Dans une lettre interne datée du dimanche 19 janvier 2025, les gendarmes ont été sensibilisés à la nécessité de se préparer à l’éventualité d’un conflit armé en France. Comme le révèle Le Monde, le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), Hubert Bonneau, met en garde contre « une agression du sanctuaire national ».
Dans cette missive adressée à ses subordonnés, Hubert Bonneau insiste sur le fait qu’« une agression du sanctuaire national doit être sérieusement envisagée ». Il avait déjà alerté les plus hauts gradés de la gendarmerie lors de sa première réunion de commandement à l’École militaire, soulignant que la France fait face à de nouveaux dangers, tant à l’intérieur de ses frontières qu’à l’extérieur, « où les conflits et les menaces se multiplient ».
« Le devoir de se préparer »
La lettre de janvier 2025 apporte des précisions supplémentaires. Hubert Bonneau y écrit : « Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, la possibilité d’un conflit armé et d’une agression du sanctuaire national doit être sérieusement envisagée. » Il évoque « l’hypothèse d’un engagement majeur » auquel la gendarmerie doit se préparer pour être en mesure de remplir son rôle. Pour cela, il souligne l’importance de « maintenir les savoir-faire tactiques et opérationnels militaires », une condition essentielle pour faire face à des situations de crise.
Cette communication interne témoigne d’une prise de conscience accrue des risques sécuritaires auxquels la France pourrait être confrontée, et appelle à une préparation rigoureuse des forces de l’ordre.
Note de la rédaction
Son commandement sera marqué par deux mises en cause personnelles, anonymes et injustes dans la presse, initiées par quelques gendarmes de l’unité. D’abord, en juillet 2016, dans une lettre anonyme. Ses auteurs l’accusent de « ne pas avoir voulu faire intervenir le GIGN » au Bataclan en novembre 2015. Un courrier qui assurait qu’il « n’était pas courageux et qu’il ne comprenait pas l’esprit de l’inter (ndlr : intervention)« . L’autre mise en cause date de février 2019, toujours dans un courrier anonyme, deux ans après son départ de l’unité. Elle mettra en cause sa conduite de l’opération du 9 janvier 2015 à Dammartin-en-Goële.
Source : L’Essor de la Gendarmerie Nationale (Depuis 1936, L’Essor de la Gendarmerie nationale est le journal des gendarmes, qu’ils soient d’active, réservistes ou retraités).
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