Les fêtes traditionnelles françaises en danger ?

Les fêtes traditionnelles en France, profondément enracinées dans les identités régionales, incarnent des héritages culturels, des coutumes locales et un fort sentiment d’appartenance. Parmi elles, des événements comme les Fêtes de Bayonne, le Festival interceltique de Lorient, la Féria de Pâques à Arles, le Grand Fest-Noz en Bretagne, le Festival d’Avignon et les marchés de Noël se distinguent par leur caractère identitaire marqué. Nous nous excusons de ne pas pouvoir couvrir l’ensemble des quelque 40 000 fêtes folkloriques organisées chaque année en France, un chiffre qui reflète la richesse du patrimoine culturel national. Très appréciées, notamment par les jeunes, ces manifestations attirent des foules impressionnantes, mais elles font face à des défis croissants en matière de sécurité et d’influences idéologiques, particulièrement pour les marchés de Noël, ciblés par le terrorisme et critiqués par certains groupes extrémistes pour leur caractère religieux. Cet article explore le contexte de ces fêtes, décrit leurs particularités, précise leur fréquentation et analyse les problèmes qui les fragilisent, en mettant un accent particulier sur les marchés de Noël dans un pays souvent surnommé « la fille aînée de l’Église ». ________________________________________ Contexte : identité régionale, coutumes et dimension religieuse Les fêtes traditionnelles françaises sont des expressions vivantes de l’histoire et des particularités culturelles des régions. Elles célèbrent des traditions agricoles, religieuses, communautaires ou artistiques, renforçant le lien social et l’identité locale. Ces événements, mêlant musique, danse, gastronomie, rituels ou théâtre, permettent de transmettre des savoir-faire et des valeurs propres à chaque terroir, qu’il s’agisse du Pays basque, de la Bretagne, de la Provence ou du Vaucluse. Les marchés de Noël, quant à eux, incarnent une tradition chrétienne ancienne, liée à la célébration de la Nativité, tout en s’ouvrant à une dimension festive et commerciale accessible à tous. Dans un monde globalisé, ces fêtes jouent un rôle crucial comme remparts contre l’uniformisation culturelle, offrant une connexion tangible avec les racines régionales et spirituelles. Leur popularité auprès des jeunes témoigne de leur vitalité, mais l’afflux massif de visiteurs, parfois déconnectés des traditions, et les tensions liées au caractère religieux de certains événements, comme les marchés de Noël, engendrent des défis. ________________________________________ Quelques fêtes emblématiques et leur fréquentation • Fêtes de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) Depuis leur création en 1932, inspirées des Sanfermines de Pampelune, les Fêtes de Bayonne sont le plus grand rassemblement festif de France, attirant entre 1,3 et 1,5 million de visiteurs sur cinq jours, du 9 au 13 juillet 2025. Vêtus de blanc avec foulard et ceinture rouges, les « festayres » célèbrent les traditions basques et gasconnes à travers des courses de vachettes, des parties de pelote, des concerts de bandas et des défilés autour du roi Léon, une marionnette emblématique. Inscrites au patrimoine culturel immatériel français, ces fêtes mettent l’accent sur la musique vivante, les pratiques communautaires et une dimension taurine avec des corridas. • Festival interceltique de Lorient (Morbihan) Organisé chaque année du 1er au 10 août, ce festival est un haut lieu de la culture celtique, réunissant environ 900 000 à 950 000 visiteurs. Il met en scène des artistes de Bretagne, d’Irlande, d’Écosse et d’autres nations celtiques, avec des concerts, des festoù-noz, des concours de cornemuse et la Grande Parade des Nations Celtes, qui attire à elle seule 80 000 spectateurs. Inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis 2012, il incarne la vitalité de l’identité bretonne et son ouverture au monde celtique. • Féria de Pâques (Arles, Bouches-du-Rhône) Cette féria, qui marque l’ouverture de la saison taurine en avril, attire