Macron : vers un ministère de la vérité à la française ?

Macron : vers un ministère de la vérité à la française ? Macron : vers un ministère de la vérité à la française ?

Dans une démocratie qui se targue d’être l’une des plus anciennes du monde, l’idée même d’un État labellisant la « vérité » des médias devrait faire bondir les consciences. Pourtant, Emmanuel Macron, président de la République française depuis 2017, semble obsédé par l’envie de museler les voix qui osent défier son récit officiel.

Son dernier projet en date – un « label de l’information » censé distinguer les sites « fiables » des autres, sous couvert de lutte contre la désinformation – n’est que la pointe de l’iceberg d’une dérive liberticide qui menace les fondements mêmes de la liberté d’expression.

Et ce, alors que la grande majorité des médias mainstream, déjà alignés sur la ligne macronienne, continuent de relayer sans sourciller les discours du pouvoir. Ce TOC compulsif à vouloir contrôler l’information n’est pas seulement un caprice présidentiel : il évoque les pires heures de l’histoire, où la propagande d’État étouffait toute dissidence au nom d’une « vérité » imposée.

Une presse mainstream acquise : l’illusion du pluralisme

Pour comprendre l’absurdité de cette croisade macronienne, il suffit de jeter un œil à la carte de la concentration des médias en France. Une infographie éloquente, publiée par Le Monde diplomatique en 2017 et mise à jour en avril 2025, révèle un paysage médiatique dominé par une poignée de milliardaires et de groupes industriels. Vincent Bolloré, via Vivendi, contrôle CNews, Europe 1 et le Journal du Dimanche. Bernard Arnault (LVMH) règne sur Les Échos et Le Parisien, tandis que Patrick Drahi (Altice) pilote Libération et BFM TV. Sans oublier Xavier Niel Le Monde ou les héritiers Bouygues TF1. Ces magnats, souvent proches des cercles du pouvoir, dictent l’agenda informationnel du pays.

Médias qui détient quoi ?

Or, malgré cette diversité apparente, la ligne éditoriale dominante penche invariablement vers un centrisme pro-européen, pro-atlantiste et pro-Macron.

Pendant la crise du Covid-19, ces médias ont relayé sans filtre les injonctions gouvernementales : confinements stricts, passe sanitaire, vaccins présentés comme une panacée absolue. Les rares voix critiques – médecins dissidents, économistes alertant sur les coûts sociétaux – étaient reléguées au rang de « complotistes« . En 2025, face à la guerre en Ukraine, c’est la même tambour-major : les discours belliqueux de Macron, évoquant une « confrontation » avec la Russie, sont amplifiés sans nuance, tandis que les appels à la diplomatie ou les analyses sur les risques d’escalade sont marginalisés.

Cette acquisition des médias par le pouvoir n’est pas un accident. Elle s’inscrit dans une stratégie de « soft power » où les subventions publiques (près de 1,2 milliard d’euros annuels pour la presse en 2024) et les nominations aux conseils d’administration (comme celles au CSA, rebaptisé Arcom) assurent une allégeance tacite. Pourquoi, alors, Macron veut-il un label pour « certifier » ces organes déjà dociles ? Parce que le vrai danger, pour lui, n’est pas dans les rédactions parisiennes, mais sur les réseaux sociaux et les médias alternatifs, où fleurissent les opinions non filtrées. X (ex-Twitter), sous Elon Musk, ou des médias comme le nôtre, Tocsin, TV Libertés, etc, échappent à ce carcan. Le label n’est pas une protection : c’est une arme pour les discréditer.

