En mai 2025, l’émission « Sur le front » animée par Hugo Clément a diffusé un reportage accablant intitulé
« Les grandes banques continuent de financer le charbon ! », révélant comment les grandes banques françaises – BNP Paribas, Société Générale, BPCE (Banque Populaire Caisse d’Épargne) et Crédit Agricole – persistent à financer l’expansion des mines de charbon en Allemagne, malgré leurs engagements solennels post-COP21 en 2015 d’arrêter tout soutien au secteur.
Ce documentaire, visionné des millions de fois sur YouTube, expose une hypocrisie flagrante : ces institutions se pavanent en champions du climat tout en injectant des milliards dans une industrie destructrice, saccageant le patrimoine culturel et sacré, polluant l’Europe entière, et sabotant le nucléaire français – l’énergie la plus décarbonée au monde. C’est un exemple parfait de la mondialisation débridée et du double discours nauséabond de l’Union Européenne, où les élites financières et politiques imposent l’austérité écologique aux citoyens tout en engraissant les pollueurs pour des profits obscènes.
Le reportage accablant : des villages fantômes et des églises rasées pour le profit
Le reportage débute par un rappel des engagements des banques françaises : « parmi les grandes banques françaises, combien se sont engagées par exemple à arrêter de financer le charbon? Et elles en sont très fières. » Des représentants de BNP Paribas et Crédit Agricole, auditionnés au Sénat, affirment haut et fort leur sortie totale du charbon : « Nous avons commencé par le charbon avec l’arrêt des financements dédiés à l’extraction de charbon thermique » et « Nous avons été probablement l’une des 1res banques au monde par ma voix, en 2015 à la COP 21, à annoncer notre sortie progressive et maintenant totale des financements en charbon. » Pourtant, dix ans plus tard, ces promesses sonnent creux. Hugo Clément et l’artiste activiste Joanie Lemercier nous emmènent au cœur de la mine de Hambach, exploitée par RWE, « le site le plus émetteur de gaz à effet de serre de tout le pays. »
Les images sont effroyables : d’immenses excavatrices creusent jusqu’à 400 mètres de profondeur, jour et nuit, pour extraire du charbon qui alimente les centrales allemandes. « Ces grosses machines vont aller creuser dans le sol, enlever toutes les couches de terre étage par étage, pour aller jusqu’à -400 m pour aller chercher le charbon. » Mais le scandale va plus loin : cette expansion détruit des villages entiers, effaçant un patrimoine culturel et sacré irremplaçable. Direction Manheim, « devenu un village fantôme car quasiment tout a été détruit pour l’expansion de la mine de charbon. » Clément s’exclame : « C’est incroyable, on a l’impression d’être dans un décor de film. L’église, c’est quasiment tout ce qui reste du village. Presque tout s’est volatilisé. Il y avait des maisons partout autour de nous. »

Joanie Lemercier, qui a visité le site en 2020 pour manifester, compare les images d’alors à la désolation actuelle : « En fait, là, on était dans le centre-ville. Oui. Même ici, il y avait une maison juste là. Tout le long de l’église, il y a des maisons, partout. C’est un centre-ville de village de campagne. Il y avait une ferme, des petits commerces, plein de beaux arbres. Tout ça a disparu. » Et ce n’est pas une exception : « J’aimerais que ce soit une exception mais c’est le 22e village qui est détruit. » Une église a déjà été rasée : « Cette église a disparu pour laisser place à la mine de charbon. » Celle de Manheim est « en sursis » : « L’entreprise reste très énigmatique. On n’a aucune information. Du jour au lendemain, des bulldozers peuvent venir tout raser. » Clément conclut avec amertume : « Même le sacré n’arrive pas à résister. On peut dire que les églises sont des sanctuaires, on n’y touche pas, même pendant les guerres, c’est très mal vu de toucher aux églises… C’est ça. Le profit est bien plus sacré ici que tout le reste. »

Ces destructions ne sont pas anodines : elles symbolisent le saccage d’un patrimoine millénaire au nom d’une énergie archaïque et polluante, financée par des banques françaises qui prétendent verdir l’économie.