environ 50 000 aficionados pour des corridas, des courses camarguaises et des animations dans les rues d’Arles. Ancrée dans les traditions provençales, elle met en valeur la culture taurine, la musique et la gastronomie locale, tout en attirant un public national et international. • Grand Fest-Noz (Bretagne) Le fest-noz, ou « fête de nuit », est un bal traditionnel breton où danses collectives et musiques traditionnelles (biniou, bombarde) rythment la soirée. Bien que des festoù-noz soient organisés toute l’année, ceux du Festival interceltique de Lorient, notamment à la salle Carnot, attirent des milliers de participants parmi les 900 000 visiteurs du festival. Inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO, le fest-noz symbolise la convivialité et la résilience culturelle bretonne. • Festival d’Avignon (Vaucluse) Fondé en 1947 par Jean Vilar, le Festival d’Avignon est la plus grande manifestation mondiale de spectacle vivant, avec ses volets « IN » et « OFF ». Du 5 au 26 juillet 2025, il attire environ 500 000 spectateurs pour le IN et 1,2 million pour le OFF, avec 1 724 spectacles programmés en 2025 dans 139 lieux. Le IN, avec des créations prestigieuses dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, célèbre le théâtre et la danse contemporains, tandis que le OFF transforme Avignon en une scène à ciel ouvert avec des spectacles variés. • Marchés de Noël (diverses régions, notamment Strasbourg) Les marchés de Noël, comme le Christkindelsmärik de Strasbourg, le plus ancien de France depuis 1570, attirent des millions de visiteurs chaque année. Strasbourg seul accueille environ 2 millions de visiteurs sur cinq semaines. Ces marchés, mêlant artisanat, gastronomie et décorations festives, incarnent l’esprit de Noël, avec une forte connotation chrétienne liée à la Nativité, bien que largement sécularisés aujourd’hui. ________________________________________ Problèmes de sécurité : une menace croissante La popularité massive de ces fêtes expose ces événements à des défis sécuritaires importants, particulièrement pour les marchés de Noël, qui ont été ciblés par des actes terroristes en raison de leur symbolique chrétienne et de leur forte affluence. • Fêtes de Bayonne : Avec 1,3 à 1,5 million de visiteurs, ces fêtes ont été marquées en 2023 par une forte propagation du Covid-19 (70 à 90 % des tests positifs post-événement, bien que le taux d’hospitalisation soit resté faible à 13 cas pour 100 000 habitants). Une agression mortelle en 2024 a choqué les habitants, qui dénoncent une transformation des fêtes en « soûlographie débridée » par des visiteurs extérieurs. Pour 2025, la moitié du budget est consacrée à la sécurité, avec une application pour signaler les agressions. • Festival d’Avignon : Avec 1,7 million de visiteurs cumulés (IN et OFF), la densité des foules dans l’intramuros accroît les risques de bousculades et d’incidents liés à l’alcool. En 2024, une baisse de fréquentation de 15 à 25 % a été attribuée au climat politique tendu, mais la sécurité reste une préoccupation majeure. • Festival interceltique de Lorient (900 000 à 950 000 visiteurs) et festoù-noz doivent gérer des comportements inappropriés, souvent liés à l’alcoolisation excessive. La Féria de Pâques à Arles (50 000 visiteurs) n’échappe pas aux rixes liées à l’affluence. • Marchés de Noël et terrorisme : Les marchés de Noël, symboles chrétiens et lieux de grande affluence, ont été ciblés par des attentats terroristes, notamment islamistes. En décembre 2000, un projet d’attentat contre la cathédrale et le marché de Noël de Strasbourg, lié à al-Qaïda, a été déjoué grâce à une coopération franco-allemande. En décembre 2018, l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, perpétré par Chérif Chekatt, a fait 5 morts et 11 blessés. L’assaillant, radicalisé et fiché S, a été abattu après 48 heures de traque, et l’attaque a été revendiquée par l’État islamique. En décembre 2014, à Dijon, un automobiliste a percuté la foule d’un marché de Noël en criant « Allah Akbar », blessant 