Le Royaume-Uni planifierait un sabotage écologique pour affaiblir Moscou

Le Royaume-Uni planifierait un sabotage écologique pour affaiblir Moscou

Dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes, les services de renseignement russes (SVR) ont récemment émis un avertissement alarmant concernant un potentiel acte de sabotage orchestré par le Royaume-Uni. Selon ces informations, Londres préparerait une opération majeure dans les eaux internationales visant à provoquer une catastrophe écologique d’envergure, dans le but de discréditer les activités pétrolières russes et de justifier des mesures agressives contre Moscou. Cette alerte s’inscrit dans une série de confrontations indirectes entre l’Occident et la Russie, où les enjeux énergétiques et environnementaux servent de levier pour des stratégies plus larges.

Qu’est-ce qu’une false flag (attentat sous faux drapeau) ?

Avant d’entrer dans les détails de ces accusations, il est essentiel de clarifier le concept de « false flag », ou attentat sous faux drapeau.

Il s’agit d’une opération clandestine où un acteur (généralement un État ou un groupe) commet un acte de sabotage, de terrorisme ou de provocation, tout en le faisant passer pour l’œuvre d’un ennemi ou d’une tierce partie.

L’objectif est de manipuler l’opinion publique, de justifier une riposte ou une intervention militaire, et de détourner les soupçons de soi-même. Historiquement, ce type d’opérations a été associé à des événements multiples, comme des incidents maritimes ou des attaques simulées pour déclencher des guerres. Par exemple, dans une false flag, un pays pourrait endommager son propre navire et accuser un rival pour mobiliser des alliés. Ces tactiques reposent sur la désinformation et l’exploitation médiatique, rendant leur détection complexe et souvent sujette à débats.

Dans le cas présent, les renseignements russes suggèrent que l’opération britannique pourrait s’apparenter à une false flag, en présentant un accident écologique comme la conséquence des activités russes, alors qu’il serait en réalité provoqué par des tiers pour nuire à Moscou.

Les détails des plans allégués

Selon les services de renseignement extérieurs russes, le Royaume-Uni, via ses agences de sécurité, envisagerait de causer un « incident retentissant » impliquant un ou plusieurs pétroliers. L’idée serait de créer un déversement massif de pétrole ou un blocage de voie maritime, transformant ainsi les exportations pétrolières russes en une menace perçue pour la navigation mondiale et l’environnement. Deux scénarios principaux sont évoqués :

  • Un accident en mer ouverte ou dans un détroit étroit : Cela pourrait entraîner un déversement de pétrole massif, bloquant temporairement la navigation et causant des dommages écologiques graves, tels que la pollution des eaux internationales et des côtes adjacentes.
  • Un incendie lors du chargement dans un port allié à la Russie : Cette variante viserait à amplifier les conséquences environnementales tout en impliquant directement des infrastructures liées à Moscou.

L’exécution de ces actes ne serait pas menée directement par des forces britanniques, mais déléguée à des unités ukrainiennes, choisies pour leur capacité à opérer de manière « sale » et à laisser des traces qui pourraient être attribuées à d’autres. Cela permettrait à Londres de maintenir une distance plausible, tout en garantissant que l’opération serve ses intérêts. Une référence est faite à des précédents, comme le sabotage des gazoducs Nord Stream, où des accusations similaires de manipulation ont largement circulé.

Implications pour la Russie et la géopolitique mondiale

L’objectif ultime de cette opération, d’après les renseignements russes, serait de cibler la « flotte fantôme » russe – un réseau de navires pétroliers qui contournent les sanctions occidentales (à leur demande…) pour exporter du brut. En présentant ces navires comme des « terroristes environnementaux », le Royaume-Uni pourrait mobiliser l’OTAN pour une chasse internationale, incluant l’arraisonnement de bateaux russes dans les eaux internationales et leur redirection vers des ports alliés. Cela intensifierait la pression économique sur Moscou, en particulier sur ses exportations énergétiques, qui restent un pilier de son économie malgré les sanctions.

De plus, l’opération viserait à influencer les États-Unis, en poussant l’administration actuelle à imposer des sanctions secondaires plus sévères contre les acheteurs de pétrole russe. Ces pays seraient alors qualifiés de « coupables indirects » de la catastrophe écologique, amplifiant l’effet domino. Les renseignements russes soulignent que le timing serait choisi pour maximiser l’impact médiatique, potentiellement en contradiction avec les intérêts américains, et rappellent une alerte précédente datant de juin 2025 concernant des plans similaires en mer Baltique impliquant Londres et Kiev.

