La réforme des retraites : un scandale d’injustice et de mauvaise gestion

La réforme des retraites : un scandale d’injustice et de mauvaise gestion

La réforme des retraites de 2023, imposée par Emmanuel Macron et Élisabeth Borne via l’article 49.3, reste un symbole brûlant de l’injustice sociale en France. En repoussant l’âge de départ à 64 ans et en allongeant la durée de cotisation à 43 annuités, elle force les Français à travailler plus longtemps pour des pensions souvent en baisse, touchant particulièrement les plus précaires. À cela s’ajoute la gestion désastreuse des finances publiques, tandis que les citoyens sont constamment sommés de « faire des efforts ». Pis encore, le gouvernement a tenté de s’attaquer aux fonds d’Agirc-Arrco, la caisse de retraite complémentaire bien gérée et donc excédentaire (4,3 milliards en 2023), avant de reculer face à la pression. Enfin, le Rassemblement national (RN), malgré les attentes de ses électeurs, a trahi leur colère en refusant de soutenir la motion de censure socialiste contre le gouvernement Bayrou, révélant sa frilosité face à une réforme honnie par la majorité des Français.

Une réforme qui étrangle les travailleurs

La réforme de 2023, adoptée sans vote parlementaire, a non seulement repoussé l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, mais aussi durci les conditions d’accès à une pension à taux plein. Les petites pensions, déjà insuffisantes, sont laminées, tandis que l’espérance de vie en bonne santé (autour de 64 ans) rend ce report insupportable pour beaucoup. Les métiers pénibles, comme les éboueurs (dont le départ anticipé passe de 57 à 59 ans) ou les soignants, sont particulièrement pénalisés, malgré une espérance de vie réduite par la dureté de leur travail.

Présentée comme indispensable pour « sauver » le système par répartition, cette réforme repose sur des prétextes fragiles. Le déficit projeté des retraites (6,6 milliards d’euros d’ici 2030 selon le Conseil d’orientation des retraites) pourrait être comblé autrement : taxer les superprofits, augmenter les cotisations des hauts revenus ou enrayer le gaspillage public. Au lieu de cela, le gouvernement fait peser l’effort sur les classes populaires, creusant les inégalités. Comme le dénonçait François Ruffin, cette réforme « s’acharne sur les caissières et les infirmiers, jamais sur les banquiers et les actionnaires ».

La tentative avortée de ponctionner Agirc-Arrco

Ajoutant l’insulte à l’injure, le gouvernement a envisagé, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, de ponctionner les fonds d’Agirc-Arrco, la caisse de retraite complémentaire du privé qui couvre 13 millions de retraités et 24 millions de cotisants. Cette caisse, gérée de manière paritaire par les syndicats et le patronat, affiche une santé financière exemplaire, avec des réserves de 60 milliards d’euros et un retour à l’équilibre dès 2022 après les déficits liés à la crise Covid. Pourtant, l’exécutif a voulu y puiser pour combler les trous de la Sécurité sociale, menaçant l’autonomie de cette institution et les pensions complémentaires des salariés du privé.

Cette tentative a suscité une levée de boucliers. Les syndicats, à l’unisson, ont dénoncé une « spoliation » et un « hold-up » sur des fonds qui n’appartiennent pas à l’État, mais aux cotisants. Face à la mobilisation et à la menace d’un conflit social d’ampleur, le gouvernement a finalement renoncé à cette mesure, comme l’a rapporté TF1 Info le 25 juin 2025. Ce recul, bien que salutaire, ne fait que souligner l’appétit du pouvoir pour des solutions de court terme, au mépris des intérêts des retraités et des principes de gestion responsable.

Le RN, faux défenseur du peuple ?

