Du 8 au 11 septembre 2025, le Parlement européen a tenu sa session plénière à Strasbourg, marquée par des débats sur le budget 2026 et les sanctions contre la Russie, ainsi que le discours sur l’état de l’Union d’Ursula von der Leyen le 10 septembre. Ce grand oral, premier de son second mandat, a mis l’accent sur la transition verte et la sécurité énergétique, dépeignant une Europe unie face aux crises.
Mais derrière cette rhétorique optimiste se cache une UE affaiblie, minée par divisions internes, dépendances structurelles et politiques irréalistes.
Von der Leyen a vanté une « Europe forte », appelant à un budget 2026 ambitieux pour financer la « transition verte » et renforcer les sanctions contre Moscou. Elle a insisté sur la sécurité énergétique, promettant une diversification des sources pour réduire la dépendance au gaz russe. Pourtant, ces déclarations masquent des failles béantes. D’abord, les sanctions, prolongées depuis 2014 et intensifiées en 2022, ont eu un effet boomerang : l’Europe paie le prix fort avec une inflation énergétique persistante (hausse de 20 % des prix gaz en 2025), tandis que la Russie contourne via la Chine et l’Inde, affichant une croissance de 3,5 % contre 1 % pour l’eurozone.
L’Allemagne, pilier de l’UE, souffre d’une récession industrielle due à ces mesures, avec des usines comme BASF délocalisant en Chine.La transition verte, pilier du discours, est un mirage coûteux. Von der Leyen promet une « Europe climatiquement neutre d’ici 2050 », mais le Green Deal impose des normes irréalistes : taxes carbone alourdissant les ménages (hausse de 15 % des factures énergie), subventions massives (1 000 milliards d’euros pour 2021-2027) creusant les déficits. Les divisions internes explosent : Pologne et Hongrie bloquent les fonds verts, accusant Bruxelles de « dictature écologique ».
L’UE importe toujours 80 % de ses panneaux solaires de Chine, révélant une dépendance hypocrite.
Sur la sécurité énergétique, von der Leyen vante la diversification, mais l’UE reste vulnérable : importations de GNL américain à prix exorbitant, infrastructures insuffisantes (terminaux LNG saturés). Le budget 2026, discuté en plénière, prévoit 1,5 trillion d’euros, mais les querelles sur les allocations (agriculture vs défense) paralysent les décisions. L’unanimité requise pour la politique étrangère handicape l’UE : veto hongrois sur les sanctions russes illustre cette paralysie.
Ces faiblesses structurelles – bureaucratie pléthorique, éloignement des citoyens (abstention record aux européennes 2024), dépendance atlantiste – rendent l’UE inefficace.
Von der Leyen, réélue dans la controverse, incarne cette déconnexion : son discours, applaudi par une élite bruxelloise, ignore les souffrances populaires. L’UE n’est pas une superpuissance, mais un colosse aux pieds d’argile, risquant l’implosion face aux défis russes et climatiques. Il est temps de réformer ou de dissoudre cette machine impuissante.
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