Le label : une arnaque aux fact-checkers en solde

Sous le vernis technique, ce projet de labellisation pue l’arnaque. Emmanuel Macron l’a évoqué le 19 novembre 2025, lors d’un débat avec des lecteurs de La Voix du Nord à Arras : « On va tout faire pour que soit mis en place un label, porté par des professionnels des médias, pour distinguer les réseaux et les sites qui font de l’argent avec de la pub personnalisée et les réseaux et sites d’information. » Accompagné d’un « référé judiciaire » pour bloquer en 48 heures les « fausses informations » , cela sonne comme une recette pour une censure administrative. L’État ne déciderait pas directement – oh non ! – mais déléguerait à une instance « professionnelle » , inspirée de la Journalism Trust Initiative de Reporters sans frontières (RSF).

Problème : qui définit ces « professionnels » ? Et qui finance RSF, souvent accusée de biais atlantistes ?

Pire, ce label s’appuierait sur le fact-checking, ce mirage moderne de la « vérité » objective. Mais qui sont ces fact-checkers ? Des rubriques internes aux grands médias : Les Décodeurs du Monde, CheckNews de Libération, AFP Factuel. Or, ces mêmes médias appartiennent aux oligarques cités plus haut, alignés sur le pouvoir. C’est le serpent qui se mord la queue : les gardiens de la vérité sont les premiers à la distordre. Pendant le Covid, Le Monde a fact-checké comme « faux » les doutes sur l’efficacité des masques en extérieur, relayant la doxa gouvernementale, avant de se contredire. En Ukraine, BFM TV dénonce comme « désinformation » toute mention des crimes ukrainiens, tout en maximisant les bombardements russes sur des civils.

Cette collusion est une arnaque flagrante. Les fact-checkers, financés par des fondations comme celle de Bill Gates (pour Le Monde, des millions de dollars en 2020-2023), ou par l’État via des partenariats avec l’Arcom, ne contrôlent pas : ils protègent. Une étude de l’INA en 2019 soulignait déjà que le fact-checking amplifiait les fake news par l’effet Streisand, tout en ignorant les biais des médias mainstream. En 2025, avec l’IA et les algorithmes, ce label deviendrait un outil de shadow banning : les sites non labellisés disparaîtraient des recherches Google ou des fils X. Résultat ? Une « vérité » monolithique, imposée par ceux qui en ont les moyens.

Comme l’écrivait George Orwell dans 1984, « Qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Qui contrôle le présent contrôle le passé. »

Macron, en fact-checkant ses propres mensonges (sur les retraites, l’inflation, l’Ukraine), n’est pas un sauveur : il est le premier menteur.

Parallèle historique : du ministère de la propagande de Goebbels à la « guerre hybride » de Macron

Ce glissement vers un contrôle étatique de l’information n’est pas anodin : il évoque les heures les plus sombres. En 1933, Joseph Goebbels, ministre nazi de la Propagande, instaure le Reichsministerium für Volksaufklärung und Propaganda, chargé de « diriger » les médias pour « éclairer » le peuple : Journaux, radios, films : tout est labellisé « fiable » si aligné sur le Führer. Les voix dissonantes ? Censurées, voire pire. Goebbels justifiait cela par la « menace bolchévique« , une « guerre hybride » contre l’ordre nazi – cyber-attaques d’alors : pamphlets et rumeurs.

Macron reprend le même manuel de propagande que Goebbels, en l’adaptant à notre époque. Pas de camps, mais une « confrontation » avec la Russie, déclarée le 1er octobre 2025 au sommet de Copenhague : « La Russie est un acteur agressif dans notre espace informationnel, cyber, et elle a lancé une guerre d’agression en Ukraine. » Depuis le Covid – cette « guerre sanitaire » où il confina la France en mars 2020, invoquant des « modèles apocalyptiques » contredits par la suite –, Macron enchaîne les urgences. En 2022, il dramatise l’invasion russe pour justifier des sanctions énergétiques ruineuses. En 2025, il parle de « menace nucléaire » et de « provocations aériennes » pour légitimer un budget défense explosé (2,5% du PIB). Le chef d’état-major, général Fabien Mandon, enfonce le clou le 18 novembre : « Accepter de perdre ses enfants pour protéger ce que l’on est. » Polémique assurée : LFI et RN crient au « va-t-en-guerre« .