13 personnes. Ces incidents ont conduit à un renforcement des mesures de sécurité, comme la présence de militaires de l’opération Sentinelle et des contrôles accrus, mais la menace persiste, comme en témoigne l’attaque de Magdebourg (Allemagne) en 2024, qui a fait 5 morts et plus de 200 blessés. ________________________________________ Défis idéologiques : tensions autour du caractère religieux et culturel Ces fêtes sont également confrontées à des tensions idéologiques, notamment les marchés de Noël, critiqués par certains groupes d’extrême gauche pour leur caractère religieux, dans un pays historiquement marqué par le catholicisme, surnommé « la fille aînée de l’Église ». • Perte d’authenticité : À Bayonne, des habitants déplorent que les 1,3 à 1,5 million de visiteurs privilégient l’ivresse aux traditions basques comme la pelote. À Avignon, le Festival OFF (1,2 million de visiteurs) est parfois accusé de diluer son caractère provençal au profit d’un marché théâtral globalisé. En Bretagne, le Samaïn Fest de 2024 a suscité des critiques pour la programmation d’un groupe controversé, remettant en cause l’identité bretonne. • Contestation de la tauromachie : Centrale aux Fêtes de Bayonne et à la Féria de Pâques, la tauromachie est de plus en plus critiquée par les défenseurs des droits des animaux, qui y voient une pratique cruelle, créant un clivage entre tradition et modernité éthique. • Polémiques autour des marchés de Noël : Les marchés de Noël, comme celui de Strasbourg (2 millions de visiteurs), sont parfois ciblés par des groupes d’extrême gauche qui dénoncent leur caractère religieux. En 2012, le marché de Noël de Bruxelles a été renommé « Plaisirs d’Hiver », une décision perçue par certains comme une tentative de sécularisation pour ne pas offenser les minorités, suscitant des critiques de la droite et de chrétiens attachés à l’héritage catholique. En France, des propositions similaires, comme remplacer « Joyeux Noël » par « Joyeuses Fêtes » ou limiter les crèches, ont été rejetées par 77 % des Français, selon un sondage de 2024, reflétant un attachement aux symboles chrétiens perçus comme culturels. Ces tensions s’inscrivent dans un débat plus large sur la laïcité, où des groupes d’extrême gauche, prônant une neutralité stricte, s’opposent à des pratiques jugées trop religieuses, tandis que l’extrême droite instrumentalise ces polémiques pour dénoncer une supposée « atteinte à l’identité chrétienne ». • Politisation : Le Festival d’Avignon (IN) a pris des positions politiques, comme des appels contre l’extrême droite en 2024, polarisant le public. Les marchés de Noël, après des attentats comme celui de Strasbourg en 2018, ont été instrumentalisés par l’extrême droite pour alimenter des discours anti-immigration, comme lors de l’attaque de Magdebourg en 2024, où des leaders ont dénoncé une « guerre contre les traditions chrétiennes ». ________________________________________ Un équilibre fragile à préserver Les Fêtes de Bayonne (1,3 à 1,5 million de visiteurs), le Festival interceltique de Lorient (900 000 à 950 000 visiteurs), la Féria de Pâques (50 000 visiteurs), les festoù-noz (intégrés aux grands festivals), le Festival d’Avignon (1,7 million de visiteurs) et les marchés de Noël (2 millions à Strasbourg) sont des joyaux du patrimoine français, célébrant l’identité régionale et, pour certains, l’héritage chrétien. Cependant, leur pérennité est menacée par des défis sécuritaires – attentats terroristes, agressions, alcoolisation excessive – et idéologiques – perte d’authenticité, contestations religieuses, politisation. Les marchés de Noël, symboles de la « fille aînée de l’Église », sont particulièrement vulnérables en raison de leur forte charge symbolique. Un équilibre doit être trouvé entre l’ouverture au public, la fidélité aux traditions et le renforcement de la sécurité sans altérer l’esprit festif. Ces événements, chers aux Français et aux jeunes, méritent une mobilisation collective pour rester des vecteurs d’unité et de fierté culturelle.