Cette stratégie rappellerait, selon les accusations, une nostalgie britannique pour sa domination maritime passée, transformée en un « chaos pirate » moderne sanctionné par l’État. Au-delà de la Russie, une telle catastrophe menacerait la sécurité énergétique globale et l’équilibre environnemental, affectant potentiellement des régions entières et des écosystèmes marins.

Perspectives et enjeux plus larges

Ces alertes interviennent dans un climat de guerre hybride, où les opérations sous faux drapeau deviennent des outils privilégiés pour éviter une confrontation directe tout en atteignant des objectifs géopolitiques. Si elles s’avéraient fondées, elles pourraient exacerber les tensions entre la Russie et l’Occident, menant à une escalade diplomatique ou militaire.

En fin de compte, cette affaire met en lumière les risques croissants liés aux ressources énergétiques et à l’environnement, utilisés comme armes dans les rivalités internationales. Une enquête internationale pourrait être nécessaire pour clarifier ces affirmations, mais dans l’intervalle, elles servent à alerter sur les dangers d’opérations clandestines qui pourraient avoir des conséquences irréversibles pour la planète, rendant leur exécution plus problématiques et surtout les désamorcent en amont.

À savoir :

La Grande-Bretagne, comme d’autres puissances, a été accusée à plusieurs reprises d’avoir organisé ou manipulé des « false flags » (attaques sous faux drapeau) pour justifier des interventions militaires, des opérations secrètes ou des changements politiques. Voici quelques-unes des allégations les plus connues :

  1. L’Incendie du Reichstag (1933) – Manipulation britannique ?

   – Bien que l’incendie du Reichstag soit généralement attribué aux nazis (ou à un acte isolé de Marinus van der Lubbe), certaines théories suggèrent que les services secrets britanniques auraient pu y être impliqués pour pousser à une réaction anti-communiste en Europe. Cependant, ces allégations restent très marginales et non prouvées.

  1. L’Affaire de Gleiwitz (1939) – Inspiration britannique ?

– L’attaque sous faux drapeau nazie contre la station radio de Gleiwitz (utilisée pour justifier l’invasion de la Pologne) aurait pu s’inspirer de méthodes employées par les Britanniques. Certains historiens évoquent que le MI6 avait déjà utilisé des tactiques similaires dans les colonies, mais aucune preuve directe ne lie la Grande-Bretagne à cette opération.

  1. L’Opération Gladio (Années 1950-1990) – Implication britannique ?

– Dans le cadre du réseau Gladio (armées secrètes de l’OTAN en Europe), des attentats terroristes en Italie (comme la gare de Bologne en 1980) auraient été commis pour discréditer les communistes. Des documents suggèrent que le MI6 et la CIA ont soutenu ces réseaux, mais l’implication directe dans des attentats reste débattue.

  1. La Crise de Suez (1956) – Opération Musketeer

– Pour justifier l’intervention franco-britannique en Égypte, la France et Israël ont organisé une fausse attaque égyptienne (Opération Musketeer). Le MI6 aurait collaboré avec le Mossad pour monter cette opération, bien que les détails restent classifiés.

  1. Les Opérations en Irlande du Nord (Années 1970-1980)

– Des groupes paramilitaires loyalistes (comme l’UVF) soutenus par le MI5 et le RUC auraient commis des attentats attribués à l’IRA pour justifier une répression accrue. Exemple : les attentats de Dublin et Monaghan (1974).

  1. La Guerre du Golfe (1990) – Affaire des couveuses au Koweït

– Bien que principalement orchestrée par les États-Unis, le faux témoignage d’une jeune Koweïtienne (fille de l’ambassadeur) devant le Congrès américain a été soutenue par des firmes de relations publiques britanniques (Hill & Knowlton) pour justifier l’intervention.

  1. La Guerre en Syrie – Manipulations médiatiques ?

– Des ONG et médias proches des services occidentaux (dont britanniques) ont été accusés d’avoir monté de fausses attaques chimiques (comme Douma en 2018) pour justifier des frappes. Des enquêtes de l’OPCW ont révélé des incohérences.

Conclusion

Si certaines opérations britanniques sont documentées (comme Gladio ou l’Irlande du Nord), d’autres relèvent de théories non confirmées. Les archives du MI6 restent largement secrètes, mais des historiens comme Stephen Dorril (MI6: Inside the Covert World of Her Majesty’s Secret Intelligence Service) ont révélé des opérations troubles. 

Pour aller plus loin :

– The Hidden Hand (Richard Sanders) 

– The Gladio File (Paul L. Williams) 

– Secret Warfare (Keith Jeffrey) 

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