Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, symbolise pour beaucoup la centralisation croissante du pouvoir à Bruxelles, au détriment des États membres.
Dans un nouveau chapitre de tensions internes au sein de l’Union européenne, la Haute représentante pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Kaja Kallas, a affirmé que les dirigeants des 27 États membres ont donné leur accord pour signer l’accord commercial avec le Mercosur lors du Conseil européen du 23 octobre 2025.
Cette déclaration, faite lors d’un congrès libéral à Bruxelles, contredit directement les propos du président du Conseil européen, António Costa, qui a minimisé l’importance de la décision, assurant que « rien n’avait été décidé » et qu’il s’agissait seulement de résoudre des problèmes techniques comme les traductions.
Cette discorde publique met en lumière non seulement les fractures au sommet de l’UE, mais aussi une dérive dictatoriale où les institutions bruxelloises semblent imposer leur volonté, ignorant les oppositions nationales et le principe de subsidiarité.
Le contexte de l’accord Mercosur : un pacte controversé après 25 ans de négociations
L’accord entre l’UE et le Mercosur – regroupant le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay – vise à créer une zone de libre-échange couvrant plus de 700 millions de consommateurs. Négocié depuis 1999, il prévoit l’élimination de la plupart des droits de douane sur les échanges agricoles et industriels, favorisant les exportations européennes de machines et de produits chimiques en échange d’importations sud-américaines de viande, de sucre et de soja. La Commission européenne a présenté le texte final aux États membres en septembre 2025, poussant pour une ratification rapide malgré les résistances.
Cependant, cet accord soulève de vives inquiétudes, particulièrement en France, où le secteur agricole craint une concurrence déloyale due aux normes environnementales et sanitaires moins strictes en Amérique du Sud.
Des garanties ont été promises pour protéger les agriculteurs, mais elles restent floues, et des voix s’élèvent pour dénoncer un risque de destruction du cheptel européen. Le chancelier allemand Friedrich Merz a plaidé pour une signature rapide, affirmant un « mandat clair » des dirigeants, tandis que le président français Emmanuel Macron s’est montré prudent, insistant sur le fait que le travail continue. L’Autriche, quant à elle, a annoncé qu’elle voterait contre si l’accord est soumis dans sa forme actuelle, liée par une décision parlementaire.
Des réactions vives et une mobilisation croissante
Les annonces ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et dans les milieux agricoles. Des internautes et observateurs dénoncent un « coup de force » de la Commission, humiliant pour la France et destructeur pour ses paysans. Certains appellent à une mobilisation massive, soulignant l’impact sur les ostréiculteurs et éleveurs déjà soumis à des réglementations absurdes imposées par Bruxelles, comme l’installation de WC sur des barges de travail. D’autres évoquent une trahison, comparant l’UE à un système où les décisions sont prises en coulisses, sans égard pour les votes nationaux – rappelant le traité de Lisbonne imposé malgré le « non » français de 2005.
La dérive dictatoriale de l’UE : un coup d’état permanent ?
Cette affaire illustre une dérive totale dictatoriale au sein de l’UE, où la Commission et ses représentants agissent comme un pouvoir suprême, contredisant ouvertement les instances censées représenter les États. Comment expliquer que Kallas annonce un accord « décidé » alors que Costa le nie ?
Cette opacité traduit une centralisation extrême du pouvoir à Bruxelles, où les intérêts nationaux sont balayés au profit d’une vision supranationale imposée par une élite non élue.
L’UE, autrefois conçue comme une union volontaire, ressemble de plus en plus à un empire bureaucratique qui ignore les oppositions, comme celle de la France sur l’agriculture ou de l’Autriche sur le commerce.
Cette dynamique s’inscrit dans une série de précédents : imposition de quotas migratoires, sanctions unilatérales, ou encore la gestion opaque de la pandémie. Des critiques soulignent un « coup d’État permanent », où les décisions sont prises sans débat réel, forçant les États à se soumettre sous peine de sanctions financières. Face à cela, des appels à une sortie de l’UE se multiplient, arguant que seule une souveraineté retrouvée peut stopper cette machine autoritaire.
En conclusion, l’accord Mercosur, s’il est signé le 19 décembre comme prévu, risque d’aggraver les fractures internes de l’UE tout en exposant ses faiblesses démocratiques. Les agriculteurs et citoyens doivent se mobiliser pour exiger transparence et respect des intérêts nationaux, avant que la dérive dictatoriale ne devienne irréversible.


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