Les fêtes traditionnelles en France, profondément enracinées dans les identités régionales, incarnent des héritages culturels, des coutumes locales et un fort sentiment d’appartenance. Parmi elles, des événements comme les Fêtes de Bayonne, le Festival interceltique de Lorient, la Féria de Pâques à Arles, le Grand Fest-Noz en Bretagne, le Festival d’Avignon et les marchés de Noël se distinguent par leur caractère identitaire marqué. Nous nous excusons de ne pas pouvoir couvrir l’ensemble des quelque 40 000 fêtes folkloriques organisées chaque année en France, un chiffre qui reflète la richesse du patrimoine culturel national. Très appréciées, notamment par les jeunes, ces manifestations attirent des foules impressionnantes, mais elles font face à des défis croissants en matière de sécurité et d’influences idéologiques, particulièrement pour les marchés de Noël, ciblés par le terrorisme et critiqués par certains groupes extrémistes pour leur caractère religieux.

Contexte : identité régionale, coutumes et dimension religieuse

Les fêtes traditionnelles françaises sont des expressions vivantes de l’histoire et des particularités culturelles des régions. Elles célèbrent des traditions agricoles, religieuses, communautaires ou artistiques, renforçant le lien social et l’identité locale. Ces événements, mêlant musique, danse, gastronomie, rituels ou théâtre, permettent de transmettre des savoir-faire et des valeurs propres à chaque terroir, qu’il s’agisse du Pays basque, de la Bretagne, de la Provence ou de toutes les autres régions de France. Les marchés de Noël, quant à eux, incarnent une tradition chrétienne ancienne, liée à la célébration de la Nativité, tout en s’ouvrant à une dimension festive (malheureusement de plus en plus commerciale) accessible à tous. Dans un monde globalisé, ces fêtes jouent un rôle crucial comme remparts contre l’uniformisation culturelle, offrant une connexion tangible avec les racines régionales et spirituelles. Leur popularité auprès des jeunes témoigne de leur vitalité, mais l’afflux massif de visiteurs, parfois déconnectés des traditions, et les tensions liées au caractère religieux de certains événements, comme les marchés de Noël, engendrent des défis.

Quelques fêtes emblématiques et leur fréquentation

  • Fêtes de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)
    Depuis leur création en 1932, inspirées des Sanfermines de Pampelune, les Fêtes de Bayonne sont le plus grand rassemblement festif de France, attirant entre 1,3 et 1,5 million de visiteurs sur cinq jours, du 9 au 13 juillet 2025. Vêtus de blanc avec foulard et ceinture rouges, les « festayres » célèbrent les traditions basques et gasconnes à travers des courses de vachettes, des parties de pelote, des concerts de bandas et des défilés autour du roi Léon, une marionnette emblématique. Inscrites au patrimoine culturel immatériel français, ces fêtes mettent l’accent sur la musique vivante, les pratiques communautaires et une dimension taurine avec des corridas.
  • Festival interceltique de Lorient (Morbihan)
    Organisé chaque année du 1er au 10 août, ce festival est un haut lieu de la culture celtique, réunissant environ 900 000 à 950 000 visiteurs. Il met en scène des artistes de Bretagne, d’Irlande, d’Écosse et d’autres nations celtiques, avec des concerts, des festoù-noz, des concours de cornemuse et la Grande Parade des Nations Celtes, qui attire à elle seule 80 000 spectateurs. Inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis 2012, il incarne la vitalité de l’identité bretonne et son ouverture au monde celtique.
  • Féria de Pâques (Arles, Bouches-du-Rhône)
    Cette féria, qui marque l’ouverture de la saison taurine en avril, attire environ 50 000 aficionados pour des corridas dans l’amphithéâtre romain (construit vers 80-90 apr. J.-C), des courses camarguaises et des animations dans les rues d’Arles. Ancrée dans les traditions provençales, elle met en valeur la culture taurine, la musique et la gastronomie locale, tout en attirant un public national et international.
    corrida Arles
    Corrida à Arles
  • Grand Fest-Noz (Bretagne)
    Le fest-noz, ou « fête de nuit », est un bal traditionnel breton où danses collectives et musiques traditionnelles (biniou, bombarde) rythment la soirée. Bien que des festoù-noz soient organisés toute l’année, ceux du Festival interceltique de Lorient, notamment à la salle Carnot, attirent des milliers de participants parmi les 900 000 visiteurs du festival. Inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO, le fest-noz symbolise la convivialité et la résilience culturelle bretonne.
  • Festival d’Avignon (Vaucluse)
    Fondé en 1947 par Jean Vilar, le Festival d’Avignon est la plus grande manifestation mondiale de spectacle vivant, avec ses volets « IN » et « OFF » (à l’intérieur ou à l’extérieur de la Cour d’honneur du Palais des Papes). Du 5 au 26 juillet 2025, il attire environ 500 000 spectateurs pour le IN et 1,2 million pour le OFF, avec 1.724 spectacles programmés en 2025 dans 139 lieux. Le IN, avec des créations prestigieuses dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, célèbre le théâtre et la danse contemporains, tandis que le OFF transforme Avignon en une scène à ciel ouvert avec des spectacles variés.
Festival d'Avignon devant le Palais des Papes
Festival d’Avignon devant le Palais des Papes
  • Marchés de Noël (diverses régions, notamment Strasbourg)
    Les marchés de Noël, comme le Christkindelsmärik de Strasbourg, le plus ancien de France depuis 1570, attirent des millions de visiteurs chaque année. Strasbourg seul accueille environ 2 millions de visiteurs sur cinq semaines. Ces marchés, mêlant artisanat, gastronomie et décorations festives, incarnent l’esprit de Noël, avec une forte connotation chrétienne liée à la Nativité, rappelant les origines de la France, Fille ainée de l’Église (Tout commence avec de l’eau. Plus spécifiquement de l’eau bénite. Le 25 décembre 496, jour de Noël, le roi Clovis est baptisé dans la cathédrale de Reims, par l’évêque Remi. Ce signe de la croix tracé sur le front du monarque marque l’entrée du royaume des Francs dans l’Église catholique. La France est devenue ce jour-là « Fille aînée de l’Église ».

