65.
- Protéger les services publics : Mettre fin à la privatisation rampante des secteurs régaliens (santé, énergie, sécurité) et rétablir leur mission d’intérêt général.
- Promouvoir l’éducation civique : Réintroduire une instruction civique robuste pour éduquer les citoyens sur leurs droits et devoirs constitutionnels.
Ces mesures nécessitent une mobilisation collective, soutenue par une prise de conscience des enjeux. Comme le souligne André Rougé, la souveraineté n’est pas une abstraction, mais un principe vivant, incarné par la capacité des peuples à décider de leur avenir sans ingérence extérieure.
IV. Les risques d’une gouvernance mondiale incontrôlée
4.1. Une menace pour les droits fondamentaux
La gouvernance mondiale, en s’affranchissant des cadres démocratiques, menace directement les droits fondamentaux. Charles pointe du doigt l’augmentation du trafic d’êtres humains et d’organes, qu’elle attribue à l’impunité accordée à certains acteurs internationaux sous couvert d’immunité. De même, l’utilisation de guerres hybrides, impliquant des armées non conventionnelles (comme Eurogendfor par exemple), viole les traités internationaux protégeant les populations civiles.
En France, l’érosion des services publics, notamment la santé et l’éducation, aggrave les inégalités et fragilise la cohésion sociale. Charles note une pénurie de médicaments depuis 2010, malgré les profits records des laboratoires pharmaceutiques, ce qui suggère une gestion orientée vers les intérêts privés plutôt que publics.
4.2. Une criminalité institutionnalisée
L’un des constats les plus alarmants de l’enquête de Charles est la collusion entre criminalité organisée et institutions. L’affaire de son père révèle l’implication de réseaux politico-mafieux, protégés par une justice complaisante. Cette criminalité institutionnalisée, selon Charles, est facilitée par l’opacité des organisations internationales et leur immunité, qui leur permettent d’opérer en dehors des cadres légaux.
Le Cercle Aristote, dans ses analyses, évoque également une forme de « terrorisme d’État », où les gouvernements, sous pression des élites globalistes, adoptent des politiques contraires aux intérêts de leurs populations. Cette dynamique est particulièrement évidente dans la gestion des crises (sanitaire, énergétique), où des décisions imposées d’en haut ignorent les réalités locales.
4.3. Une uniformisation culturelle et politique
Enfin, la gouvernance mondiale tend à uniformiser les cultures et les systèmes politiques, au détriment de la diversité. La Francophonie, par exemple, loin de promouvoir la richesse culturelle des pays francophones, impose des normes et des formations alignées sur une vision globaliste. De même, l’OCI, en s’appuyant sur une rhétorique religieuse, cherche à homogénéiser les politiques de ses États membres, marginalisant les spécificités nationales.
Cette uniformisation menace l’identité des peuples et leur droit à l’autodétermination. En France, elle se traduit par une dévalorisation de la souveraineté nationale, présentée comme un obstacle à la « modernité » mondialisée.
Conclusion :
Pour une reconquête de la souveraineté
La gouvernance mondiale, dans sa forme actuelle, constitue une menace majeure pour la souveraineté des peuples, en raison de son opacité, de ses immunités exorbitantes et de son mépris pour les cadres démocratiques. Les enquêtes de Sylvie Charles, les analyses du Cercle Aristote et les témoignages de citoyens engagés mettent en lumière un système qui, sous couvert de coopération internationale, favorise la corruption, la falsification des cadres légaux et l’érosion des institutions nationales. Ce constat appelle une réponse urgente : la réaffirmation de la souveraineté populaire comme fondement de toute gouvernance légitime.
Cependant, il serait réducteur de rejeter en bloc les traités et institutions extraterritoriales. Ces mécanismes peuvent, en théorie, jouer un rôle utile en favorisant la coopération entre nations, la résolution de conflits ou la gestion de crises globales, à condition qu’ils respectent une maxime fondamentale tirée de la médecine : Primum non nocere – « D’abord, ne pas nuire ». Appliquée à la gouvernance mondiale, cette maxime impose que toute action ou décision prise par des entités supranationales ne porte pas atteinte à la souveraineté des peuples, à leurs droits fondamentaux ou à leur capacité d’autodétermination. Les institutions comme l’ONU, le G20 ou la BRI doivent être réformées pour garantir leur transparence, leur reddition de comptes et leur respect des cadres démocratiques nationaux. Faute de quoi, elles risquent de continuer à servir les intérêts d’une élite globaliste au détriment des populations.
En France, la Constitution de 1958 demeure un rempart puissant pour protéger la souveraineté nationale, à condition que les citoyens s’en emparent. La mobilisation citoyenne, comme celle incarnée par le collectif de Sylvie Charles, prouve qu’il est possible de résister en documentant les abus, en alertant les institutions et en éduquant les populations. Pour reconquérir leur souveraineté, les peuples doivent exiger la transparence, réaffirmer le primat du droit national sur les injonctions supranationales et investir dans une éducation civique qui redonne du pouvoir aux citoyens. Comme le souligne Charles, « la Constitution n’est pas obsolète ; elle est un outil vivant, à condition que nous nous en emparions ». Dans un monde où les élites globalistes cherchent à imposer leur vision, la défense de la souveraineté des peuples, guidée par le principe de Primum non nocere, est plus que jamais une urgence démocratique.
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