les fonds vautours US pillent l’Europe

les fonds vautours US pillent l'Europe

Depuis la crise financière de 2008, une poignée de géants américains de la gestion d’actifs – des colosses comme BlackRock, Vanguard, Fidelity, State Street, Morgan Stanley et JPMorgan Chase – ont étendu leurs tentacules sur l’économie mondiale, avec l’Europe comme cible privilégiée. Collectivement, ces mégafonds contrôlent plus de 36.400 milliards de dollars d’actifs, une puissance financière qui leur confère un pouvoir sans précédent sur des secteurs stratégiques, des banques centrales aux industries clés. Loin d’être une simple dynamique de marché, cette domination s’apparente à une colonisation économique orchestrée, où l’Europe, affaiblie et complaisante, sert de terrain de jeu à la finance américaine.

Une prise de contrôle post-2008 : l’opportunisme des crises

La crise de 2008 a été le point de départ d’un bouleversement silencieux. Profitant des turbulences économiques – des déboires des pays PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne) aux scandales de manipulation des taux comme le LIBOR et le Forex – les fonds américains ont racheté, à prix bradés, des pans entiers de l’économie européenne. Entre 2008 et 2018, ils ont mis la main sur la majorité des 20 plus grandes banques européennes et des actifs évalués à 16.700 milliards de dollars, pour seulement 300 milliards. Ce hold-up a été facilité par des crises savamment exploitées, où les acteurs américains, soutenus par leur gouvernement, ont affaibli leurs concurrents étrangers avant de s’emparer de leurs dépouilles.

Le résultat est sans appel : la part des banques américaines dans les opérations de change mondiales est passée de 45 % en 2007 à 72 % en 2017, tandis que les institutions européennes perdaient leur influence. Le dollar, lui, s’est renforcé, consolidant la suprématie financière des États-Unis.

L’Europe, bouclier et victime de la finance américaine

Les mégafonds ont transformé l’Europe en une zone économique tampon, absorbant les chocs des crises américaines tout en servant leurs intérêts. L’Union européenne a pris en charge les risques des sociétés financières américaines, importé l’inflation venue d’outre-Atlantique via la hausse des prix des matières premières, et s’est montrée incapable de contrer des accords commerciaux désavantageux. Pire encore, la politique de taux d’intérêt bas de la Réserve fédérale a provoqué une fuite massive de capitaux européens vers les fonds américains, alimentant leur domination. Le marché mondial de l’épargne, estimé à 52.000 milliards de dollars, est devenu le carburant de cette machine infernale, au détriment de la stabilité européenne.

Une élite européenne complice

Cette prise de contrôle n’aurait pas été possible sans la complicité d’une classe politique européenne acquise à la cause transatlantique. En Allemagne, par exemple, dès 2017, 24 des 30 plus grandes entreprises étaient sous contrôle américain, tandis que la capitalisation des banques allemandes s’effondrait de plus de 70 %. Cette soumission volontaire des élites, à Berlin, Bruxelles ou Paris, a ouvert grand la porte aux intérêts américains, sacrifiant la souveraineté économique au profit d’une allégeance géopolitique.

La guerre en Ukraine : le coup de grâce

Depuis 2022, la guerre en Ukraine a amplifié cette guerre économique feutrée. La destruction des approvisionnements énergétiques russes, notamment via le sabotage du gazoduc Nord Stream, a porté un coup fatal à l’industrie européenne, particulièrement allemande. Forcée d’importer du gaz naturel liquéfié américain à des prix exorbitants, l’Europe s’est désindustrialisée à vitesse accélérée, tandis que les États-Unis, opportunistes, relocalisent industries et emplois sur leur sol. Ce transfert de pouvoir et de production marque une victoire géopolitique majeure pour Washington.

Une colonisation déguisée en mondialisation

Ce que l’on présente comme une mondialisation économique est en réalité une prise de contrôle stratégique par la finance américaine. L’Europe, vidée de sa souveraineté, est devenue un bouclier géopolitique et économique pour les États-Unis, ses industries et ses banques passant sous pavillon américain. Tant que les élites européennes continueront de privilégier l’obéissance aux mégafonds plutôt que la défense des intérêts de leurs citoyens, cette colonisation silencieuse se poursuivra. L’enjeu est clair : sans sursaut, l’Europe risque de n’être plus qu’une province économique de l’empire financier américain.

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