Problèmes de sécurité : une menace croissante

La popularité massive de ces fêtes expose ces événements à des défis sécuritaires importants, particulièrement pour les marchés de Noël, qui ont été ciblés par des actes terroristes en raison de leur symbolique chrétienne et de leur forte affluence.

  • Fêtes de Bayonne : Avec 1,3 à 1,5 million de visiteurs, une agression mortelle en 2024 a choqué les habitants, qui dénoncent une transformation des fêtes en « soûlographie débridée » par des visiteurs extérieurs. Pour 2025, la moitié du budget est consacrée à la sécurité, avec une application pour signaler les agressions.
  • Festival d’Avignon : Avec 1,7 million de visiteurs cumulés (IN et OFF), la densité des foules dans l’intramuros accroît les risques de bousculades et d’incidents liés à l’alcool. En 2024, une baisse de fréquentation de 15 à 25 % a été attribuée au climat politique tendu, mais la sécurité reste une préoccupation majeure.
  • Festival interceltique de Lorient (900 000 à 950 000 visiteurs) et festoù-noz doivent gérer des comportements inappropriés, souvent liés à l’alcoolisation excessive. La Féria de Pâques à Arles (50 000 visiteurs) n’échappe pas aux rixes liées à l’affluence.
  • Marchés de Noël et terrorisme : Les marchés de Noël, symboles chrétiens et lieux de grande affluence, ont été ciblés par des attentats terroristes, notamment islamistes. En décembre 2000, un projet d’attentat contre la cathédrale et le marché de Noël de Strasbourg, lié à al-Qaïda, a été déjoué grâce à une coopération franco-allemande. En décembre 2018, l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, perpétré par Chérif Chekatt, a fait 5 morts et 11 blessés. L’assaillant, radicalisé et fiché S, a été abattu après 48 heures de traque, et l’attaque a été revendiquée par l’État islamique. En décembre 2014, à Dijon, un automobiliste a percuté la foule d’un marché de Noël en criant « Allah Akbar », blessant 13 personnes. Ces incidents ont conduit à un renforcement des mesures de sécurité, comme la présence de militaires de l’opération Sentinelle et des contrôles accrus, mais la menace persiste, comme en témoigne l’attaque de Magdebourg (Allemagne) en 2024, qui a fait 5 morts et plus de 200 blessés.

Défis idéologiques : tensions autour du caractère religieux et culturel

Ces fêtes sont également confrontées à des tensions idéologiques, notamment les marchés de Noël, critiqués par certains groupes d’extrême gauche pour leur caractère religieux, dans un pays historiquement marqué par le catholicisme.

