Le 16 mai 2025, la directrice du renseignement national américain, Tulsi Gabbard, a lancé un appel retentissant à l’arrestation de l’ancien directeur du FBI, James Comey, accusé d’avoir publié un message voilé sur Instagram incitant à l’assassinat du président Donald Trump. Ce scandale, qui fait suite à des tentatives d’assassinat contre Trump avant l’élection de 2024, ravive les tensions autour de l’hostilité de certaines élites institutionnelles envers le 47e président des États-Unis.
Un message codé qui fait scandale
Le 15 mai 2025, James Comey a partagé sur Instagram une photo de coquillages disposés en forme de « 86 47 » sur une plage, avec la légende « Cool shell formation on my beach walk ». Dans certains milieux, « 86 » est un code argotique signifiant « éliminer » ou « tuer », tandis que « 47 » fait référence au mandat de Trump, 47e président. Ce post a immédiatement suscité l’indignation des républicains. Donald Trump Jr. a dénoncé un « appel au meurtre » sur les réseaux sociaux, et la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a annoncé une enquête conjointe du Département de la Sécurité intérieure (DHS) et des Services secrets.
Comey a rapidement supprimé le message, prétendant ignorer la connotation violente des chiffres. Une défense jugée « ridicule » par Tulsi Gabbard, qui, sur Fox News, a rappelé le passé de Comey dans la lutte contre les mafias, où ce type de langage codé est courant. « James Comey doit être tenu responsable et mis derrière les barreaux », a-t-elle martelé, intensifiant la pression sur l’ancien directeur du FBI.
Le FBI et Trump : une guerre de longue date
James Comey, directeur du FBI de 2013 à 2017, a joué un rôle clé dans les premières attaques institutionnelles contre Trump. En 2016, il a supervisé l’enquête « Crossfire Hurricane », qui visait à explorer une prétendue collusion entre la campagne de Trump et la Russie. Cette investigation s’appuyait sur le dossier Steele, un rapport controversé, non vérifié et financé par l’équipe Clinton. Malgré des années d’enquête, le rapport Mueller, publié en 2019, a conclu à l’absence de preuves de collusion, mais l’épisode a durablement terni l’image de Trump.
Limogé par Trump en mai 2017, officiellement pour sa gestion de l’affaire des emails d’Hillary Clinton, Comey est devenu une figure centrale de l’opposition à Trump. Son départ a alimenté les spéculations sur une tentative de freiner l’enquête russe, renforçant l’idée d’un « État profond » hostile au président.
Tentatives d’assassinat et climat de tension
Ce scandale intervient dans un contexte explosif, après deux tentatives d’assassinat contre Trump en 2024. En juillet, une balle a frôlé son oreille lors d’un meeting en Pennsylvanie.
En septembre, une seconde tentative a été déjouée au Trump International Golf Club en Floride par les Services secrets. Ces événements, combinés à la rhétorique de figures comme Comey, alimentent la théorie d’une conspiration institutionnelle contre Trump, largement relayée par ses partisans.
L’appel de Tulsi Gabbard à l’arrestation de James Comey marque un tournant dans la confrontation entre Trump et ses adversaires au sein des institutions américaines. Le passé du FBI sous Comey, marqué par des enquêtes controversées, et ce nouvel épisode soulèvent des questions sur l’intégrité des anciennes élites sécuritaires. Alors que l’enquête du DHS et des Services secrets se poursuit, le climat politique américain, déjà polarisé, atteint un nouveau sommet de tension.
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