Depuis plusieurs années, les médecines parallèles et traditionnelles gagnent en popularité à travers le monde. Ce phénomène, accentué par la crise du Covid-19, résulte de divers facteurs : une défiance croissante envers les institutions médicales et pharmaceutiques, la diffusion globale des savoirs ancestraux, et l’opposition des lobbies et gouvernements cherchant à préserver leur monopole sur la santé. Cet article examine les causes de cet engouement, les résistances qu’il suscite, ses implications pour les libertés publiques, et propose une réflexion sur le rôle du questionnement scientifique, comme le souligne le Pr Didier Raoult, en s’appuyant notamment sur des initiatives comme celle portée par Louis Fouché.
Une multiplication des pratiques paramédicales
Les pratiques paramédicales, regroupées sous le terme de « médecines douces » ou « alternatives », incluent l’acupuncture, l’homéopathie, la naturopathie, l’ayurvéda, la médecine chinoise ou les thérapies énergétiques. Selon un sondage relayé par TF1 Info, six Français sur dix estiment que ces thérapies sont au moins aussi efficaces que la médecine conventionnelle. Cette popularité croissante s’accompagne d’une diversification des formations et des praticiens, répondant à une demande de soins plus personnalisés et moins invasifs.
La « mondialisation » joue un rôle clé dans cette diffusion. La facilité de voyager, l’accès à Internet et la multiplication des canaux de communication (réseaux sociaux, blogs, plateformes, etc…) permettent de découvrir et de partager des pratiques autrefois méconnues. Par exemple, le yoga et la méditation, issus de traditions indiennes, ou le reiki japonais, se sont démocratisés en Occident. De même, les savoirs des peuples autochtones, comme l’usage de plantes médicinales en Amazonie notamment, gagnent en visibilité grâce à des documentaires et des témoignages en ligne.
Une perte de confiance post-covid
La crise du Covid-19 a marqué un tournant dans la relation des citoyens avec la médecine institutionnelle. Les annonces alarmantes, les injonctions contradictoires des gouvernements et la promotion massive de vaccins, souvent perçus comme insuffisamment testés, ont profondément érodé la confiance. Selon un article de France TV Info, la pandémie a perturbé les relations entre patients et médecins, nombreux étant ceux qui se sont sentis manipulés par des discours médiatiques mainstream. Les révélations sur les effets secondaires des vaccins, détaillées dans de plus en plus d’ouvrages, ont alimenté le scepticisme. Alexandra Henrion-Caude, ancienne généticienne à l’Inserm, nous alerte ainsi sur les dangers du vaccin ARN messager.
Un travail d’analyse rigoureux, comme celui de Pierre Chaillot (statisticien) dans son livre Covid-19 : Ce que révèlent les chiffres officiels (L’Artilleur, 2023), met en lumière des anomalies troublantes. En collectant méticuleusement les données officielles d’EUROSTAT, de l’INSEE, de la DREES et des ministères, Chaillot a constaté que la mortalité standardisée (par tranches d’âge) en France pour 2020 était équivalente à celle de 2015, soit la septième année la moins mortelle de l’histoire du pays. Pour 2021, elle se situait au niveau de 2018, la troisième année la moins mortelle. Ces chiffres, partagés sur sa chaîne YouTube « Décoder l’éco », contrastent avec les récits alarmistes des médias et des autorités, qui ont souvent présenté des données partielles ou tronquées sur la mortalité, l’activité hospitalière et l’efficacité vaccinale. Ce type de recherche, appelant à un débat scientifique serein, renforce la méfiance envers un système accusé de manipuler l’information pour justifier des mesures restrictives.
Des figures scientifiques de renom, comme le Pr Didier Raoult, le Pr Christian Perronne ou le Pr Luc Montagnier (prix Nobel de médecine), ont été marginalisées pour avoir questionné la doxa officielle. Passés de héros à « charlatans » aux yeux de l’establishment, ils incarnent pour beaucoup une résistance à un système perçu comme corrompu. Cette mise à l’index a renforcé l’attrait pour des approches alternatives, vues comme indépendantes des pressions politiques et économiques.
La résistance des lobbies et des gouvernements
Face à cet engouement, l’industrie pharmaceutique, les lobbies médicaux et les gouvernements multiplient les contre-offensives. Les laboratoires, dont les profits dépendent des traitements conventionnels, financent des campagnes pour discréditer les médecines alternatives, souvent qualifiées de « pseudo-sciences ». En France, la Sécurité sociale limite strictement le remboursement de ces pratiques, contrairement à certains pays comme l’Allemagne, où l’homéopathie est partiellement prise en charge.