Mais Macron n’est pas en guerre totale, comme Goebbels en 1939-1945. Sa « guerre » est perpétuelle et asymétrique : Covid hier (passe vaccinal, censure des anti-vax), Russie demain (envoi de 100 Rafale à Kiev, provocations en Baltique). Et après ? Le climat, l’immigration ? Chaque crise est un prétexte pour étouffer les dissonants. Hervé Morin, ex-ministre des Armées, accusait déjà en mars 2025 : « Macron dramatise pour occulter les sujets qui fâchent. » La liberté de la presse ? Sacrifiée sur l’autel de la « sécurité » . Comme Goebbels, qui fermait les journaux juifs au nom de la « pureté » , Macron labellise pour « protéger la démocratie » – code pour : taire les critiques.

Le silence complice de l’opposition : un danger pour la démocratie

Face à cette offensive, où est l’opposition ? Son silence – ou son inefficacité – est assourdissant, et il pèse comme une menace sur la Ve République. La France insoumise (LFI) a déposé deux motions de destitution en 2025 : une en octobre, jugée irrecevable par le Bureau de l’Assemblée (5 pour, 10 contre, 5 abstentions RN) ; l’autre en septembre, bloquée par les abstentions du Rassemblement national (RN). Jean-Luc Mélenchon tonne : « Macron doit partir ! » Mais sans majorité des deux tiers au Congrès (article 68), c’est du vent. Le RN de Marine Le Pen et Jordan Bardella pétitionne contre le label – « tentation autoritaire » –, mais refuse la motion de censure contre Lecornu en octobre, sauvant le gouvernement. Pourquoi ? Calcul électoral : Le Pen attend 2027, Bardella mise sur l’usure de Macron.

À droite, Les Républicains (LR) de Bruno Retailleau lancent une pétition : « Oui à la liberté, non à la labellisation ! » David Lisnard, maire de Cannes, dénonce une « dérive liberticide particulièrement grave » . Éric Ciotti va plus loin : « Scandale d’État ! » Mais pas de front uni pour la destitution. Le PS, divisé, oscille entre soutien discret à Macron et critiques timides. Résultat : 70% des Français veulent sa démission (sondage ODOXA), mais rien ne bouge.

Ce silence complice – abstentions RN, irrecevabilités techniques – protège Macron, qui survit grâce à cette inertie.

Ce n’est pas seulement de la lâcheté : c’est un danger mortel pour la démocratie. En tolérant ce label, l’opposition légitime un précédent : demain, c’est elle qui sera labellisée « désinformation » . Comme en 1940, où les républicains se sont tus face à Vichy, ce mutisme risque de livrer la France à un exécutif absolu. 70% des Français craignent une « censure d’État » . L’opposition doit se réveiller : destitution ou pas, boycotter ce projet orwellien.

Réveiller la France Avant l’Ère du Miniver

Emmanuel Macron n’est pas encore Goebbels, et la France n’est pas l’Allemagne de 1933. Mais son TOC à vouloir un « ministère de la vérité » – ce label qui trie, certifie et censure – nous y rapproche dangereusement.

Avec une presse acquise, des fact-checkers complices, et une opposition muette, la liberté d’expression agonise.

Le Covid nous a appris la résignation ; la lubie sur la Russie nous prépare à la peur. Demain, quoi ? Une guerre climatique ?

Il est temps de résister. Pas par des pétitions symboliques, mais par un sursaut citoyen : pétitions massives, manifestations citoyennes, pression sur les parlementaires. La démocratie n’est pas un label : elle est un combat. Si Macron gagne cette bataille, 1984 ne sera plus un roman, mais notre réalité. Et là, plus de Winston Smith pour se rebeller : seulement des écrans labellisés « fiables » , diffusant la novlangue macronienne.

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