La nomination scandaleuse de Najat Vallaud-Belkacem à la cour des comptes : un nouvel exemple de copinage politique qui mine la démocratie française
Dans un contexte de crise politique profonde, où la France peine à former un gouvernement stable après les élections législatives de 2024, Emmanuel Macron et ses alliés continuent de consolider leur emprise sur les institutions clés du pays. La nomination, le 16 juillet 2025, de Najat Vallaud-Belkacem au poste de conseillère maître à la Cour des Comptes, sur proposition du Premier ministre François Bayrou, en est l’illustration flagrante. Cette ex-ministre socialiste, connue pour ses échecs électoraux et son manque d’expérience en matière de finances publiques, est parachutée dans une institution censée veiller à la bonne gestion des deniers de l’État. Loin d’être une décision basée sur le mérite, cette nomination apparaît comme un marchandage politique grossier, visant à récompenser les alliés du Parti socialiste (PS) et à verrouiller l’orientation idéologique des hautes juridictions. Une des raisons possibles de cette faveur est que Najat Vallaud-Belkacem est l’épouse de Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale et figure clé de la direction nationale du PS, qui pourrait ainsi être incité à empêcher le vote d’une future motion de censure – inévitable à la rentrée parlementaire, notamment sur des dossiers comme le budget 2026 ou les retraites. C’est une manière flagrante d’acheter le soutien des socialistes pour éviter la chute du gouvernement Bayrou, au mépris de toute éthique démocratique. Pierre Moscovici, président de la Cour des Comptes et lui-même issu du PS, défend une « procédure parfaitement objective », mais les faits parlent d’eux-mêmes : il s’agit d’une « offrande au PS » pour sécuriser des alliances précaires.
Cette pratique n’est pas isolée.
Elle s’inscrit dans une stratégie systématique du gouvernement Macron pour nommer des « amis » et des fidèles à des postes stratégiques, afin de maîtriser l’orientation politique du pays.
En plaçant des personnalités alignées idéologiquement dans les principales hautes institutions, le pouvoir exécutif sape l’indépendance de ces organes et transforme la République en une « République des copains ». Ces nominations, souvent controversées, privilégient la loyauté partisane au détriment des compétences requises, générant instabilité et défiance citoyenne. Examinons quelques exemples emblématiques qui révèlent ce déni de démocratie.
Richard Ferrand au conseil constitutionnel : le symbole du clientélisme Macronien
En février 2025, Richard Ferrand, ancien président de l’Assemblée nationale et proche indéfectible d’Emmanuel Macron, a été nommé président du Conseil Constitutionnel, succédant à Laurent Fabius. Cette désignation, validée de justesse grâce à l’abstention bienveillante du Rassemblement National (RN), a suscité un tollé. Ferrand, impliqué dans des affaires judiciaires passées et sans expertise constitutionnelle approfondie, est perçu comme « l’âme damnée de Macron ». Sa nomination, proposée directement par le président de la République, illustre parfaitement comment le pouvoir utilise ces postes pour recycler des alliés politiques en perte de vitesse. Au lieu de garantir l’impartialité des « Sages », chargés de veiller à la constitutionnalité des lois, cette décision renforce le contrôle exécutif sur les freins et contrepoids démocratiques, au risque d’une politisation accrue des décisions judiciaires.
Le Conseil d’État : une institution gangrenée par les nominations politiques
Le Conseil d’État, pilier de la justice administrative française, n’échappe pas à cette logique de copinage. Sous Emmanuel Macron, plusieurs nominations ont été dénoncées pour leur caractère partisan. Par exemple, en février 2024, la promotion de Philippe Josse, ancien directeur du budget et proche du président, au poste de président de section, a été qualifiée de « contraire à l’usage » et de tentative de contrôle direct sur cette institution. Plus largement, des alertes ont été lancées, comme celle d’Olivier Faure en juillet 2024, qui a saisi le Conseil d’État lui-même sur des nominations post-dissolution de l’Assemblée, vues comme un « coup d’État administratif ». Ces pratiques transforment le Conseil d’État, censé être un rempart impartial contre les abus de pouvoir, en un outil au service de l’exécutif, favorisant des décisions alignées sur l’agenda gouvernemental plutôt que sur le droit.
L’ARCOM : Le régulateur de l’audiovisuel sous influence partisane
L’Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique (ARCOM), chargée de veiller à la pluralité et à l’indépendance des médias, est elle aussi touchée par ce fléau. En décembre 2024, Martin Ajdari, haut fonctionnaire proche du pouvoir macronien, a été nommé président sur proposition directe d’Emmanuel Macron, validée par le Parlement. Cette nomination, comme d’autres au sein des conseils d’administration de France Télévisions et Radio France (par exemple, l’entrée de Prisca Thevenot, ex-porte-parole du gouvernement, en octobre 2024), soulève des questions sur l’indépendance réelle de l’audiovisuel public. Au lieu de promouvoir une régulation neutre, ces choix politiques risquent de biaiser le traitement médiatique, favorisant les narratifs gouvernementaux et étouffant les voix dissidentes.
D’autres exemples éloquent de ce système de patronage
Ce modèle se répète dans d’autres institutions. En 2020, déjà, Macron avait récompensé des fidèles par des nominations estivales, comme des conseillers ou personnalités alliées parachutés dans des postes clés. Plus récemment, des nominations dans l’administration post-législatives 2024 ont été dénoncées comme un « abus de pouvoir », avec des décrets accélérés pour verrouiller des positions avant une possible cohabitation. Même des postes comme les préfets ou les ambassadeurs sont souvent attribués sur critères partisans plutôt que méritocratiques. Ces pratiques, héritées d’une Ve République qui confère un pouvoir de nomination exorbitant à l’exécutif, transforment les hautes institutions en fiefs politiques, où la loyauté prime sur la compétence.
Un déni de démocratie qui rend le pays instable
Ces nominations ne sont pas anodines : elles constituent un déni flagrant de démocratie. Des figures comme Vallaud-Belkacem ou Ferrand, souvent issues de partis minoritaires (le PS ne représente plus grand-chose, comme le rappellent les scores abyssaux d’Anne Hidalgo à 1,8 % en 2022), accèdent à des rôles cruciaux sans le niveau requis en expertise ou en impartialité. Résultat ? Une instabilité accrue : les institutions perdent en crédibilité, les décisions judiciaires sont soupçonnées de partialité, et la défiance envers le pouvoir explose. Comme l’a souligné un post viral sur X, « Le PS, qui ne représente rien ni personne, dirige le pays » via ces bastions – Conseil Constitutionnel, Cour des Comptes, Conseil d’État, ARCOM – tous sous influence socialiste ou macronienne.
Cette capture des institutions par une élite déconnectée mine les fondements républicains, favorise la corruption systémique et pousse la France vers une crise plus profonde. Il est temps de réformer ces mécanismes pour restaurer une véritable méritocratie et une démocratie authentique, avant que le pays ne sombre dans l’anarchie.
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