Le crépuscule de Davos

Le crépuscule de Davos

Le 3 avril 2025, une page semble se tourner pour le Forum économique mondial (WEF). Klaus Schwab, son fondateur et président emblématique, a annoncé son intention de quitter son poste, après plus de 50 ans à la tête de cette institution qui a façonné les agendas globalistes depuis Davos, en Suisse. Dans une lettre adressée au conseil d’administration, Schwab, 87 ans, évoque la nécessité pour le WEF de « retrouver son sens de la mission » après une période de « turbulences ». Si le calendrier précis de son départ reste flou – le processus devant s’achever d’ici janvier 2027 selon le WEF –, cette annonce intervient dans un contexte de crise pour l’organisation, marquée par des scandales internes et une opposition croissante à son projet phare : le Great Reset. Alors que Schwab s’efface, une question se pose : son départ signe-t-il la fin d’une ère où l’humanité était sommée de se transformer en « mangeurs d’insectes » sous la férule d’une élite mondialiste ? Et dans quelle mesure les actions de Donald Trump, notamment ses tarifs douaniers, ont-elles contribué à cette chute ?

Le Forum de Davos : un symbole d’élitisme déconnecté

Depuis sa création en 1971, le Forum économique mondial s’est imposé comme le rendez-vous incontournable des élites mondialistes. Chaque année, à Davos, chefs d’État, PDG de multinationales, banquiers et intellectuels se réunissent pour « façonner les agendas mondiaux ». Officiellement, le WEF se présente comme une plateforme de dialogue et de coopération public-privé. Mais pour ses détracteurs, il incarne une forme d’élitisme déconnecté, où des décisions affectant des milliards de personnes sont prises sans la moindre légitimité démocratique. Avec un budget annuel de plus de 400 millions de dollars et des partenariats avec des géants comme Microsoft, Pfizer ou BlackRock, le WEF dispose d’une influence colossale, mais cette puissance alimente les soupçons d’une organisation cherchant à centraliser le pouvoir au profit d’une caste mondialisée.

Le WEF est souvent accusé de promouvoir des politiques qui, sous couvert de « progrès », érodent les souverainetés nationales. Ses initiatives, comme la formation des « Young Global Leaders » – un programme ayant « produit » des figures comme Justin Trudeau, Emmanuel Macron et combien d’autres… – sont perçues comme une tentative de créer une élite docile, prête à appliquer un agenda globaliste. À Davos, les discussions sur le climat, la numérisation ou la « santé mondiale » se traduisent souvent par des propositions controversées : taxes carbone, surveillance numérique, ou encore la promotion de régimes alimentaires alternatifs, comme la consommation d’insectes, présentée comme une solution « durable ». Pour beaucoup, le WEF n’est pas un espace de débat, mais une machine à imposer une vision technocratique et uniformisée du monde.

Le Great Reset : une vision totalitaire ?

Lancé en 2020, en pleine crise du Covid-19, le Great Reset est l’aboutissement de la pensée de Klaus Schwab et de ses mandants occultes. Ce projet, détaillé dans son livre COVID-19: The Great Reset, se voulait une « réinitialisation » des systèmes économiques, sociaux et politiques pour construire un monde « plus équitable, plus durable ». Schwab y appellait à repenser le capitalisme, en remplaçant le modèle axé sur le profit par un « capitalisme des parties prenantes », où les entreprises serviraient des objectifs sociétaux définis par des élites comme lui. Il proposait des réformes radicales : la fin des subventions aux combustibles fossiles, des taxes globales sur la richesse, ou encore une « quatrième révolution industrielle » intégrant intelligence artificielle, biotechnologies et surveillance numérique.

Mais derrière ces promesses d’un « monde meilleur », le Great Reset révélait surtout une ambition bien plus sombre. Schwab envisageait une centralisation massive du pouvoir, où des institutions supranationales – comme le WEF, l’ONU ou l’OMS – dicteraient les règles aux États et aux citoyens. Des concepts comme l’identité numérique, les crédits carbone ou la « fusion de nos identités physique, numérique et biologique » (une phrase de Schwab lui-même) laissaient entrevoir un système de contrôle total. La célèbre formule « vous ne posséderez rien et vous serez heureux », tirée d’un essai prospectif publié par le WEF en 2016, est devenue un symbole de cette dystopie : un monde où la propriété privée serait abolie, où chaque aspect de la vie serait régulé par des algorithmes et des bureaucrates non élus.

Les critiques les plus acerbes y voient une tentative d’asservissement global. Selon eux, le Covid-19 aurait été une aubaine pour le WEF, permettant de justifier des mesures autoritaires – confinements, passeports vaccinaux, surveillance accrue – qui préfigurent un futur où les libertés individuelles seraient annihilées. Des figures comme Thierry Baudet, leader du Forum pour la Démocratie aux Pays-Bas, ou des commentateurs conservateurs sur X, accusent Schwab de vouloir transformer l’humanité en une masse docile, soumise à une technocratie mondiale. Si ces accusations flirtent parfois avec des théories conspirationnistes, elles s’appuient sur des déclarations réelles de Schwab, comme son insistance sur le fait que « les crises systémiques nécessitent des interventions systémiques », ou sa vision d’un monde où « les gouvernements et les entreprises doivent collaborer plus étroitement ». Pour beaucoup, le Great Reset n’est pas une réforme, mais une révolution totalitaire visant à réduire l’humanité à un état de servitude.

