Panne d’électricité en Espagne et au Portugal : une alerte sur les dérives de la transition énergétique

Panne d’électricité en Espagne et au Portugal : une alerte sur les dérives de la transition énergétique

Le 28 avril 2025, une panne d’électricité massive a paralysé l’Espagne, le Portugal et une partie du sud-ouest de la France, plongeant des millions de personnes dans le chaos. Métros immobilisés, ascenseurs bloqués, hôpitaux sur générateurs, vols annulés : cet événement, qualifié d’« historique » par les autorités, a mis en lumière la fragilité des réseaux électriques modernes. Alors que le narratif officiel, soutenu par les gouvernements et les médias mainstream, esquive les causes profondes pour protéger les choix énergétiques imposés par Bruxelles, des experts comme Fabien Bouglé et Loïk Le Floch-Prigent offrent une analyse critique et sans compromis. S’appuyant sur l’intervention de Bouglé et celle de Le Floch-Prigent (vidéo Télé Finance), cet article dénonce les failles d’une transition énergétique mal maîtrisée et plaide pour une énergie abondante, bon marché et souveraine.

Un blackout révélateur des limites des réseaux interconnectés

À 12h33, heure locale en Espagne, le réseau électrique ibérique s’est effondré, avec une perte brutale de 15 GW en cinq secondes, soit environ 60 % de la demande espagnole. Selon Red Eléctrica, deux incidents de « déconnexion de génération », probablement dans des centrales solaires, ont déclenché une instabilité en cascade, aggravée par une interconnexion limitée avec le reste de l’Europe. En France, 6 800 habitants des Landes et des Pyrénées-Atlantiques ont été temporairement privés d’électricité.

Les conséquences ont été dramatiques : à Madrid, 300 interventions des pompiers ont été nécessaires pour libérer des personnes coincées dans des ascenseurs. Les stations-service, distributeurs automatiques et terminaux de paiement ont cessé de fonctionner, obligeant les habitants à se ruer sur les rares commerces équipés de générateurs ou acceptant l’argent liquide. À Terrassa, en Catalogne, les stocks de générateurs se sont épuisés en quelques heures. Le trafic ferroviaire s’est arrêté, avec 35 000 passagers évacués, et plus de 300 vols ont été annulés dans les aéroports espagnols.

Le narratif officiel : une prudence suspecte

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a déclaré qu’aucune information concluante n’était disponible sur les causes de la panne, tout en écartant l’hypothèse d’une cyberattaque et en niant tout lien avec un manque d’énergie nucléaire. Cette prudence, relayée par les médias mainstream, semble destinée à protéger le modèle énergétique espagnol, souvent vanté comme un exemple de transition réussie avec 52 % de son électricité issue de sources renouvelables (dont la moitié de l’éolien) et seulement 20 % du nucléaire.

Pourtant, l’Audience nationale espagnole, juridiction spécialisée dans les affaires graves, a ouvert une enquête explorant la piste d’une cyberattaque, contredisant les déclarations officielles. De plus, l’opérateur portugais REN a initialement évoqué un « phénomène atmosphérique rare » avant de se rétracter, révélant une communication confuse qui alimente les soupçons. Cette opacité contraste avec l’urgence de comprendre un événement qui a paralysé deux pays.

Fabien Bouglé : les énergies renouvelables au cœur du problème

Fabien Bouglé, expert en politique énergétique, propose une analyse incisive dans son intervention (transcription de la vidéo YouTube). Il qualifie ce blackout d’« exemple dramatique » des conséquences d’une dépendance excessive aux énergies intermittentes comme le solaire et l’éolien. Selon lui, l’Espagne illustre à l’échelle d’un pays ce qui menace la France, l’Allemagne et l’Europe entière en raison de l’interconnexion des réseaux électriques.

Au moment de la panne, 70 % du mix électrique espagnol provenait de sources renouvelables, principalement solaires et éoliennes. Bouglé souligne que leur intermittence crée des variations de charge imprévisibles, imposant des contraintes sur les installations et augmentant les risques de blackout. Un rapport de RTE (février 2025) avait déjà alerté sur le « mélange dangereux » entre nucléaire et renouvelables, notant que l’intégration massive d’énergies intermittentes compromet la sûreté du système. Bouglé critique la politique du « en même temps », qui tente de concilier nucléaire stable et renouvelables instables, et appelle à une réflexion urgente : « Stop ! Ou encore continuons-nous dans cette politique ? » Pour lui, ce blackout est un « signal extrêmement fort » pour les autorités françaises, intervenu juste avant un débat à l’Assemblée nationale sur le plan pluriannuel de l’énergie.Un autre post de Bouglé sur X rapporte les propos d’André Merlin, ancien patron de RTE, qui accusait les éoliennes et panneaux solaires de déstabiliser le réseau français et de faire « exploser les factures électriques ».

