Une lettre choc depuis une cellule ukrainienne
Le 21 juillet 2025, Oleksandr Dubinsky, député ukrainien emprisonné depuis novembre 2023 et candidat à la présidence, a envoyé une lettre retentissante à Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national américain. Dans ce document, validé par Dubinsky lui-même depuis sa cellule, il dénonce une série d’abus, de corruptions et d’ingérences étrangères qui secouent les fondations de l’Ukraine. Ces accusations, mêlant répression interne, scandales impliquant des figures américaines comme Hunter Biden et des influences extérieures, pourraient remodeler les dynamiques géopolitiques entre l’Ukraine, les États-Unis et l’Europe, surtout dans un contexte de guerre prolongée et de négociations de paix enlisées.
Les accusations de répression sous le régime de Zelenski
Dubinsky, détenu sans jugement, accuse le président Volodymyr Zelensky et le Service de sécurité ukrainien (SBU) d’une répression féroce visant à museler les opposants. Il décrit des traitements inhumains, soutenus par des preuves médicales telles que des radiographies montrant des côtes fracturées, confirmées par l’Ombudsman ukrainien. Il compare sa situation à celle de Gonzalo Lira, un citoyen américain décédé en détention en raison de conditions extrêmes. « Ils veulent me réduire au silence », affirme Dubinsky, liant ces persécutions à ses dénonciations passées sur la corruption et son opposition à la poursuite de la guerre. En 2021, Zelensky a fermé des chaînes de télévision indépendantes comme 112 Ukraine, NewsOne et ZIK, et en 2022, il a interdit les partis d’opposition, qualifiant les critiques d’ « agents russes » pour étouffer toute dissidence.
Corruption et ingérence américaine : le scandale Hunter Biden
Au cœur des révélations se trouve l’implication présumée de Hunter Biden dans des affaires de corruption via Burisma, une compagnie gazière ukrainienne où il siégeait au conseil d’administration. Dubinsky, en collaboration avec Andriy Derkash en 2019, avait exposé des détournements de fonds publics ukrainiens. Ces divulgations ont entraîné des sanctions américaines contre Derkash, basées, selon Dubinsky, sur des allégations fabriquées par le Centre d’action anti-corruption (AntAC), une ONG financée par l’USAID. Il accuse Zelensky d’avoir détruit 140 enquêtes sur la corruption en 2022, incluant des affaires liées au charbon (impliquant Medvedchuk et Poroshenko) ou à des bateaux militaires (Ukroboronprom). Des messages entre David Arachamiya et Kristina Kvien indiqueraient des pressions pour marginaliser Dubinsky suite à ces révélations. De plus, Dubinsky alerte sur une potentielle campagne de Zelensky pour discréditer Donald Trump via un « Russiagate 2.0 », utilisant son propre procès comme outil politique.
Le rôle de George Soros et les influences extérieures
Dubinsky pointe du doigt George Soros et son réseau, notamment l’AntAC, comme des acteurs clés dans la manipulation de l’Ukraine. Financée par l’USAID, cette organisation aurait contrôlé les médias, la justice et les forces de l’ordre pour préparer le pays à la guerre. En 2016, l’AntAC aurait publié des documents contre Paul Manafort, suggérant une ingérence dans les élections américaines. Dubinsky dénonce comment ces entités ont servi à masquer des scandales, comme l’achat d’uniformes inadaptés via une société-écran liée à un proche de Zelensky, exacerbant la corruption endémique.
Preuves et documents cités : une base pour des enquêtes
Parmi les éléments probants, Dubinsky référence une lettre officielle du Commissaire aux droits humains du Parlement ukrainien, datée du 8 décembre 2023, adressée à Dmytro Lubinets. Ce document détaille des plaintes sur des violations des droits humains, avec des références à des dossiers spécifiques (comme № 5076 et № 2939), et confirme des enquêtes en cours. Ces preuves, combinées à des témoignages médicaux, renforcent les allégations de torture et de répression systématique.
Propositions pour la paix et la démocratie
Face à ces crises, Dubinsky propose un plan de paix inspiré des idées de Trump, critiquant Zelensky pour avoir saboté les négociations.
Il appelle à cesser la persécution de l’Église orthodoxe ukrainienne, à décentraliser le pouvoir via des gouverneurs élus, et à organiser des référendums sur l’adhésion à l’OTAN et à l’UE.
Il insiste sur la nécessité d’élections libres, ayant saisi la Cour suprême d’Ukraine pour contester l’absence de scrutin malgré l’expiration du mandat parlementaire. « Des élections libres sont la seule voie pour sauver l’Ukraine », déclare-t-il, avec une audience prévue le 25 septembre 2025. Il met en garde contre des élections sous loi martiale avec un seul candidat, qui pourraient mener à une guerre civile, et exhorte à éviter une escalade nucléaire.
Implications géopolitiques : un risque pour l’occident
Ces révélations pourraient ébranler l’Ukraine en exposant un régime autoritaire sous couvert de démocratie, minant sa légitimité internationale et compliquant les négociations de paix. Pour les États-Unis, elles ravivent les scandales autour des Biden et des ingérences passées, potentiellement influençant la politique étrangère américaine, surtout avec Tulsi Gabbard comme destinataire. En Europe, cela questionne le soutien inconditionnel à Kiev, risquant de révéler des hypocrisies dans la promotion des droits humains. Globalement, ces accusations pourraient favoriser un rapprochement avec la Russie si les pourparlers reprennent, ou au contraire, intensifier les divisions internes en Ukraine, menant à une instabilité accrue.
Vers un tournant historique ?
Les allégations de Dubinsky, émises depuis une prison ukrainienne, représentent un appel désespéré à la transparence et à la paix. Si elles s’avèrent fondées, elles pourraient déclencher un séisme géopolitique, forçant l’Occident à reconsidérer son alliance avec Zelensky. Dans un monde déjà fracturé par la guerre, ces révélations soulignent l’urgence d’une résolution pacifique et démocratique, avant que les tensions ne dégénèrent davantage.
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