L’Union européenne vient de franchir une nouvelle étape dans sa quête d’un contrôle numérique total. Le 24 mars 2025, un accord entre le Parlement et le Conseil européen a scellé l’avenir du permis de conduire : d’ici 2030, il sera entièrement dématérialisé, stocké dans un portefeuille numérique accessible via smartphone. Derrière les promesses de simplification et de modernité, ce projet révèle une dérive alarmante vers une dictature numérique orchestrée par des technocrates non élus, au mépris des libertés fondamentales des citoyens européens.
Ce permis numérique, qui s’inscrit dans le cadre plus large de l’identité numérique européenne, n’est pas un simple outil administratif. Il constitue un levier supplémentaire pour surveiller et contrôler les individus. En centralisant les données personnelles dans un système numérique unifié, l’UE ouvre la porte à une exploitation potentielle de ces informations sensibles. Qui aura accès à ces données ? Quelles garanties avons-nous que nos déplacements, nos habitudes, voire nos choix de vie ne seront pas scrutés, analysés, et potentiellement utilisés contre nous ? Les scandales récents sur l’utilisation abusive des données par les gouvernements et les grandes entreprises technologiques montrent que la confiance aveugle en ces systèmes est une illusion dangereuse.
Le choix de la dématérialisation totale reflète une obsession technocratique pour le « progrès » numérique, imposée sans réel débat démocratique. Les citoyens n’ont pas été consultés sur cette transition, qui les prive de la possibilité de conserver un permis physique, un document tangible et indépendant des infrastructures numériques. En cas de panne, de piratage, ou de sanctions arbitraires, que deviendra notre droit de conduire ? Cette dépendance au numérique place les Européens à la merci de systèmes informatiques souvent opaques, gérés par des entités hors de tout contrôle démocratique direct.
Pire encore, cette réforme s’accompagne de nouvelles contraintes qui restreignent la liberté de conduire. La validité limitée du permis, fixée à 10 ou 15 ans selon les États, introduit une obligation de renouvellement périodique, potentiellement assortie de tests médicaux ou d’évaluations. Ce mécanisme, présenté comme une mesure de sécurité, donne aux autorités un pouvoir discrétionnaire pour retirer ou suspendre le droit de conduire, transformant un droit fondamental en un privilège conditionnel. Qui décidera des critères d’aptitude ? Sur quelle base ? Ces mesures, décidées par des technocrates non élus, risquent de devenir des outils de contrôle social, où la liberté de mouvement sera soumise à des diktats bureaucratiques.
L’intégration de tests sur les technologies d’assistance à la conduite, bien que justifiée par l’évolution des véhicules, renforce également cette emprise. Les conducteurs seront formés à interagir avec des systèmes automatisés, mais à quel prix ? Cette orientation favorise une dépendance accrue aux technologies, au détriment de l’autonomie individuelle. Les véhicules autonomes, promus par l’UE, sont équipés de capteurs et de logiciels qui enregistrent chaque mouvement, chaque trajet. En couplant cela au permis numérique, l’UE met en place un écosystème où chaque déplacement est tracé, chaque comportement analysé. Le spectre d’une surveillance de masse, digne des pires dystopies, se profile à l’horizon.
Enfin, cette réforme illustre une déconnexion totale entre les technocrates européens et les citoyens. Les décisions sont prises dans les hautes sphères de Bruxelles, par des fonctionnaires non élus, loin des préoccupations quotidiennes des Européens. Où est la légitimité démocratique dans ce processus ? Pourquoi imposer une transition numérique aussi radicale sans offrir d’alternative ? Ce permis numérique n’est qu’un pas de plus vers un projet plus vaste : l’éradication progressive de toute forme d’anonymat et de liberté individuelle, au profit d’un contrôle centralisé.
Face à cette dérive, il est urgent de résister (Pétitions : voir ici et ici). Le permis de conduire, symbole de liberté et d’indépendance pour des millions de Français, ne doit pas devenir une laisse numérique entre les mains d’une technocratie autoritaire.
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