Loïk Le Floch-Prigent : pas d’industrie sans énergie abondante et bon marché

Loïk Le Floch-Prigent, ancien dirigeant d’Elf Aquitaine, Gaz de France et SNCF, apporte un éclairage complémentaire dans son intervention sur Télé Finance. Ingénieur et industriel, il défend une vision claire : « Il n’y a pas d’industrie sans une énergie abondante, bon marché et souveraine. » Selon lui, l’humanité s’est développée grâce à des prix énergétiques bas et une disponibilité constante, conditions essentielles pour une industrie compétitive. Or, la transition énergétique actuelle, avec son marché artificiel de l’électricité et sa dépendance aux énergies intermittentes, compromet gravement cet équilibre.

Le Floch-Prigent dénonce trois « mensonges » qui sous-tendent la crise énergétique actuelle, applicables au blackout ibérique :

  • Un marché artificiel de l’électricité : Contrairement à un produit stockable, l’électricité doit être consommée dès sa production. Créer un marché basé sur l’offre et la demande est donc une fiction. Le prix est fixé sur la « centrale marginale » (souvent à gaz), ce qui entraîne des coûts exorbitants sans lien avec les coûts réels de production (30 €/MWh pour le nucléaire, contre 1 000 €/MWh en période de tension). Ce système, instauré dans les années 2000, a faussé les prix et pénalisé les consommateurs, notamment industriels.
  • L’illusion des renouvelables bon marché : Le solaire et l’éolien, par leur intermittence, nécessitent un doublement par des centrales à gaz ou à charbon, augmentant les coûts. Le Floch-Prigent affirme que « l’éolien, c’est une centrale à gaz », car il ne fonctionne que 25 % du temps, le gaz prenant le relais pour 75 %. Cette dépendance a été exacerbée par la guerre en Ukraine, qui a révélé la fragilité des approvisionnements gaziers.
  • L’incompatibilité avec le nucléaire : Le nucléaire, conçu pour une production continue, est fragilisé par des fluctuations imposées par les renouvelables. Faire « jouer au yoyo » les centrales nucléaires est coûteux et risqué techniquement, contrairement aux turbines à gaz ou à l’hydraulique, plus flexibles.

Appliqué au blackout espagnol, ce cadre explique pourquoi un réseau dominé par les renouvelables (70 % du mix) a pu s’effondrer face à une défaillance soudaine, sans la stabilité qu’offre une base nucléaire ou fossile. Le Floch-Prigent insiste : « Baser un prix sur une centrale à gaz qui fonctionne trois heures par an, bien sûr le coût est énorme. » En Espagne, la perte de production solaire a probablement nécessité une compensation rapide par des centrales à gaz, mais l’infrastructure n’a pas suivi, révélant les limites du système.

Une transition énergétique imposée par Bruxelles

Les analyses de Bouglé et Le Floch-Prigent convergent pour dénoncer les directives européennes, qui imposent des objectifs climatiques ambitieux sans garantir la stabilité des réseaux. L’Espagne, leader en solaire et éolien, est un cas d’école. Bouglé, dans ses posts sur X, critique l’intermittence des éoliennes, qui « fait exploser le cours de l’électricité » et déstabilise les réseaux. Le Floch-Prigent va plus loin, accusant les délégués français à Bruxelles d’avoir accepté un marché artificiel pour « tuer EDF et Gaz de France » au nom d’une idéologie libérale. Selon lui, la concurrence, censée protéger le consommateur, a conduit à des prix déconnectés des coûts réels, au détriment de l’industrie.

En Espagne, les deux « déconnexions de génération » signalées par Red Eléctrica pointent vers des centrales solaires, dont la production peut chuter brutalement en cas de conditions météorologiques défavorables ou de dysfonctionnements. Cette instabilité, amplifiée par une interconnexion insuffisante avec l’Europe, a provoqué une réaction en chaîne. Le Floch-Prigent souligne que l’absence de régulation tarifaire, remplacée par un marché spéculatif, aggrave ces vulnérabilités.

