Le projet de loi sur l’aide à mourir, débattu à l’Assemblée nationale en ce mois de mai 2025, suscite une profonde inquiétude. En légalisant l’euthanasie et le suicide assisté, ce texte ne représente pas un progrès, mais une régression, comme le souligne Louis Bouffard, 25 ans, atteint de myopathie de Duchenne, dans une vidéo poignante publiée sur X. Ce jeune homme, dépendant à 100 % pour les gestes du quotidien, affirme avec force : « Ma vie fragile est immensément belle. Digne jusqu’au bout. » Pourtant, ce projet de loi envoie un message implicite et dangereux : les plus vulnérables, les personnes handicapées ou en fin de vie, pourraient être perçus comme des fardeaux, des vies indignes d’être vécues.
Une législation qui joue à Dieu
En encadrant à la fois le début de vie (via l’avortement) et la fin de vie (par l’euthanasie), l’État s’arroge un pouvoir divin : celui de décider qui mérite de vivre ou de mourir. Comme le souligne un article de Breizh-info (27 mai 2025), cette logique s’inscrit dans une « civilisation blanche qui s’offre en sacrifice sur l’autel du progrès, ou plutôt de l’instinct de mort ». Cette dérive eugénique, où la société trie les vies jugées « utiles » de celles considérées comme « indignes », rappelle des heures sombres de l’histoire. L’interdit fondamental de tuer, socle de toute civilisation, est ici brisé, ouvrant la voie à une normalisation de la mort administrée.
Une pression sociale insidieuse sur les plus vulnérables
Louis Bouffard exprime une angoisse légitime : « Est-ce qu’un jour je ne serai plus digne de vivre ? » Ce projet de loi, en valorisant le « droit de mourir », risque d’instiller un « devoir de mourir » pour les personnes fragiles. Quand on répète à quelqu’un qu’il est un poids pour ses proches ou une charge pour la société, le désir de mourir peut surgir – non comme un choix libre, mais comme un cri de détresse, un appel à être aimé et accompagné. « Ce désir, c’est un immense appel à l’aide », insiste Louis. Or, ce projet de loi, loin de répondre à ce besoin d’humanité, propose une solution expéditive : la mort.
Une dignité inaliénable, contre une vision utilitariste
Louis rappelle une vérité essentielle : « La dignité ne dépend pas de ce qu’on peut faire. Elle ne s’atrophie pas avec les muscles. Elle est en nous, intrinsèque, inaliénable. » Ce projet de loi, en revanche, promeut une vision utilitariste de la vie, où la valeur d’un individu se mesure à son autonomie ou à sa productivité. Une telle logique menace de marginaliser les plus faibles, les plus dépendants, en leur faisant sentir qu’ils n’ont plus leur place dans la « communauté humaine ».
Une société de l’accompagnement, pas de l’élimination
Plutôt que de légaliser l’euthanasie, notre société devrait investir dans les soins palliatifs et l’accompagnement des personnes en fin de vie. Louis appelle de ses vœux une société qui dise à chacun : « Tu es important, tu comptes, et on restera à tes côtés jusqu’au dernier souffle. » La vie, même dans sa fragilité, reste précieuse jusqu’au bout, comme en témoigne l’expérience bouleversante de Louis au chevet de sa mère mourante, où un simple geste – sa main posée sur la sienne – a porté tout son amour.
Un signal terrible pour l’avenir
En légalisant l’euthanasie et le suicide assisté, ce projet de loi franchit une ligne rouge. Il fait peser une pression sociale insoutenable sur les personnes vulnérables et ouvre la porte à des dérives eugéniques. Comme le souligne Louis Bouffard, ce n’est pas un progrès, mais une régression. Plutôt que de céder à l’instinct de mort, notre société doit réaffirmer la dignité inaliénable de chaque vie, jusqu’à son dernier instant.
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