La Moldavie, nouvelle cible de l’OTAN et de l’État profond

La Moldavie, nouvelle cible de l’OTAN et de l’État profond

La Moldavie, nouvelle cible de l’OTAN et de l’État profond : la Russie dans le viseur

Alors que les tensions géopolitiques continuent de croître en Europe de l’Est, la Moldavie apparaît désormais comme le nouveau point de friction entre l’Occident, mené par l’OTAN et ce que l’on appelle l’État profond, et la Russie. Derrière cette escalade se cache une stratégie plus large : affaiblir, déstabiliser et, à terme, démembrer la Fédération de Russie, dont les immenses ressources et la position géostratégique suscitent convoitises et jalousie depuis des siècles.

La Moldavie, prochaine étape de l’encerclement russe ?

Depuis plusieurs mois, la Moldavie, petit pays coincé entre la Roumanie (membre de l’OTAN) et l’Ukraine, est soumise à des pressions croissantes pour s’aligner sur les positions atlantistes. Les manœuvres politiques et médiatiques se multiplient pour éloigner Chișinău de Moscou, malgré les liens historiques, culturels et économiques qui unissent les deux nations. L’objectif est clair : priver la Russie d’un partenaire supplémentaire et resserrer l’étau autour d’elle.

Mais la Moldavie n’est qu’une pièce dans un puzzle bien plus vaste. La Russie est aujourd’hui encerclée par une ceinture de pays hostiles ou instables, tous susceptibles de servir de leviers à une déstabilisation orchestrée depuis Washington et Bruxelles.

L’encerclement stratégique de la Russie : des frontières sous tension

Sur le plan géographique, la Russie partage des frontières avec quatorze pays, dont plusieurs sont déjà sous influence occidentale ou en proie à des crises alimentées par des acteurs extérieurs :

L’Ukraine, théâtre d’une guerre par procuration depuis 2014, où l’OTAN arme et finance le régime de Kiev dans un conflit qui vise avant tout à saigner la Russie.
Les pays Baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), membres de l’OTAN, qui multiplient les provocations militaires et les discours russophobes.
La Pologne, fer de lance de l’anti-russisme en Europe, qui rêve de reconstituer une Rzeczpospolita étendue à l’Ukraine et à la Biélorussie.
La Finlande, récemment intégrée à l’OTAN, prolongeant ainsi la frontière directe entre l’Alliance atlantique et la Russie.
La Géorgie, toujours sous pression pour rejoindre l’OTAN malgré les traumatismes de la guerre de 2008.
L’Azerbaïdjan, acteur clé dans le Caucase, dont les récentes offensives au Karabakh ont été tacitement soutenues par l’Occident pour affaiblir l’influence russe dans la région.

Carte de la Russie
Carte Russie

Cette ceinture de pays, pour certains ouvertement hostiles, pour d’autres fragilisés par des conflits latents, constitue un terreau idéal pour l’État profond occidental, qui cherche par tous les moyens à provoquer l’implosion de la Russie.

La vision de Brzezinski : le dépeçage de la Russie comme objectif géostratégique

Cette stratégie d’encerclement et de fragmentation de la Russie n’est pas nouvelle. Elle a été théorisée de manière explicite par Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale américaine et stratège de l’impérialisme atlantiste, dans son livre Le Grand échiquier (1997).

Brzezinski y expose sans détour que la clef de la domination mondiale réside dans le contrôle de l’Eurasie, et que pour y parvenir, les États-Unis doivent empêcher l’émergence d’une puissance rivale unifiée – en particulier la Russie. Ses recommandations sont claires :

1. Maintenir la division de l’Eurasie en empêchant toute alliance solide entre la Russie, l’Europe et la Chine.
2. Affaiblir la Russie en la privant de ses zones tampons (Ukraine, Caucase, Asie centrale) pour la rendre vulnérable.
3. Encourager le séparatisme interne en exploitant les fractures ethniques et régionales (Tchétchénie, Sibérie, régions baltes…).
4. Transformer l’Ukraine en un « État anti-Russie » pour couper Moscou de la mer Noire et diviser le monde slave.

Brzezinski va même plus loin : il envisage un démembrement pur et simple de la Russie, suggérant qu’une fédération affaiblie, voire plusieurs États russophones éclatés, seraient plus faciles à contrôler. Cette vision explique pourquoi, malgré la chute de l’URSS, l’OTAN n’a cessé de s’étendre vers l’Est, en violation des promesses faites à Gorbatchev.

Une obsession ancienne : la convoitise des ressources russes

Pourquoi une telle haine envers la Russie ? La réponse est simple : son immensité territoriale, ses réserves colossales en gaz, pétrole, métaux rares, et son potentiel agricole en font une proie trop tentante pour les élites globalistes. Peu importe le régime en place à Moscou : tsariste, communiste ou libéral, aucun n’a jamais été accepté par l’Occident.

– Sous les Tsars, la Russie impériale était perçue comme un rival à abattre (guerre de Crimée, interventions étrangères lors de la révolution bolchévique).
– Sous l’URSS, elle était l’ennemi à vaincre pendant la Guerre froide, malgré les tentatives de coexistence pacifique.
– Sous Poutine, malgré une ouverture économique dans les années 1990, elle est devenue la cible de sanctions, de campagnes médiatiques et de tentatives de déstabilisation.

Pour l’Occident, la Russie est, et restera, la tête de Turc de l’Occident, parce qu’elle incarne une puissance souveraine refusant de se soumettre au diktat unipolaire.

La Moldavie, prétexte d’une guerre plus large

En s’attaquant à la Moldavie, l’OTAN et l’État profond testent une fois de plus les limites russes. Mais derrière ces manœuvres se cache un objectif inchangé : fragmenter la Russie, s’emparer de ses richesses, et éliminer définitivement toute alternative à l’hégémonie occidentale.

La thèse de Brzezinski, bien que cynique, reste aujourd’hui un guide d’action pour les stratèges américains. Pourtant, l’histoire a montré que la Russie, malgré les crises, a toujours su résister aux assauts extérieurs. La question n’est pas de savoir si de nouvelles provocations auront lieu, mais quand – et comment Moscou y répondra. Une chose est certaine : tant que la Russie existera en tant que grande puissance indépendante, elle restera dans le collimateur de ceux qui ne supportent pas qu’un pays puisse leur tenir tête.

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