Les failles d’un système interconnecté

L’interconnexion des réseaux européens, vantée comme une force, s’est révélée être une faiblesse. L’Espagne et le Portugal, géographiquement isolés, dépendent de quelques liaisons avec la France, insuffisantes pour compenser une perte soudaine de production. Bouglé avertit : « L’exemple espagnol est à l’échelle d’un pays ce qui pourrait arriver en France et dans l’Europe tout entière. » Le Floch-Prigent ajoute que l’intermittence des renouvelables, couplée à un marché artificiel, fragilise l’ensemble du système européen, rendant les pannes en cascade plus probables.

En France, où le nucléaire domine encore, les risques croissent avec l’augmentation des renouvelables sans investissements massifs dans les réseaux. Un post de Bouglé sur X cite André Merlin, ex-patron de RTE, accusant les éoliennes et panneaux solaires de déstabiliser le réseau français et de faire « exploser les factures électriques ».

Une communication officielle sous influence

Le narratif officiel, qui minimise le rôle des renouvelables, semble dicté par des considérations politiques. Les gouvernements espagnol et portugais, alignés sur les objectifs climatiques de l’UE, évitent de remettre en cause leur modèle énergétique. En France, le débat sur le plan pluriannuel de l’énergie a révélé des tensions similaires. Bouglé critique les responsables politiques, comme la député Maud Bregeon, qui défendent les renouvelables malgré les alertes scientifiques, notamment un rapport de l’Académie des sciences. Le Floch-Prigent déplore l’ignorance des décideurs, affirmant que « beaucoup n’ont pas fait de sciences physiques », ce qui les conduit à sous-estimer les contraintes techniques de l’électricité.

Les témoignages des habitants touchés par la panne contrastent avec cette opacité. À Madrid, une cliente déclarait : « Comme nous n’avons pas d’électricité, la carte bancaire ne fonctionne pas, et je ne sais pas comment je vais faire pour acheter de la nourriture. » Ces situations rappellent la dépendance des sociétés modernes à une électricité fiable, un enjeu que Le Floch-Prigent place au cœur de la souveraineté nationale.

Vers une énergie souveraine : les solutions proposées

Le Floch-Prigent propose une refonte radicale du système énergétique. Il appelle à :

  • Supprimer le marché artificiel : Revenir à une tarification basée sur les coûts réels, comme le préconisait Marcel Boiteux, ex-patron d’EDF, plutôt que sur le prix marginal d’une centrale à gaz.
  • Réduire la dépendance aux renouvelables : Limiter l’éolien et le solaire à des usages locaux (circuits courts) et privilégier le nucléaire pour l’industrie, en évitant la surrèglementation qui triple les coûts en France.
  • Renationaliser le secteur énergétique : L’État doit reprendre le contrôle pour garantir une énergie abordable, comme il l’a fait historiquement. Le coût de renationalisation d’EDF (9 milliards d’euros) est inférieur à celui du bouclier tarifaire (15 milliards et plus).
  • Revoir la politique industrielle : Sans énergie bon marché, l’industrie française est condamnée. Le Floch-Prigent insiste sur la nécessité de fonds propres, critiquant la dépendance à l’endettement et les aides publiques inefficaces, comme les PGE (prêts garantis par l’État).

Bouglé, de son côté, exige une pause dans la course aux renouvelables et un retour à une politique énergétique rationnelle, combinant nucléaire et autres sources stables pour éviter de nouveaux blackouts.

Un avertissement à ne pas ignorer

La panne du 28 avril 2025 n’est pas un simple accident, mais un symptôme des failles d’une transition énergétique dogmatique. Fabien Bouglé et Loïk Le Floch-Prigent dénoncent l’illusion d’un mix énergétique dominé par les renouvelables, dont l’intermittence et la dépendance au gaz fragilisent les réseaux. Le marché artificiel imposé par Bruxelles, loin de protéger les consommateurs, pénalise l’industrie et expose l’Europe à des crises majeures.

Ce blackout doit servir d’alerte pour la France et l’Europe. Comme le souligne Le Floch-Prigent, « il n’y a pas d’industrie sans énergie abondante, bon marché et souveraine ». Plutôt que de persister dans une politique dictée par des impératifs climatiques mal appliqués, il est urgent de revenir à une tarification basée sur les coûts, de renforcer le nucléaire et d’investir dans des réseaux résilients. Ignorer cet avertissement, c’est risquer des pannes encore plus graves, menaçant la compétitivité industrielle et la stabilité sociale.

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