Trump et les tarifs douaniers : une offensive contre le mondialisme

Le départ de Schwab intervient dans un contexte de bouleversements mondiaux, où les politiques de Donald Trump jouent un rôle clé. Réélu en 2025, Trump a repris son combat contre la finance hors sol avec une vigueur renouvelée. Le 2 avril 2025, il a imposé des tarifs douaniers massifs sur les importations, visant à protéger l’économie américaine contre ce qu’il appelle des « pratiques commerciales déloyales ». Ces tarifs, qui touchent des secteurs clés comme l’automobile, l’électronique et l’agriculture, ont provoqué une onde de choc : selon Bloomberg, les marchés mondiaux ont chuté de 12 % en une semaine, et des craintes de récession globale se font sentir.

Trump, qui a toujours dénoncé le WEF et ses élites – les qualifiant de « globalistes qui ont vendu l’Amérique » lors de ses campagnes – voit dans ces tarifs un moyen de démanteler les réseaux économiques globalisés que Davos a toujours défendus. En 2018, lors de son discours à Davos, il avait déjà averti : « L’Amérique d’abord ne signifie pas l’Amérique seule, mais nous ne tolérerons plus les abus. » En 2025, il passe à l’action, forçant les nations à repenser leurs chaînes d’approvisionnement et à privilégier des accords bilatéraux sur les grandes initiatives multilatérales chères au WEF. Des pays comme le Canada ou l’Allemagne, dépendants des exportations vers les États-Unis, se retrouvent dans une position délicate, tandis que des blocs régionaux commencent à émerger, au détriment des projets globalistes.

Ces tarifs ont-ils directement conduit à l’éviction de Schwab ? Pas nécessairement. Schwab avait déjà amorcé sa transition en 2024, passant d’un rôle exécutif à celui de président du conseil d’administration, un changement finalisé en janvier 2025. Mais les politiques de Trump ont indéniablement fragilisé l’influence du WEF. En s’attaquant aux fondements du mondialisme – libre-échange, interdépendance économique, gouvernance supranationale –, Trump a exacerbé les tensions économiques et politiques qui pèsent sur Davos. De plus, le second mandat de Trump coïncide avec une série de scandales internes au WEF, notamment une enquête sur des allégations de harcèlement et de discrimination, révélée par le Wall Street Journal en 2024. Bien que Schwab ait été blanchi – le blanchiment ils connaissent -, ces révélations ont terni l’image du Forum, le rendant plus vulnérable aux pressions externes.

Sur X, des commentateurs pro-Trump affirment que le président américain aurait « poussé Schwab vers la sortie » en menaçant de boycotter Davos et en encourageant ses alliés à faire de même. Si ces allégations restent spéculatives, elles reflètent une réalité : la montée du souverainisme, portée par Trump et d’autres leaders européens comme Robert Fico, Viktor Orbán ou Giorgia Meloni, remet en question la puissance du WEF. Les tarifs douaniers, en fragilisant les chaînes d’approvisionnement globales, ont forcé les nations à se replier sur des stratégies plus autonomes, érodant l’idée d’un « village global » défendu par Schwab.

Vers la fin du mondialisme ?

Le départ de Schwab marque-t-il la fin du mondialisme tel que prôné par le WEF ? Il est trop tôt pour le dire. Le Forum reste une machine puissante, avec des figures comme Børge Brende, son nouveau président exécutif, qui assurera sans nul doute la continuité. Schwab, même en se retirant, conservera un rôle de président non exécutif, et son influence persistera. Comme le note un analyste sur UnHerd, « tant que Schwab garde un bureau à Davos, son départ sera symbolique plus que réel ». De plus, les idées du Great Reset – transition verte, numérisation, gouvernance globale – ont déjà pénétré de nombreux cercles, notamment en Europe, où des dirigeants comme Emmanuel Macron, Keir Starmer, Ursula von der Leyen ou Olaf Scholz continuent de les promouvoir.

Mais la dynamique mondiale est en train de changer. Les tarifs douaniers de Trump, en limitant les chaînes d’approvisionnement globales, poussent les nations à privilégier des blocs régionaux sur les grandes initiatives multilatérales. En Europe, les mouvements souverainistes pourront s’appuyer sur cette politique anti-Système pour dénoncer les « élites de Davos » et appeler à une « reprise en main » nationale. À l’échelle globale, des pays se retirent déjà de traités supranationaux – comme ceux de l’OMS ou du FMI –, affaiblissant les institutions que le WEF a toujours soutenues.

Le Great Reset, avec ses ambitions de contrôle global, se heurte à une résistance croissante. L’ère où l’humanité était sommée de manger des insectes et de se soumettre à une technocratie mondiale est peut-être en train de s’effacer, sous les coups de boutoir de leaders comme Trump et d’une défiance populaire envers les élites. Le départ de Schwab, s’il n’est pas la fin du mondialisme, en est néanmoins un symptôme : celui d’un projet qui, en voulant asservir l’humanité, a sous-estimé la soif de liberté des peuples.

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