L’establishment médical, soutenu par le Conseil de l’Ordre des Médecins, adopte une posture rigide. Ce dernier, aligné sur les recommandations de l’OMS et des gouvernements, rejette systématiquement toute approche non validée par les protocoles officiels. Des accusations de collusion avec les lobbies pharmaceutiques, voire avec des réseaux influents comme les loges maçonniques, circulent, bien que difficiles à prouver. Le Sénat, dans un rapport de 2013, soulignait déjà les défis de réguler les « pratiques de soins non conventionnelles », oscillant entre protection des patients et répression des dérives.
Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a récemment annoncé la création d’un observatoire pour lutter contre la « désinformation » en santé, une initiative perçue par certains comme une tentative de contrôler le débat public et de marginaliser les voix dissidentes. Cette volonté de canaliser les patients vers la médecine conventionnelle s’inscrit dans une logique de préservation du statu quo.
Une privation de liberté publique
L’essor des médecines alternatives soulève la question des libertés publiques. En imposant une vision unique de la santé, les autorités restreignent le droit des individus à choisir leurs soins. La stigmatisation des praticiens alternatifs, les restrictions financières imposées par la Sécurité sociale et la censure de certaines voix scientifiques sont autant de signes d’un encadrement autoritaire. Pendant la crise du Covid, les obligations vaccinales et les sanctions contre les soignants non vaccinés ont exacerbé ce sentiment de privation de liberté.
Le questionnement scientifique : une nécessité historique
Le Pr Didier Raoult, dans une interview au Point en 2016, affirmait : « La science, c’est le doute, c’est le questionnement permanent. Si vous ne doutez pas, vous n’êtes pas un scientifique, vous êtes un croyant. » Cette citation rappelle que la démarche scientifique repose sur l’interrogation des certitudes, même celles soutenues par l’establishment. Historiquement, le progrès scientifique a souvent nécessité des prises de risque face à des dogmes établis. Par exemple, l’idée d’une Terre plate, défendue par l’Église au Moyen Âge, ou l’interdiction religieuse de disséquer le corps humain ont freiné la recherche pendant des siècles. Galilée, persécuté pour ses thèses héliocentriques, ou les premiers anatomistes, accusés d’hérésie, ont dû braver ces interdits pour faire avancer la connaissance.
Aujourd’hui, des scientifiques comme Raoult, Perronne ou Montagnier, bien que controversés, s’inscrivent dans cette tradition de questionnement. Leur mise à l’index rappelle que la science, lorsqu’elle est contrôlée par des institutions rigides, peut devenir un outil de pouvoir plutôt qu’un vecteur de vérité. La prise de risque, inhérente à l’innovation, est essentielle pour dépasser les paradigmes dominants, même si elle expose à la censure ou à la marginalisation.
Le questionnement scientifique : une nécessité historique
Le Pr Didier Raoult, dans une interview au Point en 2016 déjà, affirmait : « La science, c’est le doute, c’est le questionnement permanent. Si vous ne doutez pas, vous n’êtes pas un scientifique, vous êtes un croyant. » Cette citation rappelle que la démarche scientifique repose sur l’interrogation des certitudes, même celles soutenues par l’establishment. Historiquement, le progrès scientifique a souvent nécessité des prises de risque face à des dogmes établis. Par exemple, l’idée d’une Terre plate, défendue par l’Église au Moyen Âge, ou l’interdiction religieuse de disséquer le corps humain ont freiné la recherche pendant des siècles. Galilée, persécuté pour ses thèses héliocentriques, ou les premiers anatomistes, accusés d’hérésie, ont dû braver ces interdits pour faire avancer la connaissance.
Aujourd’hui, des scientifiques comme Raoult, Perronne ou feu Montagnier, bien que controversés, s’inscrivent dans cette tradition de questionnement. Leur mise à l’index rappelle que la science, lorsqu’elle est contrôlée par des institutions rigides, peut devenir un outil de pouvoir plutôt qu’un vecteur de vérité. La prise de risque, inhérente à l’innovation, est essentielle pour dépasser les paradigmes dominants, même si elle expose à la censure ou à la marginalisation.
Vers une redéfinition de la santé ?
L’engouement pour les médecines parallèles et traditionnelles reflète une quête de sens et d’autonomie face à un système médical perçu comme déshumanisé et corrompu. Le libre échange a permis de redécouvrir des savoirs ancestraux, mais n’a pas suffi à lever les barrières érigées par les lobbies, les gouvernements et l’establishment médical. Les initiatives comme celle de Louis Fouché incarnent cette tension : elles offrent un espace de débat alternatif, mais s’attirent les foudres des autorités pour leur non-conformisme. Comme le souligne Raoult, le questionnement est au cœur de la science, et l’histoire montre que les avancées naissent souvent de la prise de risque face aux dogmes. La lutte pour une santé pluraliste, respectueuse des choix individuels, reste un enjeu majeur. Comme le note Santé sur le Net, les médecines douces ne cherchent pas à remplacer la médecine conventionnelle, mais à la compléter. À condition, toutefois, que les patients soient libres de choisir leur voie et les praticiens honnêtes.
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