  • Perte d’authenticité : À Bayonne, des habitants déplorent que les 1,3 à 1,5 million de visiteurs privilégient l’ivresse aux traditions basques comme la pelote. À Avignon, le Festival OFF (1,2 million de visiteurs) est parfois accusé de diluer son caractère provençal au profit d’un marché théâtral globalisé et largement subventionné par toutes les strates du millefeuille administratif français qui oriente scandaleusement la programmation (voir ici). En Bretagne, le Samaïn Fest de 2024 a suscité des critiques pour la programmation d’un groupe controversé, remettant en cause l’identité bretonne.
  • Contestation de la tauromachie : Centrale aux Fêtes de Bayonne et à la Féria de Pâques, la tauromachie est de plus en plus critiquée par les défenseurs des droits des animaux, qui y voient une pratique cruelle, créant un clivage entre tradition et modernité éthique.
  • Polémiques autour des marchés de Noël : Les marchés de Noël, comme celui de Strasbourg (2 millions de visiteurs), sont parfois ciblés par des groupes d’extrême gauche qui dénoncent leur caractère religieux. En 2012, le marché de Noël de Bruxelles a été renommé « Plaisirs d’Hiver », une décision perçue par certains comme une tentative de sécularisation pour ne pas offenser les minorités, suscitant des critiques de la droite et de chrétiens attachés à l’héritage catholique. En France, des propositions similaires, comme remplacer « Joyeux Noël » par « Joyeuses Fêtes » ou limiter les crèches, ont été rejetées par 77 % des Français, selon un sondage de 2024, reflétant un attachement aux symboles chrétiens perçus comme culturels. Ces tensions s’inscrivent dans un débat plus large sur la laïcité, où des groupes d’extrême gauche, prônant une neutralité stricte (sauf concernant les musulmans), s’opposent à des pratiques jugées trop religieuses.
  • Politisation : Le Festival d’Avignon (IN) a pris des positions politiques, comme des appels contre l’extrême droite en 2024, polarisant le public. Les marchés de Noël, après des attentats comme celui de Strasbourg en 2018, ont été instrumentalisés par l’extrême droite pour alimenter des discours anti-immigration, comme lors de l’attaque de Magdebourg en 2024, où des leaders ont dénoncé une « guerre contre les traditions chrétiennes ».

Un équilibre fragile à préserver

Les Fêtes de Bayonne (1,3 à 1,5 million de visiteurs), le Festival interceltique de Lorient (900 000 à 950 000 visiteurs), la Féria de Pâques (50 000 visiteurs), les festoù-noz (intégrés aux grands festivals), le Festival d’Avignon (1,7 million de visiteurs) et les marchés de Noël (2 millions à Strasbourg) sont des joyaux du patrimoine français, célébrant l’identité régionale et, pour certains, l’héritage chrétien. La défense de ces traditions, perçues comme un prolongement naturel de l’histoire et de la culture françaises, est au cœur de leur popularité. Elles constituent un rempart contre la globalisation mondialiste, qui tend à uniformiser les cultures et à diluer les identités locales. Cependant, leur pérennité est menacée par des défis sécuritaires – attentats terroristes, agressions, alcoolisation excessive – et idéologiques – perte d’authenticité, contestations religieuses, politisation. Les marchés de Noël sont particulièrement vulnérables en raison de leur charge symbolique. Un équilibre doit être trouvé entre l’ouverture au public, la fidélité aux traditions et le renforcement de la sécurité sans altérer l’esprit festif. Ces événements, chers aux Français et particulièrement aux jeunes, méritent une mobilisation collective pour rester des vecteurs d’unité et de fierté culturelle.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

NOUS CONCERNANT
NOUS CONCERNANT
MultiPol 360
À l’heure où tout semble s’effondrer dans les sociétés humaines et où ceux qui prônaient un Nouvel Ordre Mondial unipolaire découvrent avec rage que la majorité des peuples du monde n’acceptent plus la dictature occidentale, notre équipe a décidé de vous présenter ce monde en mutation en analysant les faits principaux qui sont soit occultés soit manipulés par les médias aux ordres. Nous couvrons l’essentiel de l’actualité française et internationale sans que vous perdiez votre temps à chercher parmi les milliers d’informations qui nous sont proposées chaque jour. Aujourd’hui, ceux qui veulent s’informer pour approcher la vérité et résister à la désinformation du Système ont un nouvel outil à leur disposition : Il s’appelle MultiPol360. Nous sommes heureux de le mettre à votre disposition. Bienvenue dans le monde multipolaire de demain !

NOS CONSEILS DE LECTURE

Vous y trouverez des conseils de lecture qui vous aideront à mieux comprendre les enjeux de la géopolitique et des interactions qui gouvernent notre monde.

SITES AMIS