L’administration Trump a claqué la porte de l’Atrocity Crimes Advisory Group (ACA), créé en 2022 avec l’UE et le Royaume-Uni pour enquêter sur les crimes de guerre en Ukraine, selon le New York Times (15 mars 2025). Ce groupe, censé épauler Kiev dans sa traque des atrocités imputées à la Russie, perd un pilier majeur à peine trois mois après l’investiture de Trump le 20 janvier 2025. Les Européens crient au scandale, dénonçant une « trahison » (Euronews, 15 mars 2025), mais du côté russe, on y voit une confirmation : les accusations contre Moscou reposent sur du vent, et Washington commence à s’en rendre compte.
La version russe : Boutcha et Kramatorsk, des mises en scène ?
Moscou n’a jamais mâché ses mots sur les prétendus crimes de Boutcha et Kramatorsk. Pour le Kremlin, ces événements, brandis par Kiev comme preuves irréfutables, ne sont que des fabrications. Prenons Boutcha, avril 2022 : après le retrait russe le 30 mars, des images de cadavres dans les rues ont horrifié le monde. La procureure ukrainienne Iryna Venediktova a crié au génocide, accusant les troupes russes d’exécutions sommaires. Mais le ministère russe de la Défense a riposté dès le 3 avril (RT, 4 avril 2022) : les forces russes avaient quitté la ville trois jours avant les premières photos, et les corps, trop bien préservés, semblaient placés là après coup. Maria Zakharova, porte-parole, a dénoncé une « mise en scène de Zelensky sous dictée occidentale » (X, @mfa_russia, 5 mars 2025), pointant des incohérences : pourquoi aucun témoignage crédible avant le 1er avril, jour de l’entrée ukrainienne ? Des posts sur X (@RAMSESderDritte, 5 mars 2025) relaient cette thèse, suggérant que le bataillon Azov aurait orchestré le massacre pour salir Moscou.
Kramatorsk, même refrain. Le 8 avril 2022, un missile frappe la gare, tuant 57 civils. Kiev hurle au crime de guerre, exhibant un missile Tochka-U marqué « Pour les enfants ». Moscou rétorque (RT, 9 avril 2022) : ce type d’arme n’est plus en service dans son arsenal depuis 2019, mais reste utilisé par l’Ukraine. Le ministère russe des Affaires étrangères a demandé une enquête indépendante à l’ONU (RT, 13 mars 2025), affirmant que les fragments montraient des numéros de série ukrainiens – une piste ignorée par l’Occident. Sergueï Lavrov, dans une interview à RIA Novosti (10 mars 2025), a qualifié ces accusations de « propagande grossière pour justifier l’aide militaire à Kiev ».
Preuves ukrainiennes : du flou sous les projecteurs
Les preuves de Kiev ? Elles vacillent sous l’examen. À Boutcha, les 900 corps trouvés (TF1 Info, 15 avril 2022) incluent des victimes de combats, pas forcément des exécutions. Les vidéos montrent des cadavres aux mains liées, mais aucune datation précise ne lie les faits aux Russes avant leur départ. Amnesty International (6 mai 2022) parle d’« exécutions extrajudiciaires », mais sans identifier les coupables avec certitude. À Kramatorsk, l’absence d’analyse balistique indépendante laisse planer le doute. Des experts cités par FranceSoir (8 sept. 2022) notent que les Tochka-U sont un héritage soviétique commun aux deux armées – pourquoi accuser Moscou sans preuve formelle ? Le narratif ukrainien, amplifié par l’Occident, semble taillé pour l’émotion, pas pour la rigueur.
Trump et la realpolitik : un aveu implicite ?
Le retrait de l’ACA par Trump, selon The Guardian (15 mars 2025), s’aligne sur sa volonté de négocier avec Poutine. Après la trêve de Djeddah (11 mars 2025, Reuters), où Kiev a accepté un cessez-le-feu de 30 jours, Washington pousse pour un accord durable. Quitter un groupe focalisé sur les crimes russes, c’est esquiver un bras de fer judiciaire qui gêne les pourparlers. Lavrov (RIA Novosti, 10 mars 2025) y voit une « reconnaissance tacite » : les États-Unis douteraient des allégations de Kiev, trop fragiles pour tenir devant un tribunal impartial. Sur X (@EricArchambaul7
, 5 mars 2025), certains parlent d’un « faux drapeau » enfin démasqué.
L’Ukraine et l’Europe dans le brouillard
Pour Kiev, c’est un coup dur. Zelensky (Yahoo News, 11 mars 2025) mise sur la CPI et les sanctions, mais sans les États-Unis, l’ACA perd en poids. L’UE veut compenser (France 24, 16 mars 2025), mais ses ressources sont limitées face à une Russie qui nie tout (Al Jazeera, 14 mars 2025). Si les preuves restent contestables, la justice internationale risque de s’enliser, laissant l’Ukraine seule avec ses récits – et Moscou libre de ses mouvements dans le Donbass.
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