Face à l’échec du « conclave » de 2025, ces négociations stériles entre syndicats et patronat sur la réforme, les socialistes ont déposé une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, accusé de trahir sa promesse d’un nouveau texte soumis au Parlement. Cette initiative, portée par la gauche, aurait pu canaliser la colère populaire. Mais le RN, malgré les attentes de son électorat, a refusé de la soutenir. Jordan Bardella et Marine Le Pen, qui se présentent comme les défenseurs des « oubliés », ont opté pour la prudence, soucieux de ménager le patronat et d’éviter une crise politique.

Ce choix est une trahison. Lors des législatives de 2024, le RN avait entretenu le flou sur les retraites, promettant un vague retour à 62 ans sans plan concret. Ses électeurs, majoritairement issus des classes populaires et parmi les plus impactés par la réforme, attendaient une opposition ferme. En 2023, le RN avait soutenu une motion de censure transpartisane contre le 49.3, mais en 2025, il se dérobe, prétextant qu’il n’y a « pas d’aggravation de la situation sociale ». Cette frilosité révèle un parti plus attaché à ses calculs électoraux qu’aux aspirations de ses électeurs, qui, comme 75 % des Français, rejettent cette réforme.

Une gestion publique calamiteuse

Pendant que les Français triment pour des retraites en peau de chagrin, l’État dilapide leurs impôts dans des projets mal maîtrisés. Récemment, des fonds publics ont été engagés en Norvège pour des initiatives opaques, au nom d’une coopération internationale mal justifiée, alors que les caisses françaises sont à sec. Le projet de loi de finances 2026, qui prévoit 40 milliards d’euros d’économies, menace de tailler davantage dans les services publics et les retraites, tout en épargnant les grandes fortunes.

Cette gabegie n’est pas nouvelle. En 2023, la Cour des comptes alertait sur un déficit de la Sécurité sociale « hors de contrôle ». Plutôt que de s’attaquer à la fraude fiscale ou aux exonérations accordées aux grandes entreprises, le gouvernement préfère pressurer les citoyens. Les manifestations de 2023, qui ont mobilisé plus d’un million de personnes, montraient déjà le rejet de cette logique austéritaire. Mais l’exécutif reste sourd, poursuivant sa politique de mépris.

Un système à bout de souffle

La réforme des retraites fragilise le système par répartition en le rendant plus injuste et moins solidaire. Les syndicats appellent à poursuivre la lutte pour un retour à la retraite à 60 ans et à rejeter la capitalisation, qui transformerait les pensions en un pari financier pour les plus riches. Des économistes, comme Jean-Marie Harribey, rappellent que la capitalisation n’échappe pas aux contraintes démographiques et aggrave les inégalités. Une réforme équitable exigerait une meilleure prise en compte de la pénibilité, des petites pensions et une fiscalité plus juste.

Le vote symbolique de l’Assemblée nationale, le 5 juin 2025, en faveur de l’abrogation de la réforme (198 pour, 35 contre), bien que sans effet, a prouvé l’absence de majorité parlementaire pour cette mesure. Ce signal, porté par les communistes et soutenu par la gauche et le RN, aurait dû contraindre le gouvernement à revoir sa copie. Mais François Bayrou s’entête, multipliant les réunions de façade avec les partenaires sociaux tout en refusant de rouvrir le débat sur l’âge de départ.

L’urgence d’une révolte populaire

La réforme des retraites de 2023, couplée à la tentative avortée de ponctionner Agirc-Arrco, incarne l’arrogance d’un pouvoir déconnecté, qui sacrifie les travailleurs tout en gaspillant l’argent public. Le RN, en refusant de soutenir la motion de censure socialiste, a prouvé qu’il n’est pas le défenseur du peuple qu’il prétend être, préférant les jeux politiciens à la justice sociale. Les Français, asphyxiés par ces injustices, ne peuvent plus se contenter de promesses creuses. Face à un gouvernement qui les méprise et à une opposition trop timorée, l’heure est à une mobilisation massive, dans la rue et dans les urnes, pour exiger l’abrogation de cette réforme et une gestion publique au service du peuple, non des élites.

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