Le général Pellizzari et le sénateur Alain Houpert dénoncent les dérives autoritaires de l’exécutif

Le général Pellizzari et le sénateur Alain Houpert dénoncent les dérives autoritaires de l’exécutif

Dans l’émission « Bercoff sur le vif » diffusée sur Tocsin Media et relayée par France-Soir, André Bercoff a reçu le général de brigade (2S) Paul Pellizzari et le sénateur Alain Houpert (Les Républicains, Côte-d’Or).

Une discussion sans concession où les deux invités accusent l’exécutif de contourner délibérément la Constitution, d’affaiblir les forces armées françaises et de distiller la peur pour justifier une politique belliciste en Ukraine.

Une alerte citoyenne et militaire qui met en lumière un fossé abyssal entre le pouvoir et la réalité des capacités françaises.

Une plainte pour livraisons illégales et une radiation perçue comme une sanction politique

Tout commence en avril 2024 avec la plainte pénale déposée par le général Pellizzari devant la Cour de justice de la République contre Gabriel Attal (alors Premier ministre), Stéphane Séjourné (Affaires étrangères) et Sébastien Lecornu (Armées). Motif : les livraisons d’armes à l’Ukraine depuis 2022, sans approbation parlementaire, en violation des articles 35 et 53 de la Constitution.

Pellizzari, expert en logistique militaire, explique son geste : « J’ai vu depuis 2022 une certaine dérive. Quand on a commencé à donner des Caesar – le fleuron de notre artillerie –, avec les munitions, tubes de rechange et calculateurs, ça a diminué la capacité opérationnelle de l’armée de terre d’une manière incroyable. » En tant que citoyen et ancien fonctionnaire, il invoque l’article 40 du Code de procédure pénale obligeant à signaler un délit présumé.

La réponse ? Une fin de non-recevoir, arguant qu’il n’était « pas concerné ». Pourtant, insiste-t-il, « je paie mes impôts, comme tous les Français ». S’ensuivent une pétition rassemblant plus de 33.000 signatures et une interview accordée à France-Soir – le seul média à l’avoir contacté.

Le 17 avril 2025, un décret présidentiel le radie des cadres pour « manquement au devoir de réserve ». Pour Pellizzari, c’est une humiliation : « À 68 ans, j’étais déjà à la retraite. Le message est clair : taisez-vous, sinon vous perdez votre appellation de général. » Il conteste cette décision devant le Conseil d’État, voyant là une tentative de bâillonner les critiques.

Une résolution au Sénat pour restaurer le contrôle parlementaire

Le sénateur Houpert, seul parmi les 900 parlementaires à porter cette voix, dépose le 22 avril 2025 la proposition de résolution n° 547. Inspirée par l’initiative citoyenne de Pellizzari et 67 autres militaires (dont deux généraux d’armée – 5 étoiles – et de nombreux hauts gradés), elle exige le respect des articles 35 (engagements militaires) et 53 (accords internationaux).

Houpert, médecin de formation, justifie : « Une société, c’est une chaîne dont la force est celle du maillon le plus faible. Je suis aux côtés du général Pellizzari, sanctionné pour avoir parlé courtoisement. » Soutenu par un sondage révélant que 87 % des Français prônent la paix rapide et 70-74 % exigent un vote parlementaire sur armes et aides, il dénonce le contournement systématique des institutions. À ce jour, la résolution attend toujours son inscription à l’ordre du jour.

Le discours du CEMA : un rôle politique hors des attributions ?

Les invités reviennent sur les déclarations du chef d’état-major des armées (CEMA), le général Thierry Burkhard (successeur évoqué dans le contexte, mais référence à Mandon/Gomar dans la transcription), accusé de semer la peur : « Si on n’est pas prêt à perdre des enfants ou à souffrir économiquement, on est en risque. »

Pellizzari rappelle les attributions officielles du CEMA : conseiller militaire, responsable de l’emploi des forces, mais pas de la communication politique. « Jamais un CEMA n’a désigné la Russie comme ennemi direct, en prédisant une attaque dans 3-4 ans. C’est un discours politique, en service commandé de l’Élysée. » Houpert abonde : « La peur est une passion triste (Spinoza). Ça paralyse, ça ne mobilise pas. Le CEMA accuse les Français de manquer de force d’âme, mais c’est à l’exécutif de désigner un ennemi, pas à un militaire. »

Une armée affaiblie et une défense européenne illusoire

Pellizzari alerte sur l’état des forces : capacité de mobilisation à 20.000 hommes avec une seule relève, stocks de munitions pour « une semaine » de combat haute intensité, retard sur les drones. « Les meilleurs soldats du monde, sans armes ni munitions, ne servent à rien. » Il critique aussi le décret du 1er novembre 2025 créant des « opérateurs de référence » – des sociétés militaires privées habilitées secret-défense : « On a dénoncé Wagner chez les Russes, et on en crée chez nous. »

Quant à l’armée européenne promue par le CEMA : « Un rêve qu’on n’atteindra jamais. Langage, programmes, coûts : tout est fiasco. Et avec la dissuasion nucléaire, pourquoi Poutine attaquerait-il la France ? » Houpert renchérit : l’Europe de 450 millions d’habitants n’a pas su se renforcer face à une Russie en économie de guerre. « On pousse la Russie dans les bras de la Chine. Sortons de l’ego et de la com. »

Ni russophiles ni russophobes : simplement Français

Les deux hommes rejettent les étiquettes : « Nous ne sommes ni russophiles ni russophobes, mais Français. » Houpert : « Critiquer le gouvernement, c’est être complotiste ; vouloir la paix, c’est être munichois. Non ! La paix, c’est débattre avec ses ennemis, pas seulement ses amis. » Pellizzari conclut sur l’espoir, citant Leclerc : « Il n’y a pas de cause désespérée, mais seulement des gens qui désespèrent. »

Cette interview, enrichie de faits concrets et de références constitutionnelles, révèle un exécutif accusé de manipulation, de désarmement unilatéral et d’érosion démocratique. Face à un Parlement muet et une opinion majoritairement pacifiste, Pellizzari et Houpert appellent à un sursaut : restaurer la souveraineté nationale, écouter le peuple et privilégier la négociation. Une voix dissonante dans un paysage médiatique souvent aligné, qui mérite d’être amplifiée.

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