Dans un contexte de fin de règne chaotique pour Emmanuel Macron, marqué par la dissolution de l’Assemblée nationale et une instabilité politique croissante, les révélations se multiplient sur les pratiques douteuses au cœur du pouvoir. Le magazine Valeurs Actuelles frappe fort avec sa une percutante : « La République des recasés – Copains et coquins : comment Emmanuel Macron récompense les incompétents ». Une couverture illustrée par des visages souriants de figures macronistes, symbolisant un système où la loyauté prime sur la compétence. Parallèlement, Le Canard Enchaîné dénonce dans son article « Les conseillers macronistes en pleine ruée vers l’or » un exode massif des collaborateurs ministériels vers des postes lucratifs dans le privé, un « pantouflage » généralisé sous l’œil complaisant de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Ces enquêtes convergent vers un constat accablant : alors que la France traverse une crise profonde, les fidèles du président se servent grassement, transformant la République en un réseau de copinage où les échecs sont récompensés par des parachutes dorés.
Le pantouflage des conseillers : une fin de mandat en eau de boudin
Selon Le Canard Enchaîné, c’est un signe infaillible de déclin : des bataillons de hauts fonctionnaires et conseillers ministériels fuient les cabinets pour monnayer leur carnet d’adresses dans des cabinets de lobbying, des banques, de grosses entreprises ou des agences de communication. Ce mouvement, accéléré depuis la dissolution de l’Assemblée en juin 2024, illustre un « pantouflage » en règle, où l’influence acquise au service de l’État est convertie en or privé. La HATVP, censée veiller à la déontologie, se montre « très bienveillante », laissant passer ces transitions sans véritable contrôle.
Ce « grand mercato public-privé » n’est pas anodin : il révèle une élite déconnectée, prête à abandonner le navire au premier signe de tempête. Des sources anonymes citées par le journal satirique parlent d’un exode vers des secteurs où les salaires explosent, bien au-delà des rémunérations publiques. Bien que les détails précis sur les noms et postes restent réservés aux abonnés, l’article promet un tour d’horizon non exhaustif des transferts les plus juteux, soulignant comment ces conseillers, souvent issus de la haute fonction publique, transforment leur passage au pouvoir en opportunités personnelles lucratives.
Les recasés emblématiques : de l’incompétence à la sinécure
Valeurs Actuelles va plus loin en pointant du doigt des nominations flagrantes de copinage. La une met en lumière des figures comme Najat Vallaud-Belkacem, récemment nommée à la Cour des comptes malgré un bilan ministériel controversé. L’article dénonce un système où les « recasés » – ces incompétents loyaux – bénéficient de postes prestigieux sans légitimité ni résultats probants. « Ils ne brillent pas par leurs compétences ou leur légitimité. Leurs bilans ministériels sont pauvres, voire nocifs. Mais ils possèdent tous un atout : leur proximité avec Emmanuel Macron », écrit le magazine.
Un exemple criant circule sur les réseaux sociaux, comme dans cette publication virale sur X de @DestinationTele : Pap Ndiaye, ancien ministre de l’Éducation nationale dont le passage a été marqué par des polémiques sur le wokisme et une gestion jugée calamiteuse, a été nommé ambassadeur au Conseil de l’Europe il y a deux ans. Rémunération : 16.000 euros par mois, plus un logement de fonction dans une villa du XVIIIe siècle à Strasbourg. « La République exemplaire de Macron ! », ironise le post, qui a récolté des milliers de likes et de partages, déclenchant un tollé en ligne. Les commentaires fusent : « Emploi fictif payé par les contribuables », « La république des copains », ou encore « Tous ces parasites que Nicolas paie ».
D’autres réactions soulignent l’absurdité : pourquoi un ambassadeur au Conseil de l’Europe alors que la France a déjà un ministre des Affaires européennes ? Cela sent le poste créé sur mesure pour récompenser la fidélité, au détriment des finances publiques.
Un système de copinage qui méprise la méritocratie
Emmanuel Macron, qui se présentait en 2017 comme le chantre de la « République exemplaire », conforte au contraire un mépris pour l’« académisme » et la compétence réelle. Selon Valeurs Actuelles, il force le trait en plaçant ses alliés à des postes clés, transformant l’État en une machine à recaser les siens. Des ministres aux conseillers, tous profitent d’un réseau où la loyauté prime sur l’efficacité. Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes ? Un scandale qui relance le débat sur le copinage dans les hautes sphères.
Ce phénomène n’est pas isolé. Le Canard Enchaîné évoque des « bataillons » de collaborateurs qui vendent leur influence, réelle ou fantasmée, au plus offrant. Dans un pays où les déficits s’accumulent et où les citoyens peinent à boucler les fins de mois, ces pratiques choquent. Sur les réseaux sociaux, les internautes dénoncent une « pompe à fric » pour les apparatchiks, avec des appels à stopper ces emplois fictifs qui coûtent très cher aux contribuables.
Vers une réforme urgente ?
Ces révélations interviennent alors que Macron tente de se maintenir au pouvoir malgré une légitimité plus qu’érodée. La « ruée vers l’or » des macronistes signe non seulement la fin d’un cycle, mais aussi l’échec d’un système qui privilégie les réseaux au mérite. La HATVP, censée être le gendarme de la déontologie, apparaît comme un tigre de papier, incapable ou réticent à freiner ces dérives.
Il est temps de questionner : combien coûtent ces recasages ? Qui paie la facture ? Les Français, bien sûr : c’est le casse du siècle ! Face à cette République des copains et coquins, une transparence accrue et des sanctions réelles s’imposent pour restaurer la confiance en nos institutions.
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