L’hypocrisie allemande : sabotage du nucléaire français et pollution transfrontalière
Cette folie charbonnière allemande n’est pas isolée ; elle fait partie d’une guerre énergétique déclarée contre la France. Berlin, obsédé par son « Energiewende » anti-nucléaire, a fermé ses derniers réacteurs en 2023, tout en dépendant du charbon et des importations de gaz russe. Pourtant, l’Allemagne finance des ONG anti-nucléaires pour discréditer le modèle français, qui produit 70% de son électricité via le nucléaire – l’énergie la plus décarbonée d’Europe, émettant neuf à dix fois moins de gaz à effet de serre que l’Allemagne en 2024. Des figures comme Sven Rösner, directeur de l’Office franco-allemand pour la transition énergétique (OFATE) au sein du ministère français de la Transition écologique, promeuvent les éoliennes allemandes au détriment du nucléaire, une « infiltration » tolérée qui coûte cher à la France via la PPE3 (300 milliards d’euros pour des renouvelables intermittents).
L’hypocrisie culmine : l’Allemagne bloque la classification du nucléaire comme énergie verte à l’UE jusqu’en 2025, forçant la France à importer de l’énergie polluante, tandis que ses mines émettent des nuages toxiques qui ne s’arrêtent pas aux frontières. Comme le note Fabien Bouglé, l’Allemagne cherche à « ruiner les Français » en les poussant vers des énergies punitives, incapables de soutenir l’industrie ou la défense : « on ne construit pas de chars ou d’IA avec des éoliennes. » Cette pollution transfrontalière rend caduques les efforts français comme les ZFE, exposant l’Europe à un désastre écologique orchestré par Berlin.
L’enrichissement obscène des banques : des milliards de profits sur le dos de la planète
Malgré leurs mensonges, ces banques s’enrichissent grassement. En juillet 2024, BNP Paribas, Société Générale, BPCE et Crédit Agricole ont participé à un prêt de 5 milliards d’euros à RWE, sans fléchage spécifique, finançant directement le charbon : « Si BNP Paribas donne de l’argent à RWE, quand on demande à RWE à quoi sert cet argent, ils nous disent ‘à toutes nos activités, charbon y compris’. » Globalement, les banques françaises ont augmenté leurs financements fossiles de 5 milliards d’euros en 2024, totalisant 20,39 milliards de dollars, contribuant à un record mondial de 869 milliards de dollars pour les fossiles.
Les profits suivent : BNP Paribas a enregistré un résultat net de 11,69 milliards d’euros en 2024 (hausse de 4,1%), avec un gross profit de 53,599 milliards de dollars. Société Générale : 4,2 milliards d’euros de résultat net, revenues de 26,79 milliards. BPCE : 3,5 milliards d’euros (hausse de 26%). Crédit Agricole : Plus de 6 milliards d’euros de résultat net sous-jacent, revenues Q4 de 9,84 milliards. Ces chiffres obscènes montrent comment la mondialisation transforme les banques en vampires climatiques, suçant les ressources publiques pour des gains privés.
Vers une révolte citoyenne contre ce système nauséabond ?
Ce scandale incarne le double discours de l’UE : des technocrates imposent des normes vertes punitives aux Français tout en laissant l’Allemagne polluer et détruire. Joanie Lemercier, projetant des messages au laser sur le siège de BNP Paribas à Bruxelles – « la banque d’un monde qui change » ironiquement inchangé –, appelle à la pression citoyenne. Il est temps de boycotter ces banques, d’exiger une sortie réelle des fossiles, de défendre le nucléaire français et le pouvoir d’achat des Français, contre cette guerre sournoise. Sinon, l’Europe continuera à sombrer dans l’hypocrisie, au profit d’une élite déconnectée.
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