Le président toxique : décryptage de la personnalité d’Emmanuel Macron

Le président toxique : décryptage de la personnalité d’Emmanuel Macron

Dans une interview récente diffusée sur la chaîne YouTube de Front Populaire, le journaliste Étienne Campion, auteur du livre Le Président Toxique publié aux éditions Robert Laffont, dresse un portrait sans concession d’Emmanuel Macron. Basée sur une enquête approfondie menée auprès d’une centaine de témoins, de l’enfance du président à ses années au pouvoir, cette analyse met en lumière un homme obsédé par l’idée de ne rien devoir à personne, prêt à trahir et à mentir pour préserver son indépendance. À travers des anecdotes révélatrices, Campion explore les méthodes, les failles et les idées d’un leader qualifié de « toxique » dans ses relations interpersonnelles.

Un syndrome d’indépendance absolue

Dès le début de l’entretien, Campion évoque le « syndrome » qui habite Macron : une aversion profonde pour toute forme de dette morale ou politique.

« Il préfère manger son chapeau, trahir, mentir plutôt que qu’on dise qu’il doit quelque chose à quelqu’un », explique l’auteur.

Ce trait de caractère se manifeste dès ses premiers pas en politique et dans les affaires, où il séduit des figures influentes pour ensuite les éconduire une fois ses objectifs atteints.

Un exemple emblématique est sa relation avec Alain Minc, ancien patron influent qui l’a coopté à l’Inspection générale des finances (IGF) après sa sortie de l’ENA. Minc, initialement séduit par le jeune Macron, s’est vu fermer la porte au nez après l’élection de 2017. « Macron disait en 2018 : ‘N’écoutez pas Minc, je ne le traite plus‘ », rapporte Campion, citant des conseillers de l’Élysée. Ce comportement se répète avec d’autres mentors comme Jacques Attali, Jean-Pierre Jouyet ou Henry Hermand, milliardaire et témoin de mariage de Macron malgré un écart d’âge abyssal (78 et 83 ans à l’époque).

Campion décrit deux courbes dans la vie de Macron : une ascension fulgurante grâce à la séduction des puissants, et un déclin brutal une fois au pouvoir, où il crée un « vide » autour de lui. Contrairement à d’autres présidents qui s’entourent d’une cour protectrice, Macron isole ses alliés, les transformant en « fusibles » jetables.

Le pouvoir des SMS : séduction et Ghosting

Un aspect fascinant révélé par Campion est le rapport obsessionnel de Macron au téléphone et aux SMS. Dès les années 2000, il bombardait des interlocuteurs de messages tardifs, parfois jusqu’à 3 heures du matin, pour convaincre ou dominer. La phrase « Comment tu sens les choses ? » est devenue une blague récurrente à Paris, envoyée à des dizaines de personnes.

Mais cette communication intense vire souvent au blackout. Campion cite l’exemple de Richard Ferrand, fidèle parmi les fidèles, ignoré par Macron lors de son anniversaire en 2018 malgré une promesse. Ou encore Jean-François Copé, réprimandé par un SMS sec : « Tu me réponds pas comme ça ? » Avec le temps, Macron inverse la tendance : il cesse de répondre, laissant ses interlocuteurs dans l’incertitude.

« C’est cohérent avec une personnalité toxique : absence de remords, mensonge léger, parfois sadisme », analyse Campion.

Nominations et humiliations : une jouissance du pouvoir ?

L’auteur n’hésite pas à évoquer une possible « perversité narcissique » chez Macron, inspirée par des scènes dignes d’un roman. Lors de la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre en janvier 2024, Macron demande à son « meilleur ami » Julien Denormandie de préparer une feuille de route gouvernementale… alors qu’Attal est déjà choisi. « Tout le monde a été choqué, même Richard Ferrand a dit : ‘Emmanuel, ce ne sont pas des manières‘ », raconte Campion.

Ce sadisme présumé se manifeste aussi dans la valse des nominations post-dissolution en 2024. Bernard Cazeneuve, endeuillé par la mort de sa femme, est convoqué et laissé espérer un poste sans suite. « Macron génère de l’espoir pour mieux le doucher, comme pour tester la faiblesse humaine face au pouvoir« , observe l’auteur. Ces humiliations gratuites créent des « désarrois » profonds : dépressions, carrières brisées, et un sentiment d’incompréhension chez les anciens alliés.

Trahisons emblématiques : de Hollande à l’affaire Le Monde

Campion revient sur des épisodes clés illustrant la « lâcheté » de Macron face aux confrontations. Sa démission du gouvernement Hollande en 2016 ? Par SMS, après avoir nié en face. « Incapable de regarder dans les yeux », commente l’auteur.

L’affaire Le Monde en 2010 est un chapitre entier du livre. Macron, banquier chez Rothschild, conseille « pro bono » la Société des rédacteurs du Monde (SRM) dans la recherche d’actionnaires. Neutre en apparence, il favorise en réalité le consortium Prisa, conseillé par Alain Minc, retardant la meilleure offre (Bergé-Niel-Pigasse). Pris en flagrant délit avec Minc, Macron fuit dans les escaliers, feint un appel téléphonique, et tente même de « retourner » un journaliste en lui proposant un poste. « Duplicité, trahison, mensonge : tout est là », résume Campion.

Idéologie : un costume changeant pour neutraliser l’opinion

Si le livre se concentre sur la personnalité, Campion aborde l’idéologie comme un outil de séduction. Macron, libéral-européiste en 2017, a porté des « costumes » variés : laïque post-Samuel Paty, souverainiste avec Jean-Pierre Chevènement, écologique en 2022. Mais ces virages sont sans lendemain. Chevènement, séduit après l’affaire Alstom (où Macron rejette la faute sur Montebourg), soutient Macron en 2022 espérant un « tournant républicain ». Résultat : une micropartie marginalisée, une Légion d’honneur comme lot de consolation.

« Il séduit des segments d’opinion pour les neutraliser », explique Campion.

Sur la souveraineté, un épisode choquant : en 2010, dans la commission Attali, Macron propose de supprimer la force de dissuasion navale pour économiser 5 milliards. « Sidérant pour un futur président », s’indigne Campion, révélant un « premier sens de l’État » léger.

Un Président incompris et isolant

Étienne Campion conclut sur un Macron « Mozart des relations » qui a séduit tout Paris pour laisser le chaos. Sans amis d’enfance, entouré d’adultes, il applique un « darwinisme social » où les plus vicieux survivent. Son regret post-dissolution ? Avoir nommé Attal, non la dissolution elle-même. Au final, Le Président Toxique peint un leader dont les failles personnelles expliquent l’échec collectif : un vide autour de lui, une démocratie abîmée par des promesses non tenues. Une lecture essentielle pour comprendre les coulisses du pouvoir sous la Ve République.

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