Un camouflet retentissant aux euro-mondialistes
Les Serbes de Bosnie viennent d’infliger une claque mémorable à Bruxelles et à ses relais atlantistes en reconduisant, dimanche dernier, la même ligne nationaliste souverainiste que l’Occident pensait avoir décapitée.
Dodik destitué par le « gouverneur » allemand : l’Occident croyait avoir gagné
Milorad Dodik, président de la Republika Srpska depuis près de vingt ans, avait été brutalement révoqué de son mandat en 2024 par le Haut-représentant Christian Schmidt, un Allemand nommé par les grandes puissances occidentales. Motif officiel : refus d’appliquer des décisions imposées, notamment la centralisation de l’État bosnien et l’alignement total sur les sanctions contre la Russie. En réalité, Dodik payait son refus de renier les liens historiques avec Moscou et son rêve – partagé par la majorité de ses concitoyens – de rapprochement, voire de rattachement, à la Serbie.
Réponse du peuple serbe : un nationaliste reconduit à la présidence
Quelques mois seulement après la destitution de Milorad Dodik, les électeurs de la Republika Srpska ont reconduit sans ambiguïté la ligne souverainiste.
Le 23 novembre 2025, lors de l’élection présidentielle anticipée, Siniša Karan, candidat du SNSD et successeur désigné de Dodik, a été élu président avec 50,89 % des suffrages exprimés
(200.116 voix) face à son principal rival Branko Blanuša (SDS), crédité de 47,81 % (188.000 voix).
La marge de 3,08 points est confortable dans un scrutin à deux tours potentiels qui s’est joué en un seul, malgré une participation faible de 36 %. L’opposition a dénoncé des irrégularités et réclamé des recompte dans plusieurs communes, mais la Commission électorale centrale a validé les résultats.
Le message est limpide : même après avoir été décapité par le Haut-représentant allemand, le camp nationaliste conserve la confiance majoritaire des électeurs serbes de Bosnie. Le peuple a choisi la continuité, pas la soumission.
Republika Srpska : trente ans de tutelle et toujours pas domptée
Rappelons l’anomalie : trente ans après les accords de Dayton (1995), la Bosnie-Herzégovine reste le seul pays d’Europe placé sous protectorat déguisé.
Un Haut-représentant étranger, doté de pouvoirs bonapartistes (légiférer par décret, destituer des élus, annuler des lois votées), dicte encore la marche du pays.
Depuis 2021, ce « gouverneur » est allemand. La monnaie nationale est arrimée à l’euro. L’intégration à l’UE et à l’OTAN est brandie comme une carotte… que l’on refuse obstinément aux Serbes tant qu’ils ne renonceront pas à leur identité.

Le protectorat déguisé : un Allemand qui destitue les élus au nom de Bruxelles
Christian Schmidt peut, d’un trait de plume, démettre un président élu par plus d’un million de personnes. Il l’a fait. L’Occident pensait que cela suffirait à briser la résistance. Il a obtenu l’effet exactement inverse : un raidissement identitaire et une démonstration de mépris souverain pour la tutelle.
Continuité totale : même combat, même refus de plier
Le nouveau président n’est pas un modéré venu « calmer le jeu » . C’est un pur produit de la ligne Dodik : défense acharnée de l’autonomie de la Republika Srpska, refus des sanctions contre la Russie, volonté affichée de préserver les liens avec Belgrade et Moscou.
L’Occident a changé l’homme ; il n’a pas changé la politique.
Le rêve serbe vivace : rapprochement avec Belgrade, liens préservés avec Moscou
Dans les rues de Banja Luka, on ne cache plus l’aspiration majeure : sortir un jour de cette Bosnie artificielle pour rejoindre la Serbie mère. Ce scrutin le confirme : plus on pressure, plus ce rêve devient majoritaire.
L’étau se resserre aussi sur la Serbie voisine
Au même moment, Belgrade subit une offensive énergétique sans précédent. Les sanctions américaines secondaires menacent la raffinerie de Pančevo, détenue majoritairement par des capitaux russes – seule grande raffinerie du pays. Un arrêt signifierait blackout et chaos en plein hiver balkanique. Le président Vučić négocie des délais, regarde vers Viktor Orbán et la Hongrie pour trouver des parades. Mais la tenaille euro-atlantique se referme.
Message aux euro-atlantistes : plus vous serrez, plus nous résistons
En reconduisant un président nationaliste quelques mois après en avoir destitué un autre, les Serbes de Bosnie adressent un message limpide : vous pouvez changer les hommes, vous ne changerez pas le peuple.
Vous pouvez imposer un gouverneur allemand, vous n’imposerez pas la dissolution de notre identité dans votre magma mondialiste.
Un pied de nez historique qui annonce la fin du mythe bosniaque multinational
Ce vote n’est pas qu’une élection locale. C’est la preuve éclatante que le projet occidental de Bosnie « multiethnique et unitaire » a échoué. Trente ans de tutelle, des milliards injectés, un gouverneur aux pouvoirs illimités… et le peuple serbe dit encore plus fort : non.
Plus on resserre l’étau, plus la résistance s’organise.
Le protectorat vacille.
Et l’Histoire, comme toujours dans les Balkans, refuse de se plier aux désirs